29 juin 2009

Extinction des Néons!


Pêcheurs de Lumière à Paris
Uploaded by Action_Carbone. - News videos from around the world.


Petit billet qui sort de l'ordinaire pour souligner une action qui me semble, pour le moins, originale et utile!

Qui n'a pas pesté, un soir de grande discussion sur l'avenir de notre planète et les gaspillages d'énergie, contre les grandes entreprises, les tours à bureau, demeurant éclairées la nuit durant, les enseignes de magasin, étalant outrageusement leurs couleurs bariolées dans la noirceur de la nuit, ... Pourquoi le commun des mortels devrait toujours penser à éteindre ses veilleuses si Bricorama ou Provigo se permettent d'illuminer la nuit de leurs polluants néons???

Certes.

Mais vous possédez désormais le pouvoir: Action Carbone est une organisation sans but lucratif qui propose aux entreprises ainsi qu'aux particuliers des programmes visant à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour plus de détails, consultez leur site ici.

Outre leurs agissements "diplomatiques", ils mènent aussi des opérations de sensibilisation comme celle présentée dans la vidéo Pêcheurs de Lumière. Armés d'un bâton et d'un vélo, ils ont, l'espace d'une nuit, réduit la consommation d'énergie de la capitale. Attention: il n'est pas question ici de vandaliser ces grandes enseignes illuminées à grands coups de batte de Base Ball. Il s'agit simplement de presser un bouton de secours, situé à côté des éclairages coupables, afin d'en couper l'alimentation. Tous les détails vous sont admirablement mieux présentés sur le site Paris/Bali, qui vous est accessible ici.

Cette action a été menée à Paris. Je n'ai aucune idée si ce magique bouton existe également pour les enseignes Montréalaises: à vérifier. Mais la démarche nous montre que la mobilisation citoyenne a tout de même son rôle à jouer dans la réduction des dépenses d'énergie inutiles. Alors, à tous les membres d'Action Carbone, je lève mon chapeau! ^-^

28 juin 2009

Détente à l'Ovarium.

Bon. Une journée grise! Il en faut de temps en temps, me direz-vous, et nous avons quand même été grandement gâtés ces derniers temps en matière de soleil! Mais l'être humain est gourmand: il en veut toujours plus! Remarquez, c'est comme pour les vacances: ce qui en fait la valeur est le contraste qu'elles génèrent avec le temps travaillé! ^-^

Trêve de philosophie de bas étage: je viens de me rendre compte qu'avec tout le remue-ménage qui se trame dans mon petit cerveau, j'ai omis de vous raconter ma dernière expérience Montréalaise!

*Suspense*

L'Ovarium!

-"A tes souhaits! C'est un endroit où on cultive des ovaires?"

Beurk. Pas du tout, mécréants! ^-^ C'est un centre pour personnes stressées, blessées, douillettes, bref, c'est un lieu de massages et soins corporels qui se trouve pas trop loin de chez moi, sur Beaubien.

Le principe est assez simple: tu te rends sur place et tu choisis si tu veux te faire malaxer comme de la pâte à modeler, avec un choix de différentes formes de pétrissage, ou bien si tu préfères tremper dans un bain flottant. D'autres options sont offertes et vous trouverez tous les détails ici.

Lorsque je suis rentrée dans le bâtiment, vendredi, j'ai eu un instant de doute: la demoiselle de l'accueil m'a fort aimablement demandé si mes chaussures faisaient du bruit. Un brin déstabilisée, je jetai un œil suspicieux à mes sandales aux semelles si lisses que chaque caillou croisé sur ma route laisse sa marque sur ma plante de pied.

-"Ben... Je ne penserais pas...A part un petit "scouic scouic" caoutchouteux, parfois, lorsqu'elles sont de mauvaise humeur."

Sourire polie de mon interlocutrice, tout en m'indiquant vaguement le salon derrière elle.

-" On va vous appeler."

Serrant mon sac contre moi, je tente de marcher sur la pointe des pieds jusqu'à un siège libre. Évidemment, comme à chaque fois que j'essaie de me déguiser en carrelage, je fais une bourde. Ma selle de vélo, que j'emporte toujours avec moi, tombe sur la céramique de tout son poids, recréant le tonnerre de l'apocalypse sous les voûtes de la salle d'attente. La demoiselle de l'accueil se retourne vers moi, l'œil réprobateur, tandis que, gênée, je souris bêtement en ramassant l'objet coupable. Je me sens dans une salle d'attente de dentistes. Les massothérapeutes viennent chercher leurs clients les uns après les autres, soufflant leur nom dans un murmure à peine audible afin de ne pas troubler la tranquillité des autres, plongés dans quelque revue à potins... Afin de me donner une contenance, je me mets à lire assidument les services offerts par l'institut. Soudain, j'entends mon prénom. Martin, un physique de pilier de rugby à la retraite et des yeux bleus piscine, me sourit d'un air avenant:

-" Je vais être ton massothérapeute aujourd'hui. Veux tu passer à la salle de bains avant?"

Alors il faut comprendre ici, non pas: "veux tu prendre une douche parce que tu es en sueur?", mais bien " vas faire pipi avant que tu ne demandes à sortir dans deux minutes!" . Oui, au Québec, Toilettes et Salle de Bains sont une seule et même pièce. Obéissante, j'obtempère! Quelques minutes plus tard, nous sommes tous les deux assis dans une pièce grande comme une chambre de bonne, avec un fond de musique lounge et une lumière douce. Martin me pose quelques questions sur mes allergies et la raison pour laquelle je suis là.

-" Euh... Je sais pas... Le goût de me faire masser?
- T'es tu déjà faite masser?"

