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3 août 2011

Camping dans le Charlevoix: les Ours sont moins sauvages que les moustiques.


Ça ne surprendra personne: j'aime voyager. Le nom du blog le dit: je suis une éternelle rêveuse en mal de sac à dos et de découvertes plus ou moins étonnantes. Du coup, quitte à vivre au Québec depuis un p'tit bout de temps maintenant, j'essaie d'en visiter des coins le plus souvent possible. Tant qu'à faire d'ailleurs, je prends Jules avec moi car, bien qu'un Local, il a aussi du territoire à découvrir et il peut faire un fort agréable guide, à l'occasion. Notre dernière destination était le Charlevoix, voire, plus précisèment, le parc des Grands Jardins. Confiants, nous avons emmagasiné dans la voiture de quoi tenir un siège de trois mois et nous sommes partis, samedi dernier, pour une semaine de camping en folie dans une région connue pour être l'une des plus belles de la province canadienne. 

Bon, bien-sûr, puisque c'est moi qui ai organisé le séjour, il fallait qu'il y ait quelques petites confusions: nous nous aperçumes très vite, notamment, que notre réservation se terminait le vendredi d'après et non le samedi, comme initialement prévu, et que le site que j'avais choisi était dépourvu de douches, voire même de toilettes viables. Remarquez, on n'était pas à ces détails près: dans l'enthousiasme des vacances et du soleil sur nos épaules, on prenait tous les changements inattendus dans notre plan de voyage avec le sourire. Il faut savoir que le Charlevoix, depuis Montréal, c'est pas la porte à côté. Bon, c'est pas non plus le Nunavut mais il faut quand même compter cinq bonnes heures de voiture pour l'atteindre. Autant vous dire qu'une fois qu'on y est, on y reste. Ainsi, samedi dernier, nous y sommes arrivés à la nuit tombée: premier constat, il fait beaucoup plus frais là-haut. Nous sommes, en effet, passés des 30 degrès étouffants de l'île de Montréal à un gros 14 degrès (avec le facteur "optimisme vacances") à nous faire claquer des dents. Notez que ce fut un excellent moyen pour monter la tente en un tournemain et ne pas trop traîner dehors. Nous y sommes restés, cependant, suffisamment longtemps pour que quelques moustiques, de passage dans le coin, s'offrent un banquet sur ma voûte plantaire.

La voûte plantaire...Il y a quelques jours, je n'aurai pas utilisé cette expression car, personnellement, je parle rarement aussi en détails de mes pieds. Avec un bouton de la taille d'une pièce d'un dollar dessus, j'ai appris à disserter sur ce lieu incongru du pied, particulièrement mal adapté aux démangeaisons. Qu'à cela ne tienne, le bonheur de la découverte l'emporta sur les désagréments des grattages frénétiques et, dès le lendemain, Jules et moi partîmes à la découverte du Parc. En canot ou en randonnées pédestres, nous en avons fait le tour ou presque durant les quatre premiers jours de notre périple et, c'est indéniable, c'est vraiment joli. Pour ma part, ça me fait un peu penser aux volcans d'Auvergne dans le Cantal. Sauf que ce ne sont pas des volcans et que ces montagnes sont, paraît-il, truffées d'ours, d'orignaux et de cariboux forestiers. Enfin, j'insiste sur le "paraît-il" car nous n'en avons même pas aperçu l'ombre d'un. Et pourtant, les guides papiers, les gardes du parc, voire même les registres tenus par les touristes mentionnaient une présence presque continue des animaux. Jules et mois nous sentions un peu comme dans la publicité Kit-Kat - un genre de complot mis en place par les habitants poilus de la région pour toujours passer avant ou après nous, sans que jamais nous ne les croisions.

Remarquez, des animaux, on en a vu à foison. Beaucoup plus petits, par contre, et visiblement affamés: ainsi, les mouches noires (charmants petits insectes qui te mordent et emportent, au passage, un morceau de peau pour le lunch - je ne résiste d'ailleurs pas à l'envie de vous faire mon superbe jeu de mots: elles pratiquent le "eat and run"... Vous savez? Comme le classique "hit and run", en anglais et... mmh? Je sors? Ok, ok. N'empêche, je me suis trouvée très drôle! ;) ) et les moustiques (qui éprouvent le besoin de te sucer un litre de sang à chaque coup pour que tu aies le plus gros bouton du siècle) nous ont tenu une compagnie fidèle et zélée durant tout le voyage. Pour leur rendre le séjour plus agréable, d'ailleurs, Mère Nature décida, dès le troisième jour, d'agrémenter notre quotidien d'une pluie quasi continue, localisée sur le parc (et juste sur le parc!).

Bref, notre séjour dans le Charlevoix fut "douloureux" et "humide" mais fort agréable du point de vue des découvertes. Il est indéniable que la région est magnifique et nous avons même poussé l'entrain des vacanciers jusqu'à faire le tour de l'île aux Coudres en vélo (ce qui reprèsente, tout de même, un honorable 23km). Somme toute, ce fut donc un très beau séjour. Toutefois, vaincus par les sauvages animaux du lieu, nous avons battu en retraite plus tôt que prévu - écourtant notre camping de 24h. Finalement, cette expérience "piquante" est un argument de plus pour le Westfalia: en camionnette à pop-top, le moustique et la mouche noire sont nettement moins impressionnantes!

1 août 2010

Viaje en Cuba, deuxième (ou première) partie.

Deuxième jour de narration de nos aventures Cubaines. Notez que ma capacité de concentration est quelque peu réduite en ce dimanche après-midi, résultat d'un lever pour le moins matinal à 6h45 du matin. Certes, Jules et moi avions pris un rythme de poule depuis quelques temps mais il fallait une petite fille de deux ans et demi pour nous montrer le véritable sens du mot "tôt". J'aurais du m'en douter, la veille, lorsque ma nièce a réclamé d'aller se coucher une heure avant celle du coucher habituel, que toute médaille a son revers et que toute soirée pépère dès 19h20 se paye. Bref, on ne pourra pas me reprocher d'avoir gaspillé mon dimanche en grasse matinée inutile. 

Où en étais-je restée de notre remontée dans le temps à Cuba? Ah oui! La visite de la région de Cienfuegos. C'est dans cette province que se trouvait notre hôtel tout-inclus qui nous servait de point de départ et d'arrivée à Cuba: le Rancho Luna. Nous n'y avons pourtant passé, en tout et pour tout, que quatre journées complètes. Le reste du temps, et notamment la première semaine, nous n'étions, pour ainsi dire, presque, voire complètement, jamais là. Arrivés un vendredi, en effet, nous le quittions dès le lundi pour nous rendre à La Havane. Nous nous sommes greffés à un groupe de touristes qui s'y rendait en avion et les avons abandonnés une fois parvenus dans la capitale. La Havane est une grande ville qui n'en a pas l'air. Sur le bord de l'Océan Atlantique, la plupart de ses grands édifices voient leurs couleurs ternies par les aléas climatiques et le sable. Lors de notre passage, beaucoup de monde s'affairaient à repeindre leur façade afin de cacher un état précaire des murs extérieurs. L'intérieur, par contre, offre généralement un confort et une décoration appréciables, quoique parfois un peu kitchounet (ou quétaine, comme on dit par ici.). Nous sommes restés trois jours dans la capitale, le temps de découvrir les charmes de la vieille ville, des groupes de musique dans les cafés et le caractère beaucoup plus froid de la partie moderne. Nous avons aussi pu apprécier les talents de beaux-parleurs de certains Cubains: quoique nous savions que beaucoup tentent de vendre de faux cigares à de crédules touristes dans la rue, nous nous sommes laissés prendre au piège. Il faut dire que nous sommes particulièrement crédules et nos "amis" nous vantaient les mérites de la coopérative populaire qui leur permettait d'avoir des vivres, s'ils ramenaient des clients, surplus précieux en cette période difficile. Une fois sur place, il ne nous fallut pas longtemps pour comprendre que la vieille table sous une cage d'escalier, en arrière de deux immeubles en ruines, n'avait rien d'un magasin de coopérative. Il fallait bien se faire prendre une fois: voilà qui était fait! 

