29 juin 2010

La pseudo-liberté de l'allaitement maternel!

Ah! La société bien-pensante! Il n'y a pas à dire: heureusement qu'on l'a pour nous dire comment mener notre vie. Bon, bien sûr, elle change d'idée tous les deux ans mais détail que cela! Après tout, nous n'avons qu'à changer notre vie tous les deux ans aussi!

-"Tu pars en guerre contre quoi, cette fois? "

Ce n'est pas vraiment une guerre. Mais je suis tout de même abasourdie par la puissance d'une idée de société. Voyez-vous, il y a une nouvelle mode en ce moment, pas si nouvelle que ça vu qu'elle effectue son retour en force après trente ans d'absence, qui nous conseille-fortement-au-risque-d'être-une-mère-pourrie d'allaiter notre enfant. En fait, c'est plus qu'un conseil, c'est un lavage de cerveau. Dans les maternités, la tapisserie disparait sous les affiches des bambins grassouillets tétant allégrement le sein de leur mère, les magazines féminins sont truffées des "avantages de l'allaitement", les CLSC vous inondent de prospectus vantant les mérites de se faire traire dix fois par jour et, finalement, tout votre entourage devient rapidement persuadé que si tu n'allaites pas ton enfant, t'es une mère pourrie. J'exagère? Vraiment? Honnêtement, même Jules, qui, soyons francs, n'est pas du tout impliqué dans l'allaitement, de me dire:

-"Ben là! Tu pourrais essayer quand même! C'est mieux!"

Gnê? Pourquoi? Pour que bébé "ait un meilleur système immunitaire"? Regarde, je n'en ai pas de système immunitaire: je chope tout ce qui passe, de la grippe A à un rhume fiévreux (qui n'existe pas, d'ailleurs!)! Alors, je ne suis pas sûre que Bambin soit ravi d'hériter d'anticorps fonctionnaires! En outre, je fais partie de la génération biberon, mes neveux aussi : est-on plus laids? Plus malades? Plus verts? Plus désagréables? Il y a dix ans, l'allaitement, c'était un truc de grand-mère parce que le biberon en était encore à ses balbutiements à leur époque. Aujourd'hui, c'est The bonne technique pour nourrir ton enfant. Ben, personnellement, ça me tente pas mais alors pas du tout! M'identifier à une brique de lait, à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit, c'est pas vraiment ma tasse de thé! Et si, sur un malentendu, je deviens l'heureuse propriétaire d'un modèle bébé 2012, ben il sera le plus grand buveur de biberon de l'histoire. Et je ne doute pas qu'il sera aussi bon, intelligent, beau, ou je ne sais trop quoi encore, que tous ceux qui auront vu leur mère comme une réserve de lait géante pendant plus d'un an de leur vie. De toute façon, je ne doute pas que d'ici à ce que malentendu se passe, s'il se passe, la mode aura de nouveau changé et il sera presque dangereux de donner le sein, parce qu'on pourrait transmettre des trucs bizarres ou autre raison stupide! Chacun devrait être libre de choisir comment il mène sa vie sans avoir à être stigmatisé en fonction des bonnes idées de l'époque. Je suis toujours mystifiée de voir à quel point notre société peut pratiquer le lavage de cerveau en fonction de ce qui l'arrange ou lui plait sur le moment...

28 juin 2010

Vacances en Tout-inclus: Faîtes comme chez-vous chez les autres!