Je songe un instant à mon frère, kiné de l'équipe de rugby de Biarritz, et à ses soins musclés. Je ne peux pas vraiment appeler ça un massage mais au moins il m'avait réparé le dos... Martin m'explique ce qu'il compte me faire en utilisant au moins quatre mots de plus de trois syllabes que je ne comprends pas. J'use donc de ma tactique habituelle: je souris bêtement! A la fin, il m'explique qu'il va sortir de la pièce le temps que je me désahbille et que je peux garder ma culotte....Quelle gentille précision...

Deux minutes plus tard, je suis donc quasiment nue sur une table de massage, une serviette de bain sur le corps, en train de me faire masser par un sinistre inconnu qui pourrait, physiquement parlant, me plier d'une main en lisant le journal de l'autre. Eh bien, j'ai vraiment aimé ça! Tout mon corps s'étonnait d'être ainsi pétri et de s'en trouver si détendu! Le massage dura une heure et j'en ressortis sereine comme jamais. De quoi vous donner le goût d'engager le rugbyman à temps plein à la maison mais j'imagine qu'il est plus encombrant dans un placard qu'une bouteille d'huile de massage. Tant pis, j'y retournerai! ^-^

27 juin 2009

Ephémère amitié.

Une fois n'est pas coutume: je suis profondément perturbée. Certes, beaucoup de mes messages laissent transparaître un certain trouble dans mon esprit mais celui qui m'habite ces derniers temps est d'un autre genre. Je m'explique:

Personnellement, du fait de ma manière de penser quelque peu défaitiste concernant les relations amoureuses et leur viabilité sur le long terme, j'ai toujours favorisé l'amitié dans ma vie. Autant je peux avoir des lacunes et des faiblesses dans ma vie personnelle et intime, autant je m'efforce d'être une amie sincère, franche et honnête. Mes compagnons sont l'un des plus précieux trésors que la vie m'ait donnée et je ne voudrais les perdre pour rien au monde. Aussi, lorsque je me retrouve confrontée au mépris ou à l'indifférence, je ne comprends pas. Ou, plus exactement, la sensation que j'en retire est trop douloureuse pour que mon âme consente à l'accepter.

-"Que t'est-il arrivé encore?"

Eh bien, je ne sais pas trop car il me manque bien des éléments. J'étais amie avec une personne. On s'entendait plutôt bien, dans nombre de domaines, et j'appréciais énormément passer du temps avec elle. Nous avions de longues discussions sur tout et sur rien et nous partagions une complicité que je voulais croire particulière. Ce n'était pas le même type d'amitié, intense et entière, que je peux avoir avec mon yankee préféré, ni même celle, fraternelle et réconfortante, que je partage avec mes Faraham, de l'autre côté de l'océan. Mais elle était belle et se construisait, de jour en jour.

Je définis souvent l'amitié par la grande liberté qu'elle nous laisse: on n'est jamais plus en confiance qu'avec ses amis. De fait, je suis toujours très franche avec mes compagnons et je demande généralement à ce qu'ils le soient aussi: une phrase, sèche ou diplomate, résolve bien des difficultés et des quiproquos qu'une intériorisation trop longue aurait laissé pourrir. J'avais donc informé cette personne, que j'apprenais à connaître, de cette clause amicale. Elle m'avait assurée qu'elle s'y complairait. Pourtant, après quelques semaines de franche camaraderie, le monde s'est arrêté de tourner: le temps a passé et je n'ai plus eu aucune nouvelle depuis plus de deux semaines. Pas un mot, pas une lettre, pas un signe de vie. Aucune réponse à mes courriels s'interrogeant sur son état, sa santé, son moral. Rien. Un silence froid et vide.

Je n'aime pas le silence. Il est l'expression la plus éloquente du mépris et de l'indifférence. Il est l'indice le plus criant que, finalement, mon amitié ne comptait pas plus pour cette personne que le soleil pour un papillon de nuit. Je n'ai été qu'un pion, une image qui a traversé sa vie aussi doucement qu'une brise d'été. L'écrire me fait mal un peu. Je suis déçue et en colère. Un autre de mes amis m'a signifié que parfois le silence n'était que temporaire: un outil pour mieux prendre du recul, réflèchir à une réponse, ne pas se précipiter. Certes, j'en conviens. Mais il ne faut pas deux semaines pour répondre à un courriel demandant si tout va bien.

Alors, il en est ainsi. Mon yankee préféré, lorsque je le croiserai, au hasard du web ou de la chaire, ne manquera pas de me faire remarquer, j'imagine, que ma déception n'est que l'illustration que sa conception de l'amitié intense, particulière, exigeante est la meilleure car elle évite de se réveiller brutalement comme je viens de le faire. J'avoue que la douche fut particulièrement glaciale. Je vais m'en remettre mais je garderai sans doute toujours cet arrière goût âcre d'amitié gâchée pour un non dit ou un malentendu. C'est un peu triste...

En tous les cas, ami, si jamais tu lis ces lignes, sache que je n'ai jamais menti. J'ai toujours pensé chaque phrase que je t'ai dite et j'aurais toujours respecté tes paroles, tes voeux, quels qu'ils aient été. Mais il eusse fallu que, comme tu me l'avais promis, tu sois toujours franc avec moi. Il semble que tu aies manqué à ce dernier point et je ne suis pas douée pour deviner les non dits. Je suis même très mauvaise. L'amitié est un trésor, une richesse sans cesse renouvelée, une raison d'être par elle même: la briser par un silence, pour une divergence de point de vue, pour une peur inexprimée, est, à mon sens, la chose la plus triste au monde. Parce que lorsqu'on a tout perdu, il ne nous reste que nos rêves et nos peurs.