Outre ce petit incident sans gravité, nous avons rencontré de charmantes personnes, notamment dans les Casas où nous habitions, forme de logement chez l'habitant dont les hôtes se mettent en quatre pour vous aider. Quitte à être à Cuba, nous avons aussi voulu passer, au moins une journée, sur une plage de sable blanc au bord d'une mer azur, à taquiner le poisson clown et à chasser l'étoile de mer. Nous avons opté pour Cayo Largo del Sur et nous n'avons pas regretté. Armés de nos masques et tubas, nous avons passé une journée dans l'eau, à nous émerveiller comme des enfants. Un peu comme le soir suivant, lorsque nous vidions nos pots de lait après-soleil sur nos corps plus rouges qu'un homard trop cuit. Ma maman en aurait la migraine si elle le savait. Pour notre défense, nous avions mis toute la crème écran solaire nécessaire pour un petit soleil normal mais nous n'avions pas l'expérience de "la plage de film". Chose faite. Pour nous remettre de cette journée plage et Iguanes (car il y avait des iguanes!), nous sommes partis pour Vinales (qui s'écrit avec un truc sur le n mais mon clavier n'a même pas les accents français alors vous pensez bien que les espagnols demeurent un concept assez flou...). En clair, un morceau de jungle entouré de montagnes verdoyantes. Un coin réputé car il servit au Che de base de repli durant les débuts de la guerre froide. Là bas, nous avons goûté à la Nature et à la vie des campagnes Cubaines. Nous avons fait du cheval dans la vallée et rencontré un planteur de Tabac qui nous a expliqué les fondements de la fabrication du cigare. Et du Coco Loco. Très bon d'ailleurs. Bref, la semaine s'est envolée sans un bruit et nous sommes repartis, au petit matin du dimanche, vers Cienfuegos et la ville de Trinidad.

De tout le voyage, c'est certainement la semaine que j'ai préférée. Elle nous a donné un rapide, certes, mais agréable aperçu de Cuba, urbain et agricole, moderne et rustique, tel que nous ne l'oublierons pas. Cela n'enlève rien au plaisir de la nage avec les dauphins et des visites dans la région de Cienfuegos. Mais c'était différent, un autre charme qui m'est peut-être très personnel. Après tout, il y a dans cette semaine d'escapade un petit côté sans attache, libre de partir quand  et où bon nous semblait, qui parait si cher à mon cœur.

28 juin 2010

Vacances en Tout-inclus: Faîtes comme chez-vous chez les autres!

Eh bien voilà! Nous y sommes! Depuis une semaine, me direz-vous, mais bon, ce n'est pas encore terminé donc je ne suis pas vraiment en retard: voici l'été et son lot de coups de soleil et de coûts de soleil! Car oui, Messieurs-Dames, qui dit "été", dit "vacances". Enfin, pour la plupart du monde. Ceux qui travaillent à l'année longue et qui rêvent en secret de plage de sable blanc et de cocktail à volonté. Notez, c'est pas vraiment mon type de vacances, le farniente inutile entre gens livides et riches (en tout cas, plus riches que la population locale), sur une plage du sud. Oui, une "plage du sud": car qui veut le type de vacances énoncé plus haut se moque bien de savoir si "Sud" est un pays ou une zone, du moment qu'il rime avec platitude. Du soleil, la mer, une horde de touristes qui parlent la même langue que vous mais en version "pain de viande sur la plage": voilà la définition des vacances "all inclusive" que la plupart des personnes rêvent de se payer. En clair: Montréal mais avec la chaleur, l'alcool à volonté (ce ne serait pas de vraies vacances sans vomir sur la plage à 17h30, après l'ingestion du dix-septième "cocktail de la mer") et en maillot de bain. Remarquez, grâce au Club Med et autres institutions touristiques du même acabit, nous pouvons désormais aller dans tous les pays du monde (ou presque: il ne faudrait pas que ce soit trop laid autour!) sans en visiter un mètre carré, voire sans parler à une seule personne de la place, si le cœur nous en dit! Fabuleux. On n'arrête pas le progrès. 

Je critique, je critique, mais j'ai déjà participé à cette colonie de vacances pour adultes! J'ai eu la chance de faire une croisière en Egypte avec ma maman: c'était magnifique, parce que l'Egypte est un pays magnifique, mais il n'en demeure pas moins que certains de mes compagnons de voyage, en véritables habitués de ces aventures en pantoufles, m'ont convaincue que mes expéditions sac-à-dos, quoique peu reposantes, avaient au moins le mérite de me remettre à ma place devant le reste du monde. Il faut bien être un égocentrique touriste fortuné et orgueilleux pour réprimander un serveur comme un enfant parce que "le vin égyptien est "dégueu""... 

Bref, bien-sûr, je fais des généralités: certains voyages organisés ont leur charme et ce n'est pas parce qu'on y participe qu'on est un touriste égocentrique...N'empêche, je me demande toujours pourquoi on fait tant de foin pour que ceux qui viennent chez nous s'adaptent à notre culture en renonçant, ou tout du moins en faisant d'importantes concessions, à la leur, alors que nous, nous créons des répliques de notre vie dans un pays qui n'est pas à nous. Et dont la culture ne nous intéresse pas d'ailleurs. Je me demande comment réagirait notre société si un organisme de tourisme musulman, mettons, venait créer chez nous un "village touristique" à l'image de leur société, duquel personne ne sortirait jamais, puisque ce n'est pas vraiment notre peuple qui les intéresserait. Sans doute que ce nouveau Club Med serait quelque peu décrié... Mais ce n'est pas pareil, sûrement, n'est-ce pas? C'est vrai, après tout, entre vacances et installation, il y a une marge. Pourtant, je trouve déplacé d'aller dans un pays et d'en repartir, deux semaines après, sans en connaitre la moindre chose, sinon qu'ils font très bien le Métropolitan...

Dans quelques semaines, Jules et moi partons à Cuba. En tout inclus. Il semblerait que, puisque tous les touristes, ou presque, qui s'y rendent sont en Tout inclus, cela revient moins cher. C'est indéniable. J'ai eu beaucoup de mal, cependant, à l'admettre pour toutes les raisons que je viens d'évoquer. Un détail me rassure: du tourisme en terre étrangère, cela demeure ce qu'on veut en faire. Personnellement, je veux visiter Cuba, découvrir ses trésors et sa population, faire de la plongée et me ridiculiser en parlant espagnol comme une vache anglaise. L'hôtel demeure un point d'ancrage et non une finalité. Parce que traverser l'océan et poser le pied ailleurs sans regarder autour de moi serait du gâchis. C'est un peu comme entrer chez quelqu'un sans le saluer et aller allumer sa télé pour regarder les nouvelles de chez nous. ça manque de classe un peu...Enfin, c'est un avis. Chacun mène sa vie comme il l'entend, mais il ne faut pas s'étonner que les autres fassent pareil chez nous.

28 novembre 2009

Google Street visite le patrimoine mondial de l'Unesco!

Le voyage et la découverte: il est désormais notoire que ce sont, à mon sens, de merveilleuses opportunités que notre condition humaine nous permet de réaliser sur cette planète malade. Paradoxalement, cependant, relativement peu de monde en profite. Le syndrome de la procrastination est rapportée au voyage:

-"J'aurai le temps plus tard!"

Ou, comme me répondait récemment un de mes amis:

-"J'irai après avoir remboursé ma dette d'études."

Bref, nous attendons un signe mystérieux, nous repoussons l'échéance et, très rapidement, sans même nous en rendre compte, nous tombons dans l'engrenage de notre société, toujours trop pressée. Parfois, le besoin de sortir de notre vie devient trop pressant, alors nous nous payons un "tout-inclus" à Cancun ou Cuba et nous passons une semaine en bikini dans un centre, en tout point pareil à notre confort habituel, dont le seul côté exotique est l'accent des serveurs. En clair, nous nous illusionnons en nous donnant l'impression de voyager, de quitter notre vie pour découvrir une autre réalité, alors que nous ne faisons que reproduire notre vie à l'étranger.