Eh bien voilà! Nous y sommes! Depuis une semaine, me direz-vous, mais bon, ce n'est pas encore terminé donc je ne suis pas vraiment en retard: voici l'été et son lot de coups de soleil et de coûts de soleil! Car oui, Messieurs-Dames, qui dit "été", dit "vacances". Enfin, pour la plupart du monde. Ceux qui travaillent à l'année longue et qui rêvent en secret de plage de sable blanc et de cocktail à volonté. Notez, c'est pas vraiment mon type de vacances, le farniente inutile entre gens livides et riches (en tout cas, plus riches que la population locale), sur une plage du sud. Oui, une "plage du sud": car qui veut le type de vacances énoncé plus haut se moque bien de savoir si "Sud" est un pays ou une zone, du moment qu'il rime avec platitude. Du soleil, la mer, une horde de touristes qui parlent la même langue que vous mais en version "pain de viande sur la plage": voilà la définition des vacances "all inclusive" que la plupart des personnes rêvent de se payer. En clair: Montréal mais avec la chaleur, l'alcool à volonté (ce ne serait pas de vraies vacances sans vomir sur la plage à 17h30, après l'ingestion du dix-septième "cocktail de la mer") et en maillot de bain. Remarquez, grâce au Club Med et autres institutions touristiques du même acabit, nous pouvons désormais aller dans tous les pays du monde (ou presque: il ne faudrait pas que ce soit trop laid autour!) sans en visiter un mètre carré, voire sans parler à une seule personne de la place, si le cœur nous en dit! Fabuleux. On n'arrête pas le progrès. 

Je critique, je critique, mais j'ai déjà participé à cette colonie de vacances pour adultes! J'ai eu la chance de faire une croisière en Egypte avec ma maman: c'était magnifique, parce que l'Egypte est un pays magnifique, mais il n'en demeure pas moins que certains de mes compagnons de voyage, en véritables habitués de ces aventures en pantoufles, m'ont convaincue que mes expéditions sac-à-dos, quoique peu reposantes, avaient au moins le mérite de me remettre à ma place devant le reste du monde. Il faut bien être un égocentrique touriste fortuné et orgueilleux pour réprimander un serveur comme un enfant parce que "le vin égyptien est "dégueu""... 

Bref, bien-sûr, je fais des généralités: certains voyages organisés ont leur charme et ce n'est pas parce qu'on y participe qu'on est un touriste égocentrique...N'empêche, je me demande toujours pourquoi on fait tant de foin pour que ceux qui viennent chez nous s'adaptent à notre culture en renonçant, ou tout du moins en faisant d'importantes concessions, à la leur, alors que nous, nous créons des répliques de notre vie dans un pays qui n'est pas à nous. Et dont la culture ne nous intéresse pas d'ailleurs. Je me demande comment réagirait notre société si un organisme de tourisme musulman, mettons, venait créer chez nous un "village touristique" à l'image de leur société, duquel personne ne sortirait jamais, puisque ce n'est pas vraiment notre peuple qui les intéresserait. Sans doute que ce nouveau Club Med serait quelque peu décrié... Mais ce n'est pas pareil, sûrement, n'est-ce pas? C'est vrai, après tout, entre vacances et installation, il y a une marge. Pourtant, je trouve déplacé d'aller dans un pays et d'en repartir, deux semaines après, sans en connaitre la moindre chose, sinon qu'ils font très bien le Métropolitan...

Dans quelques semaines, Jules et moi partons à Cuba. En tout inclus. Il semblerait que, puisque tous les touristes, ou presque, qui s'y rendent sont en Tout inclus, cela revient moins cher. C'est indéniable. J'ai eu beaucoup de mal, cependant, à l'admettre pour toutes les raisons que je viens d'évoquer. Un détail me rassure: du tourisme en terre étrangère, cela demeure ce qu'on veut en faire. Personnellement, je veux visiter Cuba, découvrir ses trésors et sa population, faire de la plongée et me ridiculiser en parlant espagnol comme une vache anglaise. L'hôtel demeure un point d'ancrage et non une finalité. Parce que traverser l'océan et poser le pied ailleurs sans regarder autour de moi serait du gâchis. C'est un peu comme entrer chez quelqu'un sans le saluer et aller allumer sa télé pour regarder les nouvelles de chez nous. ça manque de classe un peu...Enfin, c'est un avis. Chacun mène sa vie comme il l'entend, mais il ne faut pas s'étonner que les autres fassent pareil chez nous.