Je n'échangerais pour rien au monde un de ces moments complices où je suis affalée dans un des vieux canapés du café Aquin avec mon yankee à refaire le monde ou bien en train de fumer une shisha en compagnie de mes frères et soeurs du kung fu. Ce sont des petits riens de la vie qui font qu'on continue d'avancer, en dépit des bourrasques et des méandres du chemin. Ami, je suis malheureuse. Peut être t'ai-je causé du tort, sans doute t'ai-je blessé d'une manière ou d'une autre, mais j'ignore tout car tu ne m'as rien dit. Tu ne m'as offert qu'un silence indifférent qui enterre sous des couches de poussière le bonheur passé. Toutes les histoires finissent un jour, mais certaines fins sont plus tristes et moches que d'autres. Le rideau est tombé sur une scène vide.

Sa-yo-na-ra....

26 juin 2009

Le Yin et le Yang du temps qui passe!

C'est indéniable: le temps n'arrête jamais sa course. Invariablement, il avance sans jamais changer de vitesse, sans se soucier des événements qu'il entraîne à sa suite. Il poursuit un périple mystérieux, indifférent aux caprices des hommes. Pourtant, parfois, il nous laisse l'impression d'accélérer le cours des choses. En l'espace de quelques secondes, une vie bascule. En l'espace de quelques heures, le monde change.

Hier, il m'est arrivé deux péripéties illustrant merveilleusement le Yin et le Yang de la vie. Une bonne, une mauvaise: l'éternel équilibre, le maudit "juste milieu", qui régit chaque instant de notre existence, était encore de la partie. Commençons par la mauvaise: le reste adoucira sûrement le mal.

Hier, donc, nous étions le 25 Juin. Ce jour, j'ai vu la détresse d'un de mes amis. Pas une tristesse ordinaire: un de ces mal-êtres où nous nous refermons sur nous mêmes, formant inconsciemment une barrière infranchissable autour de nous. J'ai vu mon ami, l'espace de quelques instants, abandonner le masque d'insouciance et de joie qu'il porte avec tant de nonchalance habituellement et laisser transparaître une détresse ineffable, un mal insidieux qui ronge de l'intérieur, lentement, sans en avoir l'air. Il semblait si seul, si malheureux, là, sur cette chaise... J'aurais voulu pouvoir lui prendre cette douleur sans visage, lui ôter un peu de cette tristesse et lui dire que tout n'est pas joué, qu'il lui reste encore bien des parties à tenter avant de baisser les bras. J'aurais souhaité le prendre dans mes bras, comme on prend un enfant qui vient de faire un cauchemar, et, doucement, le serrer jusqu'à ce que le poids sur ses épaules soit un peu moins lourd... Il ne m'a pas remarquée tout de suite lorsque je suis arrivée. J'ai crié pour le sortir de cette torpeur effrayante et il a, immédiatement, repris son déguisement de personne sympathique qu'il affectionne tant. Pourtant, au fond de ses yeux, un voile gris persistait. A cet instant précis, j'aurais voulu avoir le pouvoir de rendre le sourire et le rêve aux êtres qui m'entourent. Hier, c'était son anniversaire.

Le bonheur qui m'est arrivé, histoire de finir sur une note positive, me vient d'une remarque qui m'a été faite au cours de Kung Fu, cette même soirée. En fait, j'ai accompagné l'un de mes grands compagnons de cet art martial au YMCA pour suivre une séance estivale. A la fin, l'un des élèves est venu me voir:

-"Excuse-moi quel est ton prénom?
- Euh... Stéphanie.
- Stéphanie... Boutevin?"

A cet instant précis, je songeai déjà à mes dernières soirées ou activités. Devrais-je le connaître et ma mémoire, dans une crise d'individualisme crasse, comme elle affectionne tant faire, s'était carapatée avec mon cerveau ?

-"En fait, j'ai reçu un mail de ta part, forwardé par Simon, sur des festivals..."

Ah! Soupirais-je intérieurement. Tout va bien. Ce doit simplement être à propos du festival Fringe ou Présence Autochtone.

-"Il y avait une adresse de site à la fin. J'ai été voir."

Mon blog! Mon coeur recommence à s'agiter dans ma poitrine, peu certain d'avoir envie d'entendre une critique trop vive alors qu'il est encore un peu blessé.

-" J'ai vraiment aimé ça. Tu écris bien!"

Hein? Le soulagement trébuche sur la joie et la fierté dans mon âme. Il a aimé!!! La reconnaissance d'une personne qui ne me connait pas, à priori, est comme un beaume sur mon coeur. Surtout dans ce domaine! Un sourire jusqu'aux oreilles, je n'ai pas assez de mots pour le remercier. Il vient de faire ma soirée. J'étais tellement heureuse que j'aurais fait une danse du soleil! Enfin... Si j'avais eu des vrais membres capables d'être coordonnés ensemble! :p Alors, merci beaucoup beaucoup beaucoup pour cette remarque! ^-^

Force et Honneur!

25 juin 2009

Saint Jean amateur à Montréal!

Hier, nous étions le 24 Juin, autrement dit la Saint Jean Baptiste. Ici, au Québec, cela correspond à la fête nationale: des spectacles se montent dans tous les parcs, les politiciens font de beaux discours, et les quartiers se vêtissent en bleu et blanc.

Initialement, cette fête prend ses origines dans l'occident pré-chrétien: il s'agissait d'un événement païen visant à célébrer le solstice d'été. Elle se tenait ordinairement le 21 juin mais elle fut rapidement assimilé à la Saint Jean Baptiste du 24 Juin. Ludger Duvernay, un patriote et le fondateur de la société Saint Jean Baptiste, en fit une fête nationale patriotique en 1834: son objectif était d'unir les Canadiens, en opposition aux Loyalistes, afin de décider de l'avenir du pays. La fête et son rôle évoluèrent au fil des ans et ce n'est que vers la fin des années 1970 que les séparatistes Québécois se l'approprièrent dans le but de diffuser plus largement leur message.

Bref, aujourd'hui, il s'agit surtout d'un grand rassemblement où les artistes de tout bord se donnent en spectacle, tant sur les plaines d'Abraham à Québec qu'au Parc Maisonneuve à Montréal. Mes amis et moi avons clairement évité le rassemblement en se réfugiant dans un parc presque abandonné du nord de la ville.

-"Hein? Mais pourquoi? C'était une chance d'assister à cette expression culturelle dans son état le plus naturel!"

Certes. Mais il y aurait eu une foule beaucoup trop importante pour nos petits côtés associables. En période de trop grand remue-ménage, on préfère s'isoler. Mais nous n'avons rien perdu: nous avons passé une fort agréable après midi entre amis, à pique-niquer, jouer à la pétanque, et brûler au soleil! Nous avions tout le matériel nécessaire à une excellente journée! ^-^ Bon... Je l'avoue: je me suis faite humilier à la pétanque. Après deux cinglantes défaites, je devais m'y résoudre: j'étais meilleure à la descente de bière qu'à lancer les boules... Une question de pratique, j'imagine! Ce n'est pas comme si je venais du Sud Ouest et que nous jouions à ce jeu à chaque fête de famille...

Sans commentaire, s'il vous plaît! ^-^

Après cette fort agréable après midi, nous avons été prendre un verre chez Max, profitant de la douceur du soir. Vers 22h, je rejoignis d'autres amis pour l'anniversaire de Fujiao. Bref, j'ai passé une excellente Saint Jean, quoique je n'ai assisté à aucun des concerts proposés. Comme quoi, il n'en faut pas beaucoup pour être heureux. ;)

24 juin 2009

Amazone au Festival Fringe: un théâtre de joie et de talent!

Tiens, je me suis encore laissée aller. C'est impressionnant comment, dès que le soleil brille, j'ai tendance à négliger toutes mes activités pour simplement recevoir sa caresse sur ma peau. ^-^ Mais, de fait, j'en omets de partager certaines expériences qui valent le détour: Amazones en est une.

-"La seconde pièce de théâtre de ton professeur de Kung Fu? "

Tout à fait! Je suis ravie de constater que vous suivez. ^-^

Amazones est donc une pièce en anglais qui raconte une histoire d'amour sur fond de combats de ninja et de courage. Il s'agit, en fait, de celle à laquelle j'ai participé un court moment et dont j'évoquais la préparation dans mon billet Ninja d'opérette. Le méchant de l'histoire, parce qu'il en faut un, est un prince aux mœurs dépravées qui tente d'enlever l'héroïne afin d'en faire son objet sexuel, alors même que celle ci est tombée amoureuse d'un jeune vagabond guerrier. Celui-ci lui vient en aide, appuyé par de mystérieuses jeunes femmes au charme envoûtant. Malheureusement, ces amazones vont emmener l'héroïne, Shalina, avec elles, laissant derrière le triste vagabond. La suite des événements est une quête amoureuse et guerrière entre les différents protagonistes.

Cette pièce est originale par la manière dont elle est traitée: il n'y a pas de dialogue. L'histoire nous est contée par un narrateur, en l'occurrence Fujiao, et les personnages miment les événements grâce à des danses, une gestuelle et un jeu d'acteur indéniablement maîtrisés. Plusieurs de mes amies jouaient les amazones: elles étaient magnifiques dans leur rôle. Ami était merveilleuse, littéralement, et tous ses mouvements étaient si fluides qu'on aurait dit qu'elle avait pratiqué le théâtre et le mime toute sa vie. Tout en elle suintait l'élégance et le charisme. Elo, amazone dans l'âme, s'est également investie entièrement dans son rôle: elle donnait à chaque geste l'esprit de la pièce. Toutes les deux étaient, tout simplement, entièrement dans leur élément et étaient un bonheur à voir évoluer. La chef des Amazones, Ulka, est une très jolie jeune femme qui pratique la danse Indienne. La grâce accompagnait chacun de ses pas et son sourire en aurait fait tomber plus d'un. Bref, le casting de la pièce était idéal et soutenait merveilleusement l'histoire.

Pour ma part, j'ai assisté à la représentation de vendredi minuit: j'ai grandement apprécié ce moment. La pièce était amusante et le rythme, rapide, ne permettait pas à l'esprit de s'envoler vers d'autres horizons. La présence continuelle de plusieurs personnages sur la scène donnait à l'ensemble un sentiment de vie indéniable. Subrepticement, le public glissait dans l'histoire, suspendu aux gestes des protagonistes. Mes amies m'ont assurée que ce n'était pourtant pas leur meilleure performance mais ça valait quand même le détour! Tant et si bien que je voulais y retourner le dimanche suivant. Malheureusement, l'acteur principal s'est blessé lors de son travail à La Ronde, un parc d'attractions, et la représentation fut annulée. Les places étaient toutes vendues, tant la pièce avait fait parler d'elle: elle avait même fait l'objet d'articles, comme ici, dans le Voir. Fujiao a donc lancé l'idée qu'il ferait une nouvelle représentation plus tard, en dehors du contexte du Fringe, pour tous ces fans qui sont restés sur leur faim. Affaire à suivre...

Le festival a été une excellente expérience pour mes amies: elles sont ravies et, simplement pour cette raison, elle valait le coup de la poursuivre jusqu'au bout. Pour avoir vu le sourire sur leur visage à la fin de la représentation, pour avoir entendu la joie de Fujiao lorsque Vérité&Conséquences a été primée, à la fin du festival, pour le meilleur texte en français, je suis heureuse d'avoir pu vivre ces quelques jours de festivités. Leur bonheur était un rayon de soleil réconfortant dans un monde qui va parfois trop vite...

Félicitations à tous. Vous avez semé un peu de joie dans nos vies trop souvent pressées... Au plaisir de vous revoir jouer, ici ou ailleurs... ^-^

17 juin 2009

Fujiao au Festival Fringe: Vérité & Conséquences.

"Le théâtre doit faire de la pensée le pain de la foule", affirmait Victor Hugo.

Certes. Nombre de pièces se veulent être la catharsis de notre société. Telle une projection de notre âme, elles jettent sur les grands sujets de notre quotidien un regard critique, inquisiteur, parfois cynique, toujours subjectif. Déterminer si le message est bon ou mauvais ou si la pièce est bien ou mal jouée relève toujours du jugement personnel, lié à son vécu, à son état d'esprit, à son interprétation. Je ne me prête que rarement à ce jeu. Pour être plus précise, je dirais que je ne me lance dans le commentaire d'une oeuvre théâtrale que si j'ai apprécié le spectacle, ainsi que je l'ai fait pour la pièce de Faust. Je n'ai pas, en effet, les compétences pour juger de la qualité d'un travail de scène ou pour apporter des critiques plus professionnelles, alors je me contente de partager mon senti.

Hier soir, j'ai été assister, avec des amis, à l'une des représentations des pièces écrites et produites par mon professeur de Kung Fu. Car oui: Fujiao est polyvalent! Il n'est pas seulement le fier aspirant de la Grue Blanche, il est également passionné par l'art de Molière et Shakespeare et possède une compagnie de théâtre: la Vangarde Theatre Company. (Je cite les deux icônes du théâtre Français et Anglais étant donné qu'il a écrit une oeuvre dans chacune d'elles!) . Je vous en ai certainement déjà parlé: il a été selectionné dans le cadre du Festival Fringe et a monté Amazones et Vérité & Conséquences. Hier soir, nous avons été voir celle-ci.

Pour être honnête: le début est un peu long. Le jeu d'acteur est excellent: même s'il s'agit d'un monologue, le personnage principal réussit à nous tenir en haleine jusqu'à la fin. La pièce est, cependant, à mon sens, un peu lente à démarrer. Elle est difficile à suivre, au départ, et certains éléments, comme la présence de ninjas déboulant sur la scène de manière inopinée, paraissent rendre l'ensemble un peu confus. Ce n'est que temporaire, cependant, car une phrase clé éclaire toute l'intrigue, la première demi heure passée. Rétrospectivement, tout devient plus logique et plus évident.

*(Pour ceux qui n'ont pas encore vu la pièce et qui désire le faire, ne pas lire ce qui suit et reprendre à l'astérisque.)

Le thème abordé est un lieu commun: le cancer. Un jeune homme est atteint de l'une de ses formes et se retrouve en phase terminale. Les combats avec les ninjas représentent alors une allégorie de la lutte acharnée de cet être contre la maladie qui le ronge. Au fur et à mesure que la pièce avance, ses victoires lors des rencontres avec les hommes cagoulés deviennent moins évidentes, voire se muent en défaites éclatantes.

La manière de traiter ce combat, perdu d'avance, d'aborder la peur de la mort de ce jeune homme, à peine âgé de 23ans, m'est apparue originale et surtout très humaine. Mon yankee préféré n'a pas réellement aimé, quant à lui: à ses yeux, le thème et la démarche étaient trop prévisibles, trop usités, trop finalement... Nous ne partageons pas la même vision des choses concernant cette analyse: lui, axe sa vie dans la recherche de la perfection, tandis que, pour ma part, je préfère me contenter de ce qui m'entoure, y trouvant parfois des merveilles. Il faut sans doute voir en cela deux cynismes un peu différents: lui apparaît blasé de tout et partout, tandis que je n'ai pas grand espoir de trouver quoi que ce soit de fabuleux dans mon quotidien, ce qui me rend plus encline à trouver beaux des petits riens et à être parfois surprise. Ce fut le cas pour cette pièce. J'ignore qui a raison et ce n'est pas important. Au fond, ce n'est jamais que deux manières différentes d'avancer dans notre existence. L'important est qu'on y trouve notre compte.

* Pour en revenir à la pièce Vérité&Conséquences, je vous invite grandement à aller la voir. Vous me ferez part de votre opinion. Je salue la démarche créatrice et l'émotion rendue au travers de la scène. Je loue également le formidable travail de l'acteur principal qui porte le texte durant une heure. J'ai, à présent, hâte d'aller découvrir Amazones...


15 juin 2009

Fin de semaine dans le Bois!

En période de stress intense, une seule solution: la fuite.

-"Gnê?"

Bon ce n'est pas exactement ça. En fait, le langage fleuri de notre société définit plutôt cet exil par une prise de recul, un ressourcement, un changement d'air. Certes, mais le résultat demeure une fuite indéniable de la ville, des soucis et de ce qui cause notre hypertension. ^_^

Vendredi dernier, mes amis et moi avons chargé la voiture de tout notre matériel de camping et avons pris la route de la Forêt Ouareau. Il s'agit d'un coin de nature, dans la région de Rawdon, un peu au nord de Montréal. A l'instar de tous ces parcs installant des zones de campement tarifées, nous nous sommes retrouvées au milieu des bois, avec pour toute commodité une toilette chimique dans une bécosse en bois. Pour le dépaysement rustique, nous avons été servis. Le lieu était très beau: à proximité d'une rivière, nous étions entourés de chemins de terres, parcourant la forêt de part en part. Le temps était doux, le site était presque désert, l'odeur des pins et le murmure de l'eau nous procuraient la tranquilité enchanteresse d'un coin de paradis: bref, nous étions comblés.

Le bémol à ce bonheur à l'état brut (parce que, faut pas déconner: l'Eden, c'est démodé!) est arrivé sous la forme d'insectes: les moustiques et les moucherons carnivores ne tardèrent pas à s'apercevoir que le diner humain était servi. Lors de nos randonnées dans la forêt, il était impossible de s'arrêter plus de trente secondes sans être entouré d'une multitude de ces parasites affamés, qui se relayaient dans l'extraction industrielle de notre sang. Dès la fin de la première journée, nous arborions chacun une collection plus qu'honorable de plaques et boutons rouges, signes évidents que, quelque part dans les branches, un insecte repus devait dormir comme un bienheureux. Nous avions décidé que le parfum "fumée de feu de camp" serait à l'honneur cette fin de semaine: il avait la vertu d'éloigner nos amies les bêtes et, de fait, de sauver la vie de millions d'entre elles que notre rage aveugle nous incitait à exterminer dans d'atroces souffrances. A la 113e piqûre, je songeai déjà à réorienter ma carrière professionnelle et à inventer une maladie quelconque à injecter aux moustiques, afin qu'ils se voient rapidement couverts de boutons et soumis à une démangeaison incurable...

Le séjour fut agréable malgré tout: tenter d'écraser le maximum d'insectes en vol d'une main est devenu un entraînement à la rapidité. En outre, pour conclure notre exil dans la verte forêt, nous avions décidé de terminer par une après midi à La Source... Ce site est enchanteur tant par les services qu'il propose que par son milieu. Perdu au milieu des bois et des falaises, il offre à ses visiteurs une myriade de bains, chauds et frois, des hamams et des saunas, bref tout ce que quatre jeunes aventuriers, en mal de douche et de confort, ont besoin pour clore une fin de semaine anti-stress! Le principe des bains nordiques est d'alterner les sources de chaleur avec les sources de froid, en intercalant des phases de repos.

Bon... J'avoue ne pas avoir été au plus froid! :p

D'une manière générale, cette fin de semaine a été très agréable. Sortir de la ville, quitter ses soucis l'espace de quelques heures, sont des privilèges précieux. Ils procurent à nos sens tout le calme et le repos dont on a besoin. S'ils ne nous donnent pas les solutions, il permettent malgré tout de se sentir un peu plus léger et un peu plus fort pour affronter notre quotidien... ^_^

10 juin 2009

Triste Anniversaire.

Le 31 Juillet. La date du prochain examen de Kung Fu est tombée et je sens une petite pointe de déception dans mon coeur. Une fois de plus, je vais manquer le coche: je serai en France. A vrai dire, curieusement, je n'ai pas envie de pleurer cette fois. Je ne suis même pas aussi surprise que je le devrais: je regarde la date inscrite sur le tableau et je ne peux m'empêcher de sourire. La vie est ironique et elle semble prendre plaisir à se jouer de moi. Tant pis. De toute façon, je n'aurais sûrement pas été assez prête.

Une boule s'est formée dans mon estomac depuis quelques semaines. Je ne me sens pas à ma place. J'ai ce malaise latent d'être un imposteur dans un monde qui ne lui appartient pas. C'est une impression étrange que de se sentir actrice de sa propre vie, sans jamais pouvoir enlever le masque. J'ai le goût de m'enfuir, loin, sans me retourner. Je ne voulais pas m'attacher à cette existence. Lorsque j'étais enfant, je pensais que je mourrais probablement d'un accident quelconque à 25ans. Je n'étais pas faîte pour devenir une grande personne. Je vais en avoir 27 bientôt et je suis toujours là: il faut croire que j'avais mal lu la trajectoire des étoiles. Ou bien, la Grande Faucheuse s'est cassée le bras l'année de mes 25ans: depuis, elle me cherche mais elle a trop de travail avec le reste du monde... Peut être. En tout cas, je suis encore là et j'essaie d'avancer dans une vie qui me laisse parfois un arrière goût de mauvaise série B. Je me demande comment je peux être imposteur dans mon propre corps... J'ai sans doute trop souvent dissocié mon esprit de mon véhicule charnel: aujourd'hui, ils ne peuvent plus cohabiter.

Hier, alors que je fixais le plafond dans la noirceur de la nuit, aux prises avec mes angoisses nocturnes habituelles, j'ai pensé à toi, mon frère. Je me demande à quoi tu songes lorsque les ténèbres envahissent ta vie. Il paraît que tu refuses de rencontrer papa...Il semble que tu ne vas pas mieux mais personne ne peut rien faire. Je me demande si tu m'en veux encore pour ta main... Cela fait un an désormais que cette sombre histoire a bouleversé nos vies. Je ne comprends toujours pas pourquoi je n'ai rien vu venir. J'ai gardé ton dernier mail, celui que tu m'as écrit avant de perdre la raison. Je le lis et j'ai à présent l'impression d'y découvrir un appel au secours. Je n'ai rien vu de tel sur le coup. Une fois encore, je n'ai pas su être assez vive. Dis moi, mon frère, as tu peur? Te sens tu seul parfois? J'aimerais pouvoir prendre un peu de ce mal qui te ronge mais tu ne veux même pas me parler... Tu sais, je repense souvent à nos conversations. Je nous trouvais forts d'avoir su aller au delà de notre histoire tumultueuse. Mais je me suis voilée la face n'est ce pas? Tu y pensais encore... Ta cicatrice à la main était là pour te la rappeler chaque jour.

Voilà un an que tu es parti dans un autre monde, mon frère. Un an que tu t'es enfermé dans ta tête pour ne plus en sortir. C'est une journée grise et sombre aujourd'hui, à l'instar de ce triste anniversaire.

7 juin 2009

Soleil au goût de miel.

Tout est question de "juste milieu". Toutes nos actions, nos émotions, nos paroles devraient être régies par cette règle si logique qui condamne les extrêmes.

Oui mais voilà: en dépit de toutes nos belles paroles, l'être humain est tout sauf un être "raisonnable". Lorsque les émotions s'emballent, il est impossible de les arrêter. Pour ma part, je suis également très impulsive: j'agis en fonction de ce que je ressens plutôt que selon des normes sociales bien établies. De fait, les conséquences en sont imprévisibles.