Les société riches deviennent de plus en plus avares de renouveau: elles se refusent à sacrifier leur confort, si chèrement gagné,sur l'autel du voyage et de la découverte de ce qui est différent. J'ai eu l'occasion, grâce à mon père, de participer un jour à ce type de voyage-postiche: je suis partie en croisière sur le Nil avec ma maman. Bon, soyons honnêtes: il serait particulièrement arrogant de ma part de cracher dans le soupe de ce magnifique voyage. L'Égypte est un temple de magnificence et tous les trésors archéologiques dont elle regorge ne sont qu'une partie de sa beauté. Il est des merveilles qui ne peuvent se rendre par la seule voix du langage ou des photographies. La rencontre avec, par exemple, les statues, au temple d'Abu Simbel, de Ramsès II et de sa femme m'a bouleversée.

Bref, il est indéniable que ce voyage, quoiqu'organisé jusqu'aux soirées de jeu faussement conviviales, demeure un excellent souvenir et une chance inouïe de pénétrer ce monde merveilleux, vestige d'une civilisation perdue. Pourtant, les personnes qui étaient présentes lors de ce séjour m'ont renforcée dans mon opinion négative quant à l'intérêt de ces séjours avec Gentils Organisateurs. Méprisants, arrogants, irrespectueux, certains de mes compagnons de voyage se comportaient plus mal que les colons qui avaient envahi l'Afrique quelques siècles plus tôt. J'ai eu honte plus souvent qu'à mon tour d'appartenir à cette société  dont les membres, imperturbables, étaient capables de déambuler au milieu de la Vallée des Rois en jetant leurs mégots sur le sol. Vous me direz: il n'est pas besoin d'aller aussi loin, ou de prendre un voyage organisé, pour rencontrer ce type de touriste détestable, inconscient des trésors qui l'entourent. Certes, j'en conviens. Pourtant, j'ai le sentiment que, si elle se retrouve aussi à l'état sauvage, cette catégorie d'humains arrogants a un instinct grégaire très prononcé et il est plus fréquent de la reconnaître au sein de sa meute. Entre Lichen, il est plus facile de s'entendre pour gangréner la planète entière.   

Pourquoi parlais-je de ça, subitement? Eh bien, ce matin, en buvant mon thé, j'ai lu un article, sur Futura Sciences, disponible ici,  qui m'a laissée songeuse. Le fameux logiciel Google Street a annoncé qu'il serait désormais possible de visiter les principaux sites désignés Patrimoine mondial de l'Unesco par le biais de leur site. A mon sens, aussi merveilleuse que soit cette application, cela ne peut remplacer la découverte réelle du lieu: il manque l'émotion liée à la contemplation des vestiges, naturels ou humains, de civilisations, parfois perdues. Rien ne peut remplacer ce sentiment d'être une si petite chose au regard de si grandes réalisations. Ma crainte, cependant, réside dans l'utilisation ou les liens qui peuvent être tissés à partir de cette donnée. De plus en plus, nos sociétés favorisent le virtuel au réel: par le biais des jeux vidéos, notamment avec la fameuse wii, qui offre la possibilité à ses utilisateurs de simuler une activité sportive ou intellectuelle. Entendons-nous bien: j'aime les jeux vidéos et j'apprécie beaucoup jouer à la wii. Mais cela reste ce qu'elle est: une console de jeu vidéo. Je peux jouer deux heures au tennis sur cette plateforme, ce ne sera jamais aussi relaxant et bénéfique que mes cours de Kung Fu. Ce n'est qu'une illusion que nous construisons pour nous mêmes, pour continuer à tisser cette toile de réalité virtuelle qui prend, peu à peu, le pas sur notre réalité. Nous pouvons être ce que nous voulons sur Internet, il nous est possible de tout réaliser, désormais, sans quitter le confort de notre salon. Ce n'est plus de la fainéantise: c'est du renferment sur soi. A quoi bon s'ouvrir aux autres, si nous pouvons nous auto-suffire?

J'avoue: j'évoque la position la plus dramatique de notre société. Beaucoup savent faire la différence entre le virtuel et le réel. Pourtant, l'annonce de Google Street me laisse dubitative: ne serait-ce pas une nouvelle occasion de bouger encore moins que ce que nous faisons déjà? Nous pouvons désormais faire le tour du monde, assis dans notre canapé, avec une bière et une tartine de pâté. Quel progrès...

26 septembre 2009

Remous de vie.

Longtemps sans écrire, une fois de plus. L'ennui avec les intermèdes qui durent, c'est qu'on ne sait jamais par quoi commencer lorsqu'on tente de reprendre le fil des événements. J'achève actuellement un petit périple en Ontario avec ma maman. En fait, elle voulait aller voir les fameuses Chutes du Niagara, personnellement, j'avais des archives à ramasser à Toronto: allier les deux était une agréable solution. La première fois que j'ai mis les pieds dans cette grande ville, je ne savais trop qu'en penser. Certes, je logeais dans une très agréable auberge, le Clarence Castle, où je rencontrai de forts sympathiques voyageurs. Certains étaient là depuis des mois, travaillant en ville et retournant, chaque soir, au sein de l'agréable nid douillet. Toronto, pourtant, m'était apparue trop grande, trop lumineuse, trop finalement. Elle me faisait l'effet d'une de ces grandes constructions sans âme qui poussent sur notre planète comme autant de boursouflures purulentes. Ma seconde visite au sein de la capitale de l'Ontario modifia quelque peu mon point de vue: à force d'arpenter les rues, j'appris à en apprécier les charmes. J'y laissai même mon lacet en guise de souvenir.

-"Gnê?"

En fait, je l'ai perdu. Il était un peu usé et je ne me suis pas rendue compte qu'il profitait de mon périple pédestre pour se choisir son lieu de retraite. De fait, je marche avec une chaussure sans lacet depuis trois jours! Certes, rien de grave mais ne pas avoir ma cheville tenue ne m'aide en rien pour mon équilibre. J'ai dû manquer choir au moins dix fois depuis...

-"C'est ça! Mets ça sur le dos du lacet!"

Sans commentaires...^_^

J'ai donc quitté Toronto et la charmante auberge ce matin pour faire une halte à Ottawa. La ville est jolie mais je commence à m'inquiéter de mon temps de travail qui rétrécit comme peau de chagrin. Il est temps de renter. En outre, mon directeur m'a écrit mercredi pour me rencontrer. Je ne peux m'empêcher d'être inquiète: j'ai toujours l'impression qu'il va découvrir que je ne suis pas au niveau d'un doctorat et que je n'ai pas ma place parmi mes compagnons chercheurs. Je n'ose imaginer la déception de mon père et de ma famille. Encore une fois, nous sommes prisonniers de la vie que nous nous sommes imposés.

Bref, ce soir, nous dormons à Ottawa: l'auberge de jeunesse est correcte, quoique les lits sont tremblotants lorsque je grimpe dessus. Un peu plus tôt, alors que je consultais distraitement mes messages, je vis bouger la moquette à mes côtés. D'un tempérament curieux, je m'approchai du revêtement de sol coupable: une espèce dégoûtante d'insecte tentait de se fondre dans le tapis élimé. Composé d'un corps allongé couleur urine, il avait plus de pattes que n'importe quelle bestiole croisée auparavant. Elles lui entouraient tout le corps comme des franges de tapis. J'eus un léger haut-le-cœur mais mon orgueil me permit de battre en retraite sans pousser le hoquet de dégoût qui affleurait à mes lèvres. Je me perchai sur mon lit superposé, estimant qu'avec autant de pattes, l'animal à franges ne pourrait pas grimper sur un barreau lisse...