23 juin 2010

L'associabilité du Solitaire.

Devient-on associable en vieillissant ou bien est-ce simplement notre vraie nature qui prend le dessus? 

J'ai  toujours eu tendance à ironiser sur mon côté timide à l'extrême, lorsque je ne connais personne dans un lieu quelconque, ainsi que sur ma forte tendance à fuir les bains de foule au risque de faire un malaise. Je parle d’asociabilité à tendance agora phobique, un sourire aux lèvres, et tout le monde de sourire à son tour, sans vraiment me prendre au sérieux. Remarquez, rien que de très normal: je ne me prenais moi-même pas vraiment au sérieux. Rien de mieux que le sarcasme pour dédramatiser un comportement sociétal jugé anormal. Plus le temps passe, cependant, plus je me demande jusqu'à quel point mon propos était sarcastique. 

Je m'explique: il y a quelques mois déjà, un étrange sentiment désabusé s'est immiscé dans mon esprit. J'ai commencé à manquer les cours de Kung Fu, à répondre de moins en moins au téléphone et à limiter mes rencontres sociales. Au début, je pensais que c'était passager: une espèce de crise liée à mon échéancier de travail qui pèse sur chaque minute de mon existence. Mais cela ne s'est jamais estompé. Au contraire, imperceptiblement, je me muais en observatrice silencieuse qui n'aime pas être au centre de l'attention. 

Je n'aime pas le téléphone parce qu'il n'y a qu'un seul interlocuteur et parce que les silences, parfois si agréables au gré d'une conversation entre amis, deviennent étranges avec un combiné dans les mains. Je suis capable d'écrire de nombreux courriels sans aucun déplaisir, bien au contraire. Parce qu'il n'y a pas cette pression du temps et parce qu'on demeure seul lorsqu'on les écrit. Cette liberté n'existe pas au téléphone. Malheureusement pour moi, la plupart du monde préfère l'invention de Mr Bell et s'y adonne plus souvent qu'à leur tour. Bilan: je ne réponds plus à la moitié de mes appels. Je réponds même parfois aux messages par courriels. Etrange, n'est-ce pas? Pourtant, je ne dois pas être complétement associable car j'aime passer du temps avec mes amis, autour d'un thé, d'une shisha, ou simplement étendue dans l'herbe d'un parc. J'apprécie ces moments mais il semblerait que je les affectionne d'autant plus qu'ils ne sont pas quotidiens. Comme si j'avais besoin d'un quota de solitude plus important que celui de ma sociabilité. De fait, c'est irrémédiable, lorsque je me lie d'amitié avec une personne, je suis très rapidement confrontée à  un problème. En fait, ce n'est pas tout à fait exact: j'y ai été exposée toutes les fois, ou presque, où j'ai développé une amitié avec une fille. Cela peut paraître très cliché, et ça l'est à bien des égards, mais c'est une donnée empirique: à chaque fois que je commence à bien m'entendre avec une demoiselle, je m'aperçois que cela signifie une relation  presque fusionnelle pour elle. Enfin, pas toutes, j'exagère. Ami, par exemple, semble partager mon goût pour la parcimonie et elle n'est pas la seule de mes amiEs dans ce cas. ^-^Disons que toutes les fois où j'ai été confrontée à ce côté fusionnel de l'amitié, c'était avec une demoiselle. Dans ce temps là, il faut que j'explique mes réticences et, ainsi, poser mes limites mais une fois sur deux, ma nouvelle amie comprend sans comprendre. Il faut dire que c'est étrange: lorsqu'on s'entend bien avec quelqu'un, toute personne normale ne doit pas avoir ce genre de sentiments,si?

Alors je pense que je deviens associable un peu plus tous les jours et je vais probablement finir seule, ou presque, un jour. Ou me transformer en homme, tout dépendant... En fait, je me demande si ce quota solitude qui se partage mon temps avec celui de la sociabilité ne serait pas comme le nez ou les oreilles; c'est à dire un élément qui n'aurait de cesse de croître la vie durant. Heureusement pour moi, Jules est un homme et, désormais partie intégrante de ma vie, entre dans ce "quota de solitude": sans lui, ma solitude me paraitrait bien seule!