Le soleil brille de tous ses feux dans le ciel: il souffle sur mon cœur un peu de bonheur et une douce brise réconfortante agite les branches des arbres. J'ai l'âme rêveuse ces derniers jours. Je me prends à croire que, peut être, un sens se dissimule derrière nos actions. Finalement, que le hasard n'est qu'un invité surprise dans le déroulement d'événements inéluctables. Un goût de miel, une douceur de rose, une caresse de lune imprègnent chaque pore de ma peau et m'entraînent dans une rêverie sans fin. J'aimerais vivre dans un monde sans aucune valeur morale, un monde où personne ne nous dicterait ce qui est bien ou ce qui est mal. Je voudrais pouvoir être une âme, sans ce corps, trop lourd parfois, qui se baignerait dans les rayons de lune et volerait parmi les étoiles, indifférente au poids du temps qui passe. Chronos, irrémédiablement, fait tinter ses clés pour nous rappeler que la Terre continue de tourner, avec ou sans nous. Nous sommes bien peu de choses et nous luttons, sans y croire, contre une force invisible qui nous entraîne sur les pentes du Monde. Mais Cyrano l'a déclamé avant nous:

"C'est inutile? Je le sais. Mais l'on ne se bat pas dans l'espoir du succès. Non, non... C'est bien plus beau lorsque c'est inutile. "

Le temps foule les chiffres de nos âges sous ses pas, indifférent à nos suppliques. Un jour, j'aime à le croire, nous serons moins inconscients mais plus fous, moins utopistes mais plus rêveurs. Alors, nous serons tous des renards du Petit Prince: nous voudrons tous vivre notre instant présent comme s'il s'agissait du dernier, intensément, sans raison morale surfaite.

J'ai des palpitations dans la poitrine, le souffle court: le temps glisse entre mes doigts plus rapidement que du sable fin. Les gens vivent et meurent dans l'espace d'un souffle. Nous ne sommes rien. Et pourtant nous sommes tout. De l'intensité de nos vies dépend notre histoire: nous sommes maîtres de nos choix, dans une certaine mesure.

Aujourd'hui, j'ai l'âme rêveuse. Sous les caresses du soleil, je sens mon esprit s'envoler haut, loin des soucis et des relations humaines si complexes. Parfois, je songe que j'aurais du naître papillon: beau, éphémère, libre.

6 juin 2009

"La Terre est un miracle, le Vivant reste un mystère."

Hier, vendredi 5 Juin, le film Home de Yann Arthus-Bertrand a été rendu disponible sur de nombreux supports, ainsi qu'en accès libre en ligne, ici. Voici donc mes impressions sur la bête:

Honnêtement, je m'attendais à cette forme de documentaire. Je ne suis donc pas surprise, ni même déçue par son aspect général. Je dirai même que j'ai grandement apprécié son visionnement. Durant 1h33, le narrateur nous entraîne sur les pistes des ressources de la Terre et sur les dangers qui les guettent. Il aborde tant l'histoire de l'Homme que celle de la Nature et nous démontre que nous sommes tous responsables de la dégradation de nos moyens de survie. Il ne se contente pas de brosser un portrait sombre de la situation Terrestre contemporaine ni même de dépeindre avec force détresse un avenir sans espoir: "il est trop tard pour être pessimiste", déclare t'il à plusieurs reprises à la fin du documentaire. Il présente aussi les avancées, les progrès de l'humanité pour rattraper ses erreurs et pour améliorer son sort sur la Planète Bleue. Le narrateur nous entraîne à sa suite, de par le monde, pour nous faire prendre conscience que la survie de notre espèce est une question de temps et que nous avons tous les moyens de renverser le cours des choses. En définitive, Home se veut porteur d'espoirs, un regard franc sur une situation catastrophique, certes, mais qui peut encore ne pas être irrémédiable.

Personnellement, j'ai vraiment aimé ce film. Je m'implique toujours trop dans ce genre de questions donc j'ai évidemment versé quelques larmes. Pourtant, le discours n'était pas vindicatif ou moralisateur: il se voulait vraiment la pièce maîtresse d'une réaction en chaîne qui aboutirait à une plus grande responsabilisation de tout un chacun. Mais il sait toucher les cordes sensibles. Je ne peux que vous conseiller de le regarder et de vous faire votre propre opinion. Quant à moi, je suis conquise.

Un grand soleil brille sur Montréal depuis quelques jours. On se sent mieux en compagnie de cet astre de feu. Il joue autant sur notre moral que sur notre manière d'être. Pourtant, après avoir regardé le documentaire de Yann Arthus-Bertrand, je me suis sentie vide, un peu décalée du monde qui nous entoure. J'ai ressenti cette impression étrange que plus rien n'a d'importance et que nous sommes bien peu de chose sur cette immensité Terrestre que nous malmenons sans vergogne.

2 juin 2009

Stérile Liberté?

"Vivre libre, c'est souvent vivre seul!"

Réplique presque anodine de Renaud dans sa chanson intitulée Manu.



Triste constat avec lequel mon père serait sûrement d'accord. Parfois, je me demande dans quelle mesure l'être humain est fait pour vivre en groupe, ou en couple. Certes, de nombreuses idéologies ont, au fil des temps, promu la communauté et la vie à deux mais elles répondaient à une nécessité pratique déjà établie: on est beaucoup trop nombreux pour ne pas s'organiser en groupe. Mais est-ce là une raison de succès? En même temps, si on part de là, l'individualisme à tout crin est également issu d'une idéologie préfabriquée...

-"Pourquoi tu parles de ça???"