Je me concentrai à nouveau sur les nouvelles Internet. J'eus un nouveau choc, plus important et plus émotionnel celui là: Pierre Falardeau et Nelly Arcan sont morts, à 24h d'intervalle. Le premier est fameux en sol Québécois pour ses positions très marquées et très virulentes concernant la souveraineté de la Belle Province. Il fut un cinéaste et un auteur, très engagé politiquement comme peu d’artistes le sont encore. Il était atteint d’un cancer qui a, semble t’il, gagné la bataille le 25 septembre dernier. Nelly Arcan, quant à elle, était un auteur très en vogue. Pour avoir lu quelques-unes de ses œuvres et pour avoir entendu une ou deux de ses entrevues, elle apparaissait comme une jeune femme pleine de talents qui avait beaucoup de choses à dire. Un de ces êtres tourmentés qui ont la plume dans le sang et qui tente, leur vie durant, de surmonter les douleurs sourdes de leur existence par le biais de l’écrit. Cette fois, il semblerait que cela n’ait pas suffi.
Je ne suis pas grand-chose ici-bas. A priori, je connaissais bien moins ces deux personnages de la culture québécoise que la majorité de mes amis ayant grandi avec. Pourtant, je trouve toujours étrange de s’apercevoir que, depuis quelques mois, les grands artistes de notre vie, passée ou présente, nous quittent tous, les uns après les autres. La fin d’une génération, peut être… Nelly Arcan n’avait que 36ans, pourtant …

15 septembre 2009

Reconnaissance inattendue!

Il y a des jours comme hier où le bonheur embaume l'air de ses odeurs de miel. La journée, pourtant, ne semblait pas différente des autres. Elle avait l'arôme du lundi, un goût étrange marquant le début d'une semaine de labeur et d'un retour à la civilisation, après un court intermède dans le bois. Depuis un mois, remarquez, je vis dans une réalité parallèle tant ma famille semble s'être donnée le mot pour venir taquiner le Caribou et le Raton Laveur de ce côté-ci de l'océan. En ce moment, entre ma maman et ma cousine, j'aurais de quoi occuper les heures creuses de ma journée, si seulement j'en avais! ^-^

Bref, hier avait toutes les apparences d'un lundi maussade de retour au travail. Effectuant ma routine matinale, avec plus d'assurance que si je souffrais de TOC, je m'ébouillantais consciencieusement la langue avec le thé, en ouvrant ma page mail, mes onglets Facebook et Blogger. Première bonne surprise du matin: j'ai un commentaire à modérer sur mon site! Étrangement, ce constat génère toujours la même réaction chez moi: un mélange d'excitation, à l'idée d'avoir pu écrire un texte inspirant une réaction, et d'angoisse face à un jugement un peu trop péremptoire. Ce matin là, le nom du commentateur ne me disait rien: Seccus. Je m'en montrais d'autant plus curieuse: une fois encore, le côté "inconnu" de la personne suscite chez moi une impression d'impartialité...Cet élément est, certes, discutable, car certains de mes billets ne se comprennent pleinement que si une mise en contexte peut être faite. Ceci est, cependant , un autre débat...

Hier donc, j'ouvris le commentaire de Seccus. Fort sympathique, il louait mon billet Détente à l'Ovarium, écrit en juin dernier. Une petite pointe d'enthousiasme excité perça mon cœur! En cliquant sur son nom, je me retrouvais sur son site et je découvris alors que mon mystérieux lecteur tient un blog sur le dit établissement de massage. Plus grande encore fut ma surprise lorsque je m'aperçus qu'il me citait dans l'encart des nouveautés. Je ne pus contenir ma joie solitaire plus longtemps : je l'annonçais à mon Yankee préféré, avec toute la fierté que je devais avoir en réserve! Une personne promouvant un établissement public tel que l'Ovarium citait mon humble expérience sur son site!!! ^-^ Mon excitation fut, toutefois, un brin refroidie par mon ami qui m'informa qu'il ne pouvait consulter le dit article, n'étant pas sur Facebook... Dommage...

Ma joie n'avait pas d'égale mais elle ne s'arrêta pas en si bon chemin! Quelques heures plus tard, je recevais un mail de "Seccus" qui me remerciait pour mon billet et m'invitait, dans un geste commercial très apprécié, à profiter de deux autres activités proposées par l'Ovarium, à savoir le Bain flottant et le Pulsar. Autant vous dire que j'avais atteint le sommet de la fierté et de la joie! Je l'annonçais à ma maman, qui s'y rendait justement le lendemain, et je m'empressais de remercier Mr Meloche pour son geste. Il est évident qu'il s'agit là d'une pensée promotionnelle, et le concours actuellement en vigueur sur son site, encourageant les textes sur les expériences individuelles, le prouve. Cela ne lui enlève en rien son caractère honorable et sympathique, cependant: après tout, rien n'obligeait Mr Meloche a m'offrir ces séances. L'avantage de mon blog sans aucune prétention est qu'il garantit la sincérité des textes sans nécessiter le moindre retour, autre que réactions écrites ou commentaires.

En tous les cas, Monsieur, je vous remercie grandement, une fois encore, pour votre attention et, surtout, votre reconnaissance. Celle-ci est toujours le plus agréable des baumes au cœur face à une activité qui nous passionne. Je ne manquerai pas de vous faire part de mes impressions quant aux autres activités que vous me proposez! L'essentiel est déjà fait: un sourire ne quitte plus mes lèvres depuis hier. ^-^

29 juin 2009

Extinction des Néons!


Pêcheurs de Lumière à Paris
Uploaded by Action_Carbone. - News videos from around the world.


Petit billet qui sort de l'ordinaire pour souligner une action qui me semble, pour le moins, originale et utile!

Qui n'a pas pesté, un soir de grande discussion sur l'avenir de notre planète et les gaspillages d'énergie, contre les grandes entreprises, les tours à bureau, demeurant éclairées la nuit durant, les enseignes de magasin, étalant outrageusement leurs couleurs bariolées dans la noirceur de la nuit, ... Pourquoi le commun des mortels devrait toujours penser à éteindre ses veilleuses si Bricorama ou Provigo se permettent d'illuminer la nuit de leurs polluants néons???

Certes.

Mais vous possédez désormais le pouvoir: Action Carbone est une organisation sans but lucratif qui propose aux entreprises ainsi qu'aux particuliers des programmes visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour plus de détails, consultez leur site ici.

Outre leurs agissements "diplomatiques", ils mènent aussi des opérations de sensibilisation comme celle présentée dans la vidéo Pêcheurs de Lumière. Armés d'un bâton et d'un vélo, ils ont, l'espace d'une nuit, réduit la consommation d'énergie de la capitale. Attention: il n'est pas question ici de vandaliser ces grandes enseignes illuminées à grands coups de batte de Base Ball. Il s'agit simplement de presser un bouton de secours, situé à côté des éclairages coupables, afin d'en couper l'alimentation. Tous les détails vous sont admirablement mieux présentés sur le site Paris/Bali, qui vous est accessible ici.

Cette action a été menée à Paris. Je n'ai aucune idée si ce magique bouton existe également pour les enseignes Montréalaises: à vérifier. Mais la démarche nous montre que la mobilisation citoyenne a tout de même son rôle à jouer dans la réduction des dépenses d'énergie inutiles. Alors, à tous les membres d'Action Carbone, je lève mon chapeau! ^-^

1 juin 2009

Découverte sur le Mont Royal.

Montréal. L'un des principaux charmes de cette ville cosmopolite réside dans sa diversité culturelle et sa richesse humaine.

Hier après midi, j'ai été, pour la première fois, découvrir l'une des activités originales qui s'y déroulent tous les dimanches, durant la belle saison: un jeu de rôle médiéval, aussi connu sous le nom de "Grandeur Nature" ou de "combats de la montagne". En clair, des personnes de tout horizon, petits et grands, se réunissent au sommet du Mont Royal, armées d'épées, de hallebardes, de boucliers et autres objets en mousse, parfois revêtues d'armures ou de cottes de maille, et elles simulent des combats. Je ne connais pas précisément le fonctionnement mais d'après mes observations, un certain nombre de règles précises doivent être respectées. Réparties en deux armées qui se font face, les personnes doivent tenter de toucher au moins deux membres ou la tête de l'adversaire pour s'assurer de sa "mort". Les assauts durent une minute ou deux maximum puis chacun regagne son côté d'armée, libérant le champ de bataille. D'un point de vue extérieur, les affrontements sont assez amusants à regarder. Avec leurs armes enrubannées de scotch, les protagonistes semblent sortir d'un autre temps.

