9 mars 2011

Réaction de Robert Badinter face à la décadence des classes politiques en France: une Leçon à retenir.


Parce que mon Yankee préféré m'a un jour fait remarquer que ce n'était pas tout de dénoncer ce qui nous outrage mais qu'il fallait aussi diffuser, partager, éclairer ce qui nous fait encore espérer, je tenais à partager cette courte vidéo d'une grande intervention de Monsieur Robert Badinter. Au coeur de cette époque pitoyable où les politiciens s'entredéchirent et jouent dans les pantes-bandes de l'extrême-droite pour pouvoir conserver le pouvoir et imposer leurs lois, ce grand Monsieur nous rappelle quels ont été les grands idéaux de la France et de l'Europe, d'où nous venons et qui nous sommes. Il nous sermonne et condamne cette classe politique d'enfants gâtés qui oublient leurs idéaux pour gagner leur sursis au Palais de l'Élysée! 

Avec Monsieur Badinter, je veux croire qu'il reste encore quelque chose à sauver dans la France et que le peuple, à défaut de ses dirigeants, saura s'ébrouer avec suffisamment de force pour chasser de sa tête tous les parasites qui lui sucent le sang et cherchent à le transformer, petit à petit, en ce monstre si laid et si abject qui se repaît d'intolérance et du Rejet de l'Autre. Pour une fois, prouvons que l'Histoire sert à quelque chose et que nous apprenons de nos erreurs. Pour une fois, relevons la tête et refusons à ces courants populistes et vicieux l'influence qu'ils quémandent indignement, sans égard pour ce que nous sommes, pour nos valeurs et nos droits. 

Merci, Monsieur, de relever le niveau de cette classe politique en déliquessence et de nous rappeler à nos fondamentaux.

5 commentaires:

  1. Je suis ce blog depuis quelques temps et j'en ai dévoré beaucoup des messages. C'est rudement bien écrit et tu excelles dans les petits récits de la vie quotidienne, ou dans la description de tes états d'âme.
    Mais tu ferais mieux de t'abstenir de parler de politique. Je précise, avant que tu ne me taxes de raciste, que je suis français et vote à gauche.
    Tu as une vision du monde où il y a d'un côté les racistes, