26 mars 2011

Une lumière au bout du tunnel portée disparue.

Lorsque nous étions enfants, ma soeur et moi, nous avions pour précepte de ne jamais nous emballer pour un projet qui nous tenait à coeur. Il fallait feindre l'indifférence afin qu'il ne prenne pas peur et ne disparaisse pas dans un claquement de doigt. Genre, au cas où il se serait aperçu de l'effet qu'il nous faisait. Assez ironiquement, Murphy et ses lois n'étaient pas loin de nous donner raison: crois trop en quelque chose et l'imprévu oublié se manifeste dans la seconde. En vérité, c'est certainement que nous sommes plus sensibles à l'échec d'un projet qui nous tient à coeur qu'à celui qui nous indiffère. Toujours est-il que nous avons, toutes les deux, gardé cette habitude de ne jamais tirer de plan sur la comète, dès fois que la dite comète nous éclate au visage. Parfois, cependant, je dérape. Persuadée d'avoir analysé toutes les inconnues d'une équation, je me laisse aller à croire que je vais vraiment réaliser mes projets. Comme ma thèse par exemple. J'y ai cru, ces dernières semaines. Vraiment. Trop sûrement. La chute ne fait plus que mal. Depuis que, mardi, mon directeur m'a rendu des commentaires dont la cohérence me semble parfois mystérieuse, je reste figée dans un état second. C'est un peu comme avoir annoncé à un marathonien qui croyait avoir passé la ligne d'arrivée après des heures de course qu'il s'est fourvoyé. Le contrecoup est d'autant plus rude, d'ailleurs, que le coureur ne comprend pas ce que lui demande son entraîneur, prenant son regard désabusé sur sa course comme un indice du peu d'estime qu'il octroyait à ses capacités. Bien-sûr, ce n'est sûrement que de la paranoïa liée à sa fatigue: en bout de course, l'énergie et l'envie ne sont plus là. Le désespoir de la désillusion, par contre, est en méga forme pour prendre la relève. Eh bien, je me sens un peu comme ce marathonien.

C'est toujours compliqué de partager ce découragement avec ceux qui vous entourent et qui n'ont jamais connu la solitude et les efforts que demandent un travail de si longue haleine. Au fond,  à leurs yeux, cela reste l'exercice d'une passion, des recherches poussées sur un sujet qui nous titille, sinon pourquoi nous serions-nous lancé dans pareille entreprise? Il est vrai qu'il y a toujours une part de ce rêve lorsqu'on se lance en thèse. L'envie d'en savoir plus, le désir d'accomplir quelque chose dont on pourrait être fier habitent une petite partie de notre coeur. Mais c'est aussi beaucoup de sacrifices que j'impose, pour ma part, à ma famille et à Jules. À moi aussi, d'ailleurs, dans une certaine mesure. J'ai renoncé à mon indépendance, à mon autonomie et je suis devenue un poids financier pour les autres. Depuis que je suis sortie du lycée, j'ai toujours voulu me libérer de ce côté parasite. Je voulais pouvoir faire des choix sans les faire assumer par ceux que j'aimais. Je m'étais plutôt bien débrouillée jusqu'à mon entrée en Doctorat. Cela rend d'autant plus amer le constat d'échec de ces dernières années, à la charge des autres, dans l'attente d'une lumière au bout du tunnel. Mais quelqu'un a visiblement touché à l'interrupteur : alors que je croyais enfin l'atteindre, tout est redevenu soudainement sombre et confus.

Au fond de moi, je sais que je ne devrais pas être aussi découragée pour quelques corrections supplémentaires. Pourtant, mardi, une pierre s'est installée dans mon estomac et ne semble pas décidée à bouger. Dans mon monde idéal, je terminais ma thèse, je trouvais un travail et je rendais à tous ceux qui m'avaient portée jusque-là toute la gloire qu'ils méritaient. Dans mon monde idéal, mon entraîneur croyait en moi. Dans mon monde idéal, lorsque je franchissais la ligne d'arrivée, rien ni personne ne pouvait plus m'enlever ma couronne de lauriers. Dans mon monde idéal.