Hier après midi, nous nous étions rendues à la montagne avec trois amies afin de prendre le soleil. Nous nous sommes rapidement aperçues que nous ne pourrions pas repartir avec: l'astre de Râ avait clairement décidé de céder sa place à Eole! Afin de nous réchauffer, et parce que c'était tout de même dimanche après midi, nous avons pris le parti de boire nos petites bouteilles de vodka Ice (oui! Une boisson de fille, pourquoi? ça tombe bien parce que nous appartenons à ce genre là, paraît il...) et de nous procurer un peu de cette herbe verte qui sent la mouffette écrasée. Peu habituées aux mélanges, l'une de mes compagnes et moi même avons très vite commencé un voyage hors du commun sur le Mont Royal. Nous avons ri de tout et de rien à n'en plus finir. Une après midi détente comme on aimerait en partager plus souvent... Nous sommes ensuite montées au sommet de la montagne pour admirer les guerriers dans leurs combats. Un de nos amis étaient parmi eux et il était agréable de le voir évoluer parmi ses compagnons de bataille. Nous sommes restées ainsi une bonne heure et demie, jusqu'à ce qu'une pluie glaciale nous déloge. Les combattants, imperturbables, demeurèrent concentrés sur leurs affrontements tandis que nous, encore guillerettes de nos mélanges, dûmes descendre de notre monticule précipitamment.

En définitive, la journée fut excellente. Je suis ravie d'avoir découvert ce nouvel attrait de Montréal. Je reviendrai sûrement y assister. Et je suis vraiment heureuse d'avoir partagé ces quelques heures avec mes trois amies. C'était vraiment agréable. Merci jeunes demoiselles! On remet ça très vite!!!

31 mars 2009

Esprit de voyages.

-"Steph, pourquoi tu restes jamais au même endroit? Pourquoi tu veux toujours parcourir le monde avec ton sac à dos? Tu cherches quoi?"

La première fois que mon ami m'a posé cette question, j'ai levé un sourcil. La réponse me semblait bien trop évidente: il n'était pas besoin d'y mettre toute une emphase psychanalytique derrière pour comprendre le goût de la découverte. A bien y réfléchir, je me demande parfois si ce besoin irraisonné de changer de lieu, de ville, de vie n'est pas simplement le reflet d'une peur irrationnelle d'un futur prévisible et ordinaire, où, à l'instar de tout un chacun, mon quotidien se résumerait à travail, famille, patrie. Si j'ai le dit travail, d'ailleurs, car cette étape là est loin d'être gagnée pour l'instant.

Un voyage, au fond, peut prendre plusieurs visages: il peut autant être source de dépaysement, de découvertes, de contacts qu'un simple vol de quelques heures à la recherche du soleil. En somme, il n'est jamais que ce que nous voulons en faire. Le tourisme s'est tellement développé ces dernières années qu'il est désormais possible de passer trois semaines à Cancun sans rien connaître du Mexique. C'est un peu triste, à mon sens, mais chacun est libre de chercher ce qu'il souhaite dans les voyages.

Pour ma part, la beauté du voyage réside dans l'anonymat. Je m'explique: lorsque j'ai la chance de me rendre en terre étrangère, accompagnée ou seule, je ne suis personne. Nul ne sait qui je suis, je ne connais rien de ce qui m'entoure: je suis entièrement en mode découvertes. Tout est source d'émerveillement, de la spécialité locale à base de sauterelles à la magnificence des pyramides. Je n'ai aucune attente, aucun complexe: je m'efforce de m'imprégner de cette culture, souvent différente, mais en même temps si proche, de la mienne, et de me fondre dans le décor. Je ne cherche pas à retrouver mes habitudes à Mexico, par exemple: si j'avais voulu un hôtel avec Spa, je n'aurais eu qu'à prendre le métro jusqu'au centre ville de Montréal (Pas que le Spa soit vraiment une habitude mais bref...). De fait, les découvertes de nouvelles contrées entrainent, inéluctablement, une remise en cause de soi même et une ouverture d'esprit par rapport à ce qui nous entoure: ce sont sans doute là les plus beaux trésors des voyages car ils permettent de mieux comprendre pourquoi le monde ne tourne pas toujours rond. La compréhension est le premier pas vers la solution, n'est ce pas? ^-^

Lorsque je suis partie au Mexique, en 2003, j'ai enfin compris que nous étions bien peu de chose au regard de la nature et des cultures qui nous entourent. Je m'estime chanceuse de pouvoir voir et connaître tant des richesses qui parsèment notre bonne vieille Terre. Et je ne voudrais jamais arrêter, toujours découvrir et partager le plus longtemps possible ces instants privilégiés. Une photo n'est qu'un morceau d'écorce sèche arrachée à un arbre millénaire. Alors, mon ami, peut-être y a t'il des raisons psychologiques à mon instabilité géographique. Peut-être. Mais au fond, on s'en fout un peu. L'important, c'est ce que ces expéditions nous apportent n'est ce pas? ^-^

M'en vais tâcher de terminer ma thèse dans les temps, je pense. Mon sac à dos trépigne: je dois encore montrer et découvrir tant de lieux avec Jules! ^-^

30 mars 2009

Hammam festif.

Samedi, une de mes amies a eu 24 ans. Pour fêter ce petit pas vers le quart de siècle, nous avons été dans un Hammam: depuis un mois, ce doit faire la troisième fois que je vais dans ce type d'endroit. Ma peau n'aura jamais été aussi douce! ^-^

Le spot en question s'appelle Zinabelle. Assez grand, un décor magnifique à tendance Marocaine, le hammam, quoique relativement petit, était tout à fait agréable. La dame, qui avait pour tâche de nous exfolier (comprendre: nous étriller avec un gant de crin), était merveilleusement sympathique: originaire du Chiapas, au Mexique, elle m'a permis de me remémorer, un brin nostalgique, les beautés de cette contrée lointaine. Son nom est Blanca et elle mettait beaucoup de coeur à l'ouvrage: je sortis d'entre ses mains avec des rougeurs deci delà, mais surtout avec une peau lisse à souhait. Comme dit mon amie, notre peau glisse! ^-^

Le seul point négatif de ce site est certainement l'attitude un brin angoissée de la gérante. Elle était pressée d'enchaîner toutes les étapes du hammam: une heure et demie pile après notre entrée, nous étions assises dans le salon, à boire notre thé à la menthe et à manger des biscuits. C'est un peu dommage car dès que nous commencions à nous détendre un peu, elle brisait le calme en nous enjoignant de passer à la phase suivante du Hammam. Tant pis: elle a quand même offert un cadeau à mon amie pour ses 24ans, alors on lui pardonne. ^-^

La journée était magnifique. Le soleil illuminait un ciel bleu azur, l'air portait une délicieuse odeur de printemps et de bourgeons. Tout était réuni pour souhaiter à ma belle amie une très joyeuse fête! Le soir, nous sommes sorties prendre un verre: elle, avec son coca cola, moi avec mon jus d'orange, nous paraissions bien sages en ce samedi soir. Pourtant, ce fut très très agréable. Comme quoi, l'alcool n'est pas toujours nécessaire pour s'amuser. En outre, j'ai l'air un peu moins maladroite sans bière! Si, si, je vous assure: je suis capable de passer une soirée sans rien renverser ou sans trébucher ridiculement sur les marches du bar. ^-^

Encore une fois, Ami, Bonne Fête. T'inquiète pas: 24ans, c'est rien. Un chiffre parmi tant d'autres. Le plus grand danger du temps qui passe n'est pas l'âge qui croît mais l'oubli, qui s'immisce pernicieusement. Nous pouvons tous devenir vieux sans être adultes: Jacques Brel l'a dit! Garde toujours ce si beau sourire qui met un peu de soleil dans nos coeurs et Carpe Diem... ^-^

28 mars 2009

Rêve d'une Vie.

"Faîtes que le Rêve dévore votre Vie, afin que la Vie ne dévore pas votre Rêve."

Tout est dit. En une phrase, Saint Exupéry a mieux exprimé ma philosophie de vie que je ne pourrais le faire en noircissant des pages entières. Vivre pour réaliser ses rêves, atteindre ses objectifs, dépasser ses limites, est, à mon sens, dix mille fois plus beau que de survivre pour réussir socialement, ou que de se laisser entraîner par le quotidien, imposé par la société qui nous entoure.