17 juin 2010

Coupe du monde de Football 2010: des Bleus déja blets!

AHAHAH! Je ne suis pas une supportrice de football, (loin s'en faut!) mais je ris du déroulement des événements. Après une polémique sans fin sur le choix de l'hôtel des Bleus en Afrique du Sud, dont le tarif par nuit équivaut, à quelque chose près, à la retraite de ma mère (histoire de demeurer dans les sujets sensibles défrayant les chroniques), nous avons droit à une performance pour le moins pitoyable de l'équipe de France. Il y a quelques jours, la secrétaire d'état aux sports se lançait dans un grand discours dénonçant l'excessif luxe et les richesses ostentatoires qui entouraient les joueurs, en pleine période de crise. Ce petit épisode s'était soldé par quelques remontrances de la part de sa ministre de tutelle, Roselyne Bachelot, et par la bouderie des joueurs de Bleus qui n'étaient pas contents de se voir ainsi critiquer. Après tout, rien de plus normal pour une équipe de football engrangeant des millions d'euros par le biais des publicités, sponsors et autres, que de se vautrer dans le luxe et le champagne. Car ce merveilleux hôtel compte, entre autres, un bar à champagne: les mauvaises langues diront que ce n'était peut-être pas stratégique pour s'assurer des bonnes performances des joueurs (les orgies au champagne donnent toujours quelques migraines le lendemain) mais il suffit de leur répondre que l'équipe de France est composée de talentueux professionnels qui savent se tenir. Enfin, vu leurs dernières performances, il serait peut-être plus judicieux de prétendre que les joueurs avaient la gueule de bois plutôt que d'avouer qu'ils sont juste incapables de marquer des buts! Il faut dire qu'on a sans doute oublié de les informer que le football entrait dans la catégorie sport d'équipe et qu'il fallait donc mettre de côté son petit côté: " je suis tellement meilleur que tous les autres" afin de mettre en place une stratégie qui aboutirait par un but. Au moins un but. Pour l'honneur. Parce-que, bon, match nul contre l'Uruguay et défaite de 2-0 contre le Mexique, ça a comme un vieux goût rance d'élimination au premier tour. Genre la coupe du monde de 2002. Vous me direz, cela fera taire toutes les polémiques: après une semaine en visite en Afrique du Sud, agrémentée d'un peu de sport de temps à autres, les Bleus rentreront gentiment à la maison, sans plus abuser de l'hôtel à 596 euros la nuit, sans passer par la case départ et sans toucher 390 000 euros! (Petit "cadeau" qui leur était destiné en cas de victoire.) Finalement, tout le monde sera content et peut-être, sait-on jamais?, cela fera t-il du bien à certains égos disproportionnés!

Et pendant ce temps là, dans le monde du sport Canadien, quelques sans-génie échangent Halak contre deux attaquants moyens aux Blues de St Louis... Tout va bien! On s'enligne vers une saison ridicule de ce côté de l'océan aussi, mais en Hockey cette fois-ci! A chaque pays son sport national...

16 juin 2010

La relativité de l'évidence.