18 mars 2011

Le règne des Bourses sur l'économie mondiale.

Je suis ignorante dans bien des domaines. Indéniablement. De tous, le fonctionnement et la raison d'être de la Bourse sont certainement parmi les grands gagnants de mon incompréhension. En fait, ce qui me perturbe, c'est que ce sont une poignée d'individus qui, en fonction de leurs impressions, décident de la ruine ou de la stabilité économiques de pays entiers. En plus, ce n'est pas comme s'ils s'appuyaient sur une science exacte pour décider si le prix du riz devra exploser au point que des millions de gens ne seront plus capables d'en acheter ou, au contraire, tellement diminuer que les vendeurs n'y trouveront plus leur compte: non, ils se fondent sur des mouvements anticipés. Un peu comme une foule qui prend peur et piétine tout sur son passage juste parce qu'un Quidam a décidé de commencer. La Bourse, c'est, à mes yeux, un peu comme ces masses fébriles et incontrôlables qui paniquent et font des dégâts incroyables en une fraction de seconde sans savoir pourquoi. Au coeur de ces mouvements "spontanés" aux conséquences plus ou moins dévastatrices pour le commun des mortels, il y a le fameux terme que tout le monde a appris en 2008 : la spéculation. Littéralement, cela désigne des opérations consistant à acheter des biens ou valeurs mobilières en vue d'en tirer profit lors de la fluctuation de leurs cours. En somme, c'est prendre des paris sur la valeurs des choses. En fonction des dits paris, on ruine ou on enrichit le détenteur des actions et tous ses corrolaires. 

En fait, ce qui m'intrigue le plus dans pareille démarche, c'est la logique froide et parfois pas si logique que ça, derrière les décisions prises par les courtiers en Bourse. Prenons l'exemple du Japon: 3e puissance économique, il fait face à la perte de plus de 15000 personnes suite au tremblement de terre et au tsunami, il se débat avec les mésaventures de ses centrales nucléaires, il a un demi million de réfugiés sur les bras et un pays à reconstruire. Mais, face à cela, la Bourse anticipe, craint, joue finalement, et oblige donc le Japon a injecter une tonne et demi de liquidités dans le système pour qu'il ne s'écroule pas. Donc, en clair, le pays est en détresse et nécessite de l'aide mais le fonctionnement interne de la Bourse est de lui suspendre, en plus des coûts qui vont être engendrés par la gestion de cette crise, une épée de Damoclès sur la tête en menaçant de faire écrouler l'économie du Japon parce que qu'elle "a peur". Wow. Non, y a pas à dire, c'est vraiment super comme logique: tu es une entreprise ou un pays côté en bourse et tu es en crise? La Bourse va t'enfoncer jusqu'à ce que tu te noies. Tu es une entreprise ou un pays avec une économie saine, des profits et tout le reste, la Bourse va te faire encore plus riche. 

Notez, même sans rien n'y connaître, je comprends tout de même les enjeux économiques pour tous ces gens qui parient sur la ruine ou la réussite de telle ou telle entité. C'est la Loi du profit finalement. Mais je suis tout de même impressionnée que ce soit le bon-vouloir et les impressions de ces poignées d'individus dans les bourses qui contrôlent à ce point les économies de la planète, sans barrière, sans limite. Mon yankee préféré aura certainement un avis éclairé à me fournir là-dessus, la prochaine fois qu'on ira boire un thé...

14 mars 2011

Les Stupéfiants ou comment aimer les Sciences.