Le Rêve ne quitte jamais vraiment notre vie: il grandit en même temps que nous, il se développe et s'affine avec les années. Lorsque nous devenons adultes, il se tapit parfois dans un coin de notre tête, pour faire de la place aux soucis et aux besoins matériels immédiats. Mais il est encore présent. Il attend son heure. Un jour, il en est certain, ce sera son tour. Il sortira de sa léthargie et occupera le devant de la scène.

Mon Rêve ne m'a jamais quittée, lui non plus. Patiemment, il me regarde me débattre avec ce que notre société considère être les priorités: les études, le travail, l'argent, la situation sociale. Mon Rêve n'a pas sa place dans ces domaines. Il n'appartient pas à ce monde là. Il est libre, léger comme l'air que nous respirons. Il est doux et réconfortant: les jours où tout semble aller de travers, les instants où la vie paraît se déchirer par petits bouts, il sort de son silence pour me donner le courage et l'espoir nécessaires à la poursuite du chemin.

Aujourd'hui, ma maman s'est envolée vers la France. Elle a regagné la terre des Gaulois, laissant derrière elle un arrière goût de vide, d'imparfait. Je n'ai jamais été très douée pour m'exprimer: les mots restent pris dans ma gorge, enrouant ma voix. Il y a tant de choses que j'aurais aimé te dire, maman. Sur ce que je ressens, sur ce que tu représentes pour moi, sur mon Rêve, sur ta vie. Tant de mots qui n'ont, une fois encore, pas trouvé le chemin de ton cœur. Invariablement, ce sont les sarcasmes et le silence qui prennent leur place. On dirait que je ne suis pas capable de vaincre ce comportement d'adolescente renfermée, qui se protège en étant agressive. Se protège de quoi? Je n'en sais rien. Toujours est-il que je n'ai rien dit.Tant pis. Ce sera pour la prochaine fois. Encore.

En attendant ton retour, maman, avant que je te raconte durant des heures entières tout ce qui bouillonne en moi, ce qui me donne le courage de me lever tous les matins, avant que je ne t'écoute vraiment, sans sourire, sans sarcasme, parler de ce qui te fait vibrer, je voudrais te dire: je vais bien. Ne t'inquiètes pas. Je ne suis pas encore quelqu'un de bien car je n'ai pas encore laissé toute sa place à mon Rêve. Mais bientôt, ce sera chose faite. J'aime à le penser. Alors, embrasse papa, Bounty et tout le monde. Dis leur que je les aime. Et toi aussi, maman, si je ne te le dis pas, si je ne le montre pas assez, n'en doute jamais.

Je t'aime.

16 mars 2009

Escapade touristique en cabane à sucre.

Autre pays, autre culture. Lorsque nous avons la chance de voyager dans d'autres contrées ou encore de découvrir, l'espace de quelques années, les charmes d'un pays, nous sommes souvent amenés à nous intéresser aux particularités dites touristiques du lieu que nous arpentons. Ainsi, la première année où je suis arrivée au Québec, j'ai voulu faire du chien de traîneau. Sous les rires et les moqueries de mes amis Québécois, jugeant que je donnais dans le cliché et que je me laissais séduire par des attrape-touristes, je participais, avec d'autres amis Français, à une expédition en traîneau. J'ai vraiment aimé cette expérience et, s'il est possible de tomber sur des usines à promenades en canidés, nous avons pu découvrir cette activité avec un monsieur qui y recourait dans le cadre de son travail. Pas si"folklore pour touriste"que ça, finalement...

Hier, j'ai renoué avec les visites clichés du Québec: j'ai été dans une cabane à sucre avec ma maman et deux amis. Pour le coup, je n'avais pas vraiment effectué beaucoup de recherches et il s'est avéré que Les Femmes Collin tenait plus de la salle des fêtes que de la petite exploitation familiale. Mais la journée était magnifique: un doux soleil sur des paysages enneigées, des érables à perte de vue, liés les uns avec les autres par des petits tuyaux bleus aspirant le sirop à même leur solide tronc de bois, une fort agréable compagnie, il n'en fallait pas plus pour rendre la visite réussie. Le repas était très bon également: le principe d'une cabane à sucre est de goûter le sirop d'érable à même l'exploitation, en en recouvrant l'ensemble des mets distribués au cours d'un diner. Nous sommes, indéniablement, allés dans une usine à touristes, produisant le sirop à la tonne et accueillant les curieux par pelletées. Pourtant, ce fut très agréable et nous avons passé une excellente journée.

Il est complexe de démêler l'attrape-touriste de la découverte culturelle à l'étranger. Souvent, en creusant un peu, on s'aperçoit que ceux qui vous reprochent le plus de tomber dans les pièges à naïfs n'ont jamais pris la peine de visiter ce que leur propre pays leur offre en matière d'attraits. A mon sens, c'est dommage. Entendons-nous bien: je suis également dans le lot. Il y a certainement des choses que je n'ai jamais pris la peine de découvrir en France, sous un quelconque prétexte. Parfois, la beauté est sous nos yeux et nous ne la regardons même plus. L'habitude, sans doute, ou une léthargie propre à l'aspect local des charmes du pays, inspirée par des réflexions de type: "Oh! J'ai le temps! C'est à côté."

Profitons de chaque instant, de chaque cadeau que le hasard de la vie nous offre. Après tout, nous ignorons pour combien de temps encore nous en disposons...

13 mars 2009

Horoscope du Plaisir.

C'est notoire: Internet est le fourre-tout par excellence. Il est possible d'y trouver de tout, des conseils pour planter des bégonias au pôle nord jusqu'à la dernière position du Kama Sutra à la mode! De ce fait, flâner sur la toile apporte inévitablement son lot de surprise et de découvertes. Toujours intéressant à prendre, me direz-vous.

Ma découverte de la matinée n'en sera sans doute pas une pour tout le monde, mais elle a le mérite de m'avoir beaucoup amusé. Allez savoir pourquoi, ce matin, j'ai eu envie de lire mon horoscope. Parce que le soleil était plus matinal que moi, parce que c'est vendredi 13, parce que je me suis déjà ébouillantée dans la douche ainsi qu'avec mon thé, parce que je suis un être profondément irrationnel à mes heures. Toujours est-il que je suis donc partie, en surf sur la vague du Net, à la recherche des prédictions astrales pour mon petit être. Etant une femme (eh oui! Enfin, j'avoue! Le chat sort son sac! ^_^), j'ai opté pour un site s'intitulant www.aufeminin.com. Là, j'ai pu lire un horoscope, auquel je n'ai pas compris grand chose, soyons honnêtes, avec des histoires de lune en mars et de vénus en février (...Non, c'était pas ça...), bref, en gros, j'allais passer une journée semblable à toutes les autres, avec son lot de joie et de déceptions. Mais avec du soleil, donc le reste, c'est pas très grave. (Oui, j'ai regardé la météo en même temps! :p)

Lecture faite, un lien attire mon attention: l'horoscope du plaisir.

-"Euh...C'est pour déterminer si tu vas rire un peu, beaucoup ou pas du tout aujourd'hui?"

Absolument pas, naïve que je suis! Il s'agit, en fait, d'un horoscope qui détermine si tu vas être cochonne ou prude aujourd'hui et si tu vas avoir envie de faire l'amour dans une cabine téléphonique ou bien dans des toilettes de bar.

-"Oh...Euh...Et si, mettons, tu n'as personne pour réaliser ton horoscope du plaisir?"

Eh bien tu te débrouilles, j'imagine! Un facteur, un dildo ou une poupée gonflable devraient faire la job. En tout cas, j'ai été très amusée par leurs prédictions à mon endroit:

"Vous êtes un peu exhibitionniste aujourd'hui. Faire l'amour devant un miroir vous amusera sûrement. Chacun de vous verra l'autre sous des angles inédits, ce qui renforcera l'excitation."

Ah. Mettons que je ne sois pas vraiment capable de me regarder dans le miroir lorsque je fais ma forme de Kung Fu, pensez-vous que je vais pouvoir détailler des corps en fusion dans un miroir pareil?

J'imagine que si madame Plaisir le dit, ce doit être vrai... Un peu comme l'horoscope classique, quoi! ^_^

11 mars 2009

Hockey au Centre Bell.