Une évidence. Y a t-il quelque chose de moins évident qu'une évidence? S'il l'on y réfléchit bien, elle est le symbole même de la relativité alors que l'imaginaire populaire voudrait qu'elle soit universelle. Le dictionnaire définit cette notion par "la caractéristique de ce qui s'impose de soi-même à l'esprit, voire un truisme". Mais ce "qui s'impose de lui-même dans notre esprit" n'est que le résultat de nos acquis, la conséquence de notre éducation et de notre programmation sociale. De fait, nulle évidence ne peut faire l'unanimité. Prenons un exemple: j'ai appris à me servir d'un ordinateur alors que j'avais 18 ou 19 ans. Jusqu'à cet âge là, je pensais que c'était une grosse machine qui mangeait des disquettes et sur laquelle on pouvait jouer à des jeux simples, en 2D, grâce au clavier. Pour mon père, c'est resté un animal étrange qui projette une lumière douloureuse pour les yeux et par lequel il peut, parfois, si ma mère enclenche le processus, voir et parler à ses filles qui habitent à plus de 6000 kilomètres de lui. Pour moi, il évident que si l'imprimante s'allume correctement, roule et finit après moult efforts par faire un bourrage papier, elle a un problème pour saisir le dit papier. Pour mon père, cela n'a rien d'évident. D'un autre côté, il hausse les sourcils avec un étonnement presque gênant lorsqu'il apprend que je ne sais pas reconnaître du Sorgho mâture dans un champs. Il arrive quotidiennement à tout le monde d'être confronté à ces évidences non évidentes. Pourtant, cela ne nous empêche pas de réagir toujours avec le même étonnement presque sarcastique face à celui qui ne semble pas les connaître, comme si nous oublions que nous non plus, nous ne connaissons pas tout.

J'étudie depuis de nombreuses années maintenant. Je parviens au dernier palier universitaire. Après, c'est le Néant niveau diplôme ou alors il faudrait changer radicalement de domaine. Pour certains, cette "fin" implique une certaine omniscience: ainsi, par exemple, dès qu'il est question d'autochtones, peu importe le siècle ou le lieu, tout le monde se tourne vers moi, l’œil vif: "celle-là, elle est pour toi!". Puis, face à mon ignorance, de s'étonner:

-"Comment ça tu fais un doc en histoire amérindienne et tu ne sais pas comment les Pawnees vivaient?
- Euh... Mis à part qu'ils vivaient quelque-part dans le coin du Missouri, non je ne les connais pas. En fait, je travaille plus sur ceux de la vallée du St Laurent..."

Déception générale. Je ne suis pas un puits de sciences et j'ai probablement passé ces dernières années à trouver de nouvelles manière de mettre en application la procrastination étudiante. C'est logique, finalement: puisqu'il n'y a plus d'étapes après le doctorat, cela doit sous-entendre que le titulaire du diplôme a tout appris. Enfin, c'est ce qu'on pourrait croire. C'est amusant d'ailleurs car, dans les faits, plus on avance dans les études, plus on se rend compte qu'on ne connaît rien. Remarquez, c'est peut-être pour cette raison qu'il n'y a plus rien après cette prise de conscience: se rendre compte qu'au bout de plus de dix ans d'études, on ne connait toujours qu'une infime partie du quart de la moitié d'un atome de la masse des savoirs, ce n'est pas très encourageant pour continuer. Mes amis ont, pour la plupart, une science et une curiosité intellectuelle riche qui les classe indéniablement dans la catégorie "cultivés et érudits". Personnellement, je les admire beaucoup d'avoir ces connaissances car ils appréhendent le monde qui les entoure avec plus de lucidité que je n'en aurai jamais. J'aime les écouter et parfois débattre. Pourtant, je me demande souvent comment on se sent lorsqu'on est aussi lucide? Je m'explique: à ma petite échelle, je connais quelques bribes des sociétés sur lesquelles je travaille, sur celles qui m'entourent, je peux, même si j'ai bien moins de connaissances que bien du monde, comprendre certaines choses. Mais plus je comprends, plus je trouve cela angoissant. Comprendre l'ampleur de ce qu'est l'humanité aujourd'hui et appréhender son impuissance face à ses dérives, n'est-ce pas angoissant? Se rendre compte que plus on en apprend, plus il en reste, n'est-ce pas vertigineux? Rien n'est évident. L'évidence n'existe pas. Elle est un concept inventé pour catégoriser les acquis et savoirs de chacun et les ériger en vérité. L'évidence est donc relative et, par extension, la vérité est relative! Ironique, n'est-ce pas?