Mon papa vous le dira: je ne suis pas une pro des sciences. J'ai eu beau tenter de m'y intéresser, la bosse des mathématiques, chez moi, n'était ni plus ni moins qu'une déformation de mon doigt due à ma manière de tenir le stylo. Pourtant, ce n'était pas simplement un manque de passion de ma part: je reste persuadée que l'aspect scolaire de bien de ces disciplines n'aident pas à leur assurer la popularité qu'elles mériteraient. Du coup, ceux qui persévèrent dans ces domaines sont d'autant plus courageux que leurs interlocuteurs - moi, la première d'ailleurs - les regardent toujours avec le regard horrifié de celui qui ne comprend pas que, volontairement, on puisse vouloir faire un doctorat en mathématiques (héhéhé!) ou en physique. Si ce comportement se retrouve un peu dans toutes les disciplines, dès que le mot "doctorat" est prononcé, il me semble, mais ce n'est peut-être qu'une illusion, qu'elle est d'autant plus marquée pour les sciences et ce, pour une excellente raison que l'un de mes amis m'a donnée un jour: en maths, par exemple, lorsque tu tentes d'expliquer ton sujet, le commun des mortels ne comprend même pas les mots que tu prononces, à la différence des Lettres ou des Sciences Humaines. Je confirme cette explication car, en ayant assisté à une soutenance de maths et de chimie, je puis vous assurer qu'elle aurait pu se dérouler en chinois sans que je m'en aperçoive. ^-^

Bref, ce petit paragraphe digressif pour évoquer un léger changement dans ce monde si obscur des sciences (en tout cas pour moi): si les nombreuses émissions sur les processus de fabrication des objets ou sur la façon dont les sciences aident à résoudre les meurtres demeuraient, somme toute, assez superficielles, la série des Stupéfiants, Mythbusters en version originale, mérite une attention particulière. Le principe est simple: deux scientifiques un peu loufoques s'amusent tout au long de l'émission à vérifier quantité de mythes - qu'ils soient tirés des films ou bien des légendes urbaines. Alors, bien-sûr, je suis plus qu'une novice en la matière et, au même titre que les infirmiers ou docteurs sont scandalisés du côté fictionnel de certaines émissions médicales, les scientifiques peuvent trouver de nombreuses limites à la série des Stupéfiants. Pour ma part, cependant, je la trouve réellement bien faite: elle allie un côté ludique, grâce à la personnalité des deux expérimentateurs, qui se lancent tellement à corps perdu dans leurs expériences qu'on se prend à y croire avec eux. J'en veux pour preuve l'émission que nous avons regardé, hier soir, Jules et moi, où les deux hommes riaient devant les effets de leur mise en scène (réussir à faire exploser une prison hermétiquement fermée à l'aide de plastique, de cachets anti-acide et d'eau): nous avons ri avec eux alors que, fondamentalement, ce n'était pas si risible que ça. 

Outre leur côté ludique, il me semble également que leur démarche est quand même rigoureuse: ils font d'abord des essais à petite échelle, plusieurs fois, avant de se lancer dans leur réalisation à taille réelle. Bon bien entendu, cela reste très vulgarisé comme émission et très scolaire dans la façon de nous présenter les choses. Mais l'ensemble nous donne envie de découvrir plus et de continuer de participer à leurs expériences un peu étranges. Ils donnent tellement l'impression de s'amuser dans leur concept qu'on se surprend, nous aussi, à nous plaire dans ces découvertes. Peut-être est-ce un nouveau moyen pour rendre les sciences plus accessibles, en tout cas pour une première étape. Car, bon, au final, cela demeure un spectacle de télévision.

13 mars 2011

L'auteur, dépassé par l'oeuvre - Les mangaka japonais au coeur de toutes les inquiétudes.

Lorsqu'on aime écrire passionnément, il est indéniable qu'on est flatté lorsqu'on reçoit des retours positifs sur notre style et notre art de créer des histoires. Je suppose qu'il doit en être de même pour tous les artistes en général, qu'ils soient chanteurs, peintres ou ... mangaka. Voyez-vous où je veux en venir? Le 11 mars dernier, la Nature a, une fois de plus, montré toute sa puissance et toute notre insignifiance face à elle, en balayant, en l'espace de quelques heures, des dizaines de milliers de vies humaines sur les côtes nord-est japonaises. Le tremblement de terre, parmi les plus violents de ces dernières décennies, s'est accompagné d'un Tsunami qui a emporté avec lui tout ce qui se trouvait sur son passage. Et il s'en trouvait des affaires, apparemment: entre les nouvelles annonçant que 10 000 sur les 17 000 personnes d'une ville sont portées disparues ou les alertes à l'explosion nucléaire, le monde entier retient son souffle - le regard rivé sur le Japon.