La toute première fois que j'ai regardé du hockey, c'était il y a cinq ans: la finale de la coupe Stanley qui opposait Calgary à Tampa Bay. Montréal n'avait même pas fait les séries (comprendre: les phases finales) et, de toute façon, je vivais, à l'époque, à Sherbrooke, à cent mille lieues de toute l'effervescence liée aux fameux Canadiens. Aussi, lorsque je suis revenue à Montréal, en janvier 2008, j'ai commencé à regarder les matchs sans grande motivation: parce que c'était le sport national, parce que ma sœur était fan, parce que, depuis deux ans que nous recevions toute sorte de cadeaux avec le logo de l'équipe dessus, il était temps de savoir qui elle était vraiment.

Surprise. Ils jouent vraiment bien, les matchs sont enlevant, l'intensité des joueurs est palpable, la foule est en liesse: j'adhère entièrement au fan club des Canadiens de Montréal. A vrai dire, tous les joueurs sur la glace s'investissent tellement que j'ai mal au cœur dès qu'un gardien est déjoué. (Oui, je suis un peu trop sensible... ^_^) J'aime surtout leur gardien: Cristobal Huet. Il est français, certes, mais c'est moins sa nationalité que l'image qu'il renvoie qui me le rend sympathique. Il est secondé dans son travail par un jeune prodige: Carrey Price. Les commentateurs l'encensent à n'en plus finir tandis qu'ils détruisent Huet.

Je n'aime pas les Dieux. Je n'ai jamais aimé les idôlatres car ils faussent les perceptions: nul n'est parfait, aussi talentueux soit-il. Mais il faut en convenir, à la fin de la saison régulière de l'an dernier, les résultats de Huet déclinent tandis que Price accomplit des miracles: Cristobal finit par être échangé aux Capitals. L'effet de surprise est grand et la décision discutable à bien des égards: un échange, au hockey, signifie que tu prends tes cliques et tes claques dans la journée et tu vas jouer dans l'équipe qui t'a acquis dès le lendemain. Un brin brutal, selon moi, mais qui s'avère à chaque fois. Huet parti, Price tient la barre un moment mais il s'écroule lors des phases finales. Trop jeune? Peut être. Mais l'équipe laisse tout de même une excellente impression: elle a le potentiel pour gagner la coupe Stanley la saison suivante. C'est à dire cette année.

Mauvaise surprise lors de cette saison: le Canadien de Montréal est inconstant. Un jour, ils gagnent à presque rien, le lendemain, ils s'écroulent majestueusement. Cahin cahan, ils parviennent à se maintenir dans le classement mais ils ne donnent aucune illusion sur leurs chances de remporter la coupe. L'entraîneur a été renvoyé ce lundi et remplacé par le directeur de l'équipe lui même. C'est ainsi dans ce monde du hockey: tu es, ni plus ni moins, un pion et ta carrière peut s'arrêter du jour au lendemain. Un peu angoissant tout de même...

Toujours est-il que hier soir, j'ai eu la chance d'aller assister à un match de ce nouveau Canadien de Montréal au Centre Bell, patinoire officielle de l'île. Eh bien j'en étais toute émue. L'immensité du stade, la mascotte Youppi qui danse au dessous de nous, mais surtout la vue des joueurs qui se déplacent avec aisance sur la glace à quelques mètres à peine, m'ont rendue toute chose. Pour la première fois depuis longtemps cette saison, je suis vraiment rentrée dans la partie. Non pas qu'ils jouaient mieux que les dix dernières fois, mais à cause de l'atmosphère du lieu, de la magie de la place, de la proximité de la patinoire... Je ne rentrerai pas dans les détails du match: ici, tout le monde sait plus ou moins comment ça fonctionne et puis, pour les curieux, vous pouvez toujours lire cet article de Pari/Bali : Finale de la coupe de France de Hockey, vue par une néophyte qui est très bon!

Une chose est sûre: les matchs du Canadien au Centre Bell n'ont pas volé leur réputation! Go Habs Go! ^_^

1 mars 2009

Péripéties nocturnes!

Dimanche matin, 11h00. Cette nuit, c'était la Nuit Blanche de Montréal: endormie à 4h00, je me sens comme un lendemain de veille. Patraque, je bois mon thé matinal en me demandant ce que ça serait si j'avais bu de l'alcool. La même chose, sans doute, avec une haleine d'ours brun au sortir de son hibernation en prime...

La soirée à été très agréable. Bien entendu, je ne pouvais pas la laisser se dérouler sans anicroche: je me suis efforcée de mettre en relief mon petit côté poisse ambulante.

-"Bon! Qu'est ce qui s'est passé encore? Tu as renversé ton verre sur quelqu'un?"

Pantoute, mauvaises langues! ^_^ Tout a très bien commencé: prévoyant une soirée glacée et longue, mes compagnons d'aventure et moi même nous sommes rendus à La Banquise pour goûter, enfin, après presque cinq ans au Québec, leurs fameuses poutines. Adepte de la non-ingestion de viande si ce n'est pas nécessaire, j'ai opté pour celle décrite comme "végé". De fait, pas de surprise de ce côté là, le plat, débordant de frites imbibées de sauce, arborait fièrement quatre lamelles de poivrons verts, à moitié digérées par la quantité de fromage en crottes qui chapeautait le tout. Ignorant les tressautements de peur de mon foie à la vue de ce choléstérol déguisé en pommes de terre, je plantais gaiement ma fourchette dans cet ensemble. La sauce épaisse, rendant les frites un brin molles, ne tarda pas à me rébuter, et ce d'autant qu'elle se mélangeait fort mal avec les champignons noirs-brûlés-mais-cachés-sous-les-poivrons que je découvris assez rapidement. Qu'à cela ne tienne, une nuit blanche nous attendait: j'avalais le reste de mon plat, en prenant soin de sortir tous les légumes et le fromage du dessus (comprendre: je mangeais les frites molles...) et nous partîmes vers de nouvelles aventures.

La soirée s'est déroulée en deux temps: je commençais par faire un tour au Vieux Port avec Jules et ma maman. Nous découvrîmes avec émerveillement les souffleurs de verre et les navettes gratuites...Oui, parce que, en définitive, nous passâmes plus de temps dans le bus que sur les sites. Je pus, cependant, me rendre compte que je n'aimais toujours pas les foules et qu'un collant sous un pantalon est aussi efficace qu'une planche à voile sur une mer d'huile, lorsque les températures avoisinnent les -20 °. Vers 23h, je retrouvai une amie au métro Square Victoria pour aller prendre des cours de tango...en dessous de l'académie de Kung Fu: oui, c'est un signe! ^_^ Là, nous pûmes assister aux mouvements lascifs, et propres à éveiller l'imaginaire, du professeur: Julio! Il était si convainquant que nous avons hésité, tout le reste de la soirée, à nous lancer dans la pratique du Tango. Eh bien oui: derrière toute motivation sportive, se cache le corps d'un homme, c'est bien connu! :p Dépourvues de partenaires, nous dûmes nous contenter de deux frères, sympathiques au demeurant mais, pour ma part, peu mon genre et surtout, un peu trop "je-suis-trop-une-bête-en-tango".

La fin de la soirée se gâte légèrement: en tête de file pour le Planétarium à 1h23, je me rends compte que l'exposition d'une amie que je devais voir ferme à...2h00. S'ensuit une course rapide, oubliant le Planétarium et les saveurs du Vieux Port, vers Saint Laurent et sa population enivrée. Nous arrivâmes à destination à 2h01 et nous rentrâmes de justesse, grâce à mon amie sur place. Par la suite, épuisées par nos dernières péripéties, nous avons terminé notre soirée avec des discussions de filles sur la complexité des hommes et des relations, tout en sirotant un jus de fruit, assises à la table d'un vieux resto sur Saint Laurent: le seul capable de brûler des chips et de rater des grilled cheese.

Bref, ce fut une excellente soirée! ^_^

28 février 2009

Nuit Blanche sous la neige!

Montréal en Lumière et sa nuit blanche: ce soir, la ville se peuplera de noctambules en tout genre. Des animations de toute sorte parsèmeront les différents circuits offerts aux curieux et il nous sera possible de découvrir les secrets du souffleur de verre, d'entendre les contes de la mer d'antan ou encore d'apprendre le tango Argentin. Alors que la température vient de descendre en dessous des -25°C., Montréal s'efforce de se réchauffer par la multiplication d'activités sociales diversifiées et captivantes.