Je ne sais pas. Cette phrase m'a interpellée. Je la crois vraie, de même que celle qui suit:

"ça fait peut être mal au bide mais c'est bon pour la gueule." (Oui: Renaud est un poète!^_^)

De fait, j'ai eu envie de réfléchir sur son sens profond et sur son impact dans notre quotidien. Un questionnement stérile dont j'ai l'habitude finalement. ^_^

Bref, revenons à nos animaux laineux: si vivre libre, c'est vivre seul, alors notre société nous impose des choix pour le moins cruels. Renoncer à notre liberté individuelle pour échapper à une solitude parfois douloureuse, ou bien n'avoir plus aucune entrave mais être seul à jamais.

En fait, ce n'est pas exactement le sens que Renaud donnait à ses paroles. Si nous replaçons la phrase dans son contexte, le chanteur parlait surtout du couple: il réconfortait son ami, après une rupture difficile, en lui rappelant qu'ils étaient, tous deux, faits pour vivre seuls, sans femme. Bref, sa remarque se rapportait moins au groupe qu'au couple. J'ignore si je trouve cette précision rassurante mais elle est indéniable: le principe fondateur de l'union de deux personnes est la concession. Il n'y a pas de couple sans compromis. De fait, dans quelle mesure désire t'on notre liberté? Pour poser la question autrement: faire le choix de vivre en couple n'est il pas la preuve que nous n'aspirons pas tant que ça à notre liberté individuelle?

Je l'ai déjà écrit à plusieurs reprises sur ce blog: je suis vraiment novice en matière de relations amoureuses et de couple durable. J'en découvre un peu tous les jours, même si parfois cela s'avère assez douloureux. Pourtant, la question de la la liberté individuelle et celle de la concession m'ont toujours profondément perturbée. Où est la frontière à ne pas dépasser? A partir de quand nos choix, faits en fonction de l'autre, ne correspondent plus à une aliénation de ce que nous sommes? En clair, comment savoir si les décisions que nous prenons pour nous concilier avec notre partenaire de vie ne seront pas source de regrets ou de rancœurs plus tard? Je sais que la première fois que je me suis interrogée sur ces questions dans ce blog, une de mes amies m'avait fort justement fait remarquer que je pouvais douter de tout mais pas du choix de l'autre. Elle a raison. Mais, nous mêmes, quels sacrifices sommes-nous prêts à faire pour préserver une vie à deux?

Je n'ai pas de réponse. A dire vrai, j'imagine que nous ne pouvons jamais le déterminer à l'avance et, sur le moment, toutes les décisions que nous prenons nous paraissent les meilleures possibles. Pourtant, je ne peux m'empêcher de songer que si Renaud a raison, alors nous faisons le choix délibéré de nous aliéner nous mêmes en échange d'un peu d'amour et d'affection... Remarquez, si l'on en croit tous les films et les romans à l'eau de rose que nous sommes capables de produire, c'est un peu l'objectif de notre existence...

Enfin, après la réussite sociale, la richesse, la reconnaissance, et autres valeurs de nos sociétés modernes! Faut pas déconner non plus... ^_^

1 juin 2009

Découverte sur le Mont Royal.

Montréal. L'un des principaux charmes de cette ville cosmopolite réside dans sa diversité culturelle et sa richesse humaine.

Hier après midi, j'ai été, pour la première fois, découvrir l'une des activités originales qui s'y déroulent tous les dimanches, durant la belle saison: un jeu de rôle médiéval, aussi connu sous le nom de "Grandeur Nature" ou de "combats de la montagne". En clair, des personnes de tout horizon, petits et grands, se réunissent au sommet du Mont Royal, armées d'épées, de hallebardes, de boucliers et autres objets en mousse, parfois revêtues d'armures ou de cottes de maille, et elles simulent des combats. Je ne connais pas précisément le fonctionnement mais d'après mes observations, un certain nombre de règles précises doivent être respectées. Réparties en deux armées qui se font face, les personnes doivent tenter de toucher au moins deux membres ou la tête de l'adversaire pour s'assurer de sa "mort". Les assauts durent une minute ou deux maximum puis chacun regagne son côté d'armée, libérant le champ de bataille. D'un point de vue extérieur, les affrontements sont assez amusants à regarder. Avec leurs armes enrubannées de scotch, les protagonistes semblent sortir d'un autre temps.

Hier après midi, nous nous étions rendues à la montagne avec trois amies afin de prendre le soleil. Nous nous sommes rapidement aperçues que nous ne pourrions pas repartir avec: l'astre de Râ avait clairement décidé de céder sa place à Eole! Afin de nous réchauffer, et parce que c'était tout de même dimanche après midi, nous avons pris le parti de boire nos petites bouteilles de vodka Ice (oui! Une boisson de fille, pourquoi? ça tombe bien parce que nous appartenons à ce genre là, paraît il...) et de nous procurer un peu de cette herbe verte qui sent la mouffette écrasée. Peu habituées aux mélanges, l'une de mes compagnes et moi même avons très vite commencé un voyage hors du commun sur le Mont Royal. Nous avons ri de tout et de rien à n'en plus finir. Une après midi détente comme on aimerait en partager plus souvent... Nous sommes ensuite montées au sommet de la montagne pour admirer les guerriers dans leurs combats. Un de nos amis étaient parmi eux et il était agréable de le voir évoluer parmi ses compagnons de bataille. Nous sommes restées ainsi une bonne heure et demie, jusqu'à ce qu'une pluie glaciale nous déloge. Les combattants, imperturbables, demeurèrent concentrés sur leurs affrontements tandis que nous, encore guillerettes de nos mélanges, dûmes descendre de notre monticule précipitamment.

En définitive, la journée fut excellente. Je suis ravie d'avoir découvert ce nouvel attrait de Montréal. Je reviendrai sûrement y assister. Et je suis vraiment heureuse d'avoir partagé ces quelques heures avec mes trois amies. C'était vraiment agréable. Merci jeunes demoiselles! On remet ça très vite!!!