-" Quel est le lien avec les artistes et leur reconnaissance?"

J'y arrive. Personnellement, je suis une adepte du Japon en général mais aussi, à l'instar de millions d'autres personnes, de ses productions de japanimation ou de mangas. Pourtant, lorsque j'ai voulu m'informer sur l'importance du cataclysme au pays du soleil levant, je ne m'attendais pas à tomber sur autant de sites ou de messages de fans de ces séries, telle que Naruto mettons, qui posent la question sur tous les forums du monde et dans toutes les langues: "est-ce que Masashi Kishimoto est vivant? Va-t-il reprendre normalement la production de son manga?"

...

Ok, c'est parce que je me demande ce que ressentirait l'auteur en question. D'un côté, c'est flatteur: cela démontre le succès de notre création. D'un autre côté, c'est presque indécent: ton pays vient de subir son plus grave traumatisme naturel depuis plus d'un siècle, tu es dans l'expectative pour savoir si, oui ou non, tu vas devoir, en plus, te ramasser avec un nuage radioactif au dessus de ta tête, voire tu attends des nouvelles de membres de ta famille, et là, tu reçois une quantité phénoménale de messages qui réduisent ton traumatisme à : est-ce que le prochain Naruto sera publié dans les temps la semaine prochaine? En clair, ce qui transparaît de cette inquiétude générale pour le mangaka, c'est une angoisse quant au manga en lui-même. L'auteur a été tellement bon qu'il vient de se faire dépasser par son histoire: ce n'est pas vraiment pour lui qu'on s'inquiète, mais bien de l'avenir qui est réservé à son manga. Là, je me demande ce que ça doit faire, pour un auteur, de se voir ainsi associé, voire dissimulé, par sa propre production.

Remarquez, je ne critique pas. Peu importe la motivation, ce séïsme a soulevé plus de réactions sur la toile que celui qui s'est produit en Haïti. Il faut dire que là-bas, les auteurs de dessins-animés ou de bandes-dessinées ne sont pas légion. Mais c'est quand même un peu triste, non? C'est un peu comme si notre souci de l'Autre, de son devenir, ne nous importait vraiment que si cela modifie notre quotidien. Entendons-nous bien: je suis fort aise de savoir que les mangaka sont sains et saufs et qu'ils ne font pas partie des milliers de corps à repêcher. Mais, spontanément, je n'aurais pas cherché à savoir si eux, plus que les autres, avaient survécu. Ça me semble presque malsain comme réaction car elle place une hiérarchie d'importance entre les victimes. Les mangaka d'abord et les autres ensuite. C'est étrange.

Bon, bien-sur, ce ne sont pas tous les fans de manga qui ont eu ce comportement. Mais même s'ils ne sont qu'une poignée qui se sont accaparés Internet pour faire passer leurs inquiétudes, ça m'a quelque peu désarçonnée. On a beau savoir que certaines oeuvres dépassent leurs auteurs, c'est toujours destabilisant de voir un objet prendre le pas sur une vie humaine.

9 mars 2011

Réaction de Robert Badinter face à la décadence des classes politiques en France: une Leçon à retenir.


Parce que mon Yankee préféré m'a un jour fait remarquer que ce n'était pas tout de dénoncer ce qui nous outrage mais qu'il fallait aussi diffuser, partager, éclairer ce qui nous fait encore espérer, je tenais à partager cette courte vidéo d'une grande intervention de Monsieur Robert Badinter. Au coeur de cette époque pitoyable où les politiciens s'entredéchirent et jouent dans les pantes-bandes de l'extrême-droite pour pouvoir conserver le pouvoir et imposer leurs lois, ce grand Monsieur nous rappelle quels ont été les grands idéaux de la France et de l'Europe, d'où nous venons et qui nous sommes. Il nous sermonne et condamne cette classe politique d'enfants gâtés qui oublient leurs idéaux pour gagner leur sursis au Palais de l'Élysée! 