Le concept de la Nuit Blanche m'attire particulièrement car il permet d'approcher des endroits, des activités ou encore des artistes qui ne seraient jamais sortis de l'ombre autrement. Ce soir, je voudrais visiter l'atelier du maître Verrier dans le Vieux Port, admirer les cracheurs de feu sur les quais, apprendre les premiers pas du Tango, me plonger dans les photographies de Peggy Faye et, surtout, découvrir les dessous du carrefour culturel que représente Montréal. Face à la recrudescence des merveilles à connaître, selon le quartier ou l'heure, le plus difficile demeure de faire des choix.

Une seule règle à respecter: bien se couvrir pour ne pas cryogéniser inopinément, tout en ouvrant bien grand les yeux pour ne pas en perdre une miette! Enjoy!!!

27 février 2009

Examen de nervosité.

Jour J. Enfin, pas aujourd'hui: hier soir. Et puis ce n'était plus vraiment un jour "J" pour moi mais plutôt pour les amis que j'allais supporter. Qu'à cela ne tienne: hier, jeudi 26 février, j'ai assisté à l'examen de Kung Fu!

Qu'en dire? Il s'est déroulé, à peu de choses près, comme je l'imaginais. Trois juges devant toi épient chacun de tes mouvements pour déceler les potentielles erreurs, tandis qu'un public silencieux suit tous tes gestes derrière toi. La tension est palpable et, bien que je ne présente pas d'examen, je sens mon rythme cardiaque s'accélérer. Mes amis entrent en scène: leurs mouvements sont rapides et bien posés. En toute objectivité, ils sont les meilleurs des niveaux 2 présents ce soir....Ils reviennent encore à trois reprises devant le jury pour passer les différentes épreuves: forme à 2, arme, combat libre. A chacune de leurs apparitions, je sens mon ventre devenir pierre et tout mon corps est tendu vers la scène. Je me surprends même, parfois, à leur envoyer des bulles de lumière...

-"Gné? Des quoi?"

Des bulles de lumière...oui je sais. Ce doit être l'influence de ma maman: il ne faut pas le lui dire! Curieusement, j'ai pris cette habitude de visualiser une atmosphère d'énergie positive que je transférerais de mon propre corps vers ceux que je veux aider. Rien que de l'écrire, je sens la partie cartésienne de mon esprit qui se hérisse... Bon, si on y pense bien, c'est un peu comme le Chi Qong. Ou pas. En tout cas...

Pour en revenir à nos ovidés, à 23h, les épreuves achèvent. Tout le monde est soulagé et des commentaires commencent à fuser de part et d'autres sur les performances de chacun. Je songe alors que j'aurais sûrement été très nerveuse si j'étais passée aujourd'hui et j'ignore si j'aurais pu surmonter mon angoisse ou si j'aurais cumulé les erreurs. A vrai dire, je me demande si tout cela n'a pas un lien avec cette gêne encombrante dont j'avais fait état dans mon billet Maladresse de corps et d'esprit. En clair, si cette nervosité ressentie en permanence auprès de personnes que j'admire, d'une certaine manière, serait du même acabit que la timidité qui m'empêche de m'exprimer normalement. De fait, vaincre l'une et l'autre s'avère un vrai défi que je n'ai pas réussi à relever depuis des années.

Ne perdons pas espoir, cependant! L'horoscope me l'a prédit: je devrais pouvoir réussir à surmonter une grande difficulté pour en sortir grandie et prendre le chemin du succès. Alors, si Madame Soleil l'a dit...

18 février 2009

"Slumdog millionaire" : une aventure à partager!


Favori pour la 81e cérémonie des Oscars, Slumdog Millionnaire est une production Britannique, en Inde, qui raconte l'aventure d'un enfant des Bidonvilles au célèbre jeu "Qui veut gagner des millions?". Sur fond de pauvreté, d'horreurs et de débrouillardise, la trame du film se déroule tout doucement autour d'une histoire d'amour entre deux êtres, malmenés par la vie.

J'ai été voir ce film hier soir, avec ma maman, qui a d'ailleurs passé les dix premières minutes du film les yeux fermés, pour ne pas voir la tristesse des images, et j'en ai été tout bonnement enchantée. Les acteurs sont très crédibles, l'histoire est prenante et l'ensemble nous donne une image, certes dure, mais réaliste de ce que doit être le quotidien des "slumdog" de Mumbaï. Très émue par ce film, je n'hésite pas à le recommander, avec force enthousiasme! Même la musique s'avère entraînante!

Ce matin laisse présager une belle journée ensoleillée. Comme toujours, lorsque je viens de visionner un film poignant, j'ai l'impression de flotter dans une réalité qui ne m'appartient pas et plus aucun de mes petits soucis quotidiens ne me semblent importants. A défaut de pouvoir recommencer à voyager dans l'immédiat, ce genre de production cinématographique permet de nous remettre en cause et de relativiser notre situation. Elles permettent de ne pas oublier notre chance.
Bon visionnage.



5 février 2009

Branle-bas de combat au Paradis.


Nous ne sommes pas des Saints - Les clés du Paradis
Vidéo envoyée par NousNeSommesPasDesSaints
Épisode pilote "Les clés du Paradis"
Ayant découvert cette vidéo par hasard, en lisant les commentaires d'une amie, je ne résiste pas à la tentation de la montrer ici. Construite sur le même principe que Caméra Café, Un gars/une fille, et autres Samentha du même genre, Nous ne sommes pas des Saints se compose de petites capsules amusantes, nous révélant les déboires du Paradis. Alliant un humour subtil à l'absurde des personnages, nous découvrons des "Saints" très humains, rendant par là même tout son sens à la célèbre phrase de Voltaire:
Si Dieu nous a fait à son image, nous le lui avons bien rendu.
La série, écrite et réalisée par Nicolas Ragni, avec Nicolas Higair, Sébastien Castro, Ronan Le Nalbaut et José Luis Roig, vient de décrocher un contrat de diffusion avec la chaîne Comédie, en France. Pour le Québec, il faut encore attendre un peu mais il est toujours possible de les suivre sur Internet, sur leur site:

Les plus incroyants aimeront jeter un oeil de l'autre côté des portes du Paradis. ^-^

1 février 2009

Notes de Soleil.

La musique est, par définition, un domaine très vaste, qui se caractérise par son universalité. Toutes les cultures, ou presque, ont développé leur style, leur genre. Pour ma part, je ne m'y connais pas vraiment: savoir ce qui est du rock, de la pop, de la funk, de la "Tectonik" ou que sais-je encore? est, à mes yeux, l'un des grands mystères de la vie. En revanche, j'apprécie beaucoup l'éclectisme. En clair, j'aime un peu tout et j'affectionne particulièrement découvrir de nouveaux artistes.

Cette longue introduction pour aborder la question du Jazz Manouche! Il semblerait que ce soit un style assez en vogue en ce moment mais je ne l'ai découvert que hier soir. Alors que le fameux "facteur vent", qui pourrit tout hiver québécois, m'aurait, à l'ordinaire, dissuadé de toute tentative d'exploration nocturne, je pris exceptionnellement sur moi d'affronter l'ennemi et de me rendre, avec des amis, au Café Lézard pour assister à un show de Jazz Manouche.

La place était fort sympathique et, en l'occurence, bondée! Nous avions l'avantage de n'être que trois donc nous avons pu nous glisser sur un coin de table. Le spectacle fut fort agréable, la musique entraînante, et les artistes talentueux. Les notes glissaient sur nous comme des rayons de soleil et, l'espace de ces quelques heures, nous avons presque pu oublier le lieu et le temps. Nous avons même eu droit à un chant d'Isabelle Adjani.

-"C'est vrai???"

Non, bien sûr. Ce n'était pas vraiment elle. Mais elle y ressemblait beaucoup selon moi. Et elle semblait sortir d'un autre temps avec ses long gants blancs, son manteau à fleurs et sa barette à plumes. En définitive, elle participait merveilleusement à l'ensemble du monde extra-ordinaire créé alors par ces quelques musiciens.