Avec Monsieur Badinter, je veux croire qu'il reste encore quelque chose à sauver dans la France et que le peuple, à défaut de ses dirigeants, saura s'ébrouer avec suffisamment de force pour chasser de sa tête tous les parasites qui lui sucent le sang et cherchent à le transformer, petit à petit, en ce monstre si laid et si abject qui se repaît d'intolérance et du Rejet de l'Autre. Pour une fois, prouvons que l'Histoire sert à quelque chose et que nous apprenons de nos erreurs. Pour une fois, relevons la tête et refusons à ces courants populistes et vicieux l'influence qu'ils quémandent indignement, sans égard pour ce que nous sommes, pour nos valeurs et nos droits. 

Merci, Monsieur, de relever le niveau de cette classe politique en déliquessence et de nous rappeler à nos fondamentaux.

3 mars 2011

Le Racisme, gangrène des sociétés modernes.

Parmi tous les sujets qui me laissent pantoise, le racisme doit être celui que je comprends le moins. J'ai beau tenter de regarder objectivement le fonctionnement d'une pensée dénigrante pour l'Autre, je ne parviens pas à imaginer que des personnes dotées de cette fameuse "intelligence" dont la race humaine est si fière puissent tenir des propos aussi dégradants. 

Alors, certes, les lire me met en colère, surtout lorsqu'ils sortent de nulle part (genre, en commentaire de la nouvelle suivante: "8 jeunes arrêtés pour viol et vol sur une mineure", sans aucune mention d'orgine quelconque, un imbécile écrit: "La preuve qu'on ne peut pas vivre ensemble avec les Arabes." La stupidité dans toute sa splendeur.), donc cela doit certainement contribuer à mon incompréhension du phénomène, mais tout de même! À quel moment peut-on haïr à ce point ce qu'on ne connait pas et qui n'est pas si différent de nous? Et encore! Le racisme envers les Arabes ou les Noirs n'est pas le seul à gangréner nos sociétés! Dans tous les pays du monde riche, il transparaît à l'égard de n'importe quel personnage qui ne serait pas né dans le village de l'Autre. 

En France, ce sont les Arabes, ici, ce sont pas mal tous les groupes minoritaires, immigrants ou non. Bien sûr, ce n'est pas tout le monde et, fort heureusement, ce n'est pas une majorité de nos peuples qui poursuivent ces idées préconçues, mais ce sont eux qui, souvent, crient le plus fort. Et la France et le Canada ne sont pas les seuls endroits dans le monde: l'extrême droite gagne chaque jour des partisans auprès de communautés qui n'ont peut-être jamais vu d'étrangers ailleurs qu'à la télévision ou qui lisent des nouvelles titrant, bêtement, "Un Marocain tue un homme de 56ans". Genre, c'était une précision nécessaire. On s'entend pour dire que si le meurtrier en question avait été d'origine allemande ou italienne ou espagnole, ça n'aurait même pas fait la une des journaux. Cette politique de la haine entretenue entre les peuples est tellement évidente que je me demande comme elle peut encore fonctionner. C'est à vous donner la nausée. 

Il paraît que nous ne sommes pas des animaux parce que nous avons un pouce préhenseur et une intelligence hors du commun. Une fois de plus, cette laide société qui se construit sur le rejet de l'Autre ne fait pas montre de cette fameuse capacité hors du commun du cerveau. Alors, il nous reste le pouce préhenseur pour nous différencier des autres bêtes. Avec, nous avons appris à tenir des armes et à tirer sur d'autres être humains. Vraiment,  y a pas à dire, on est des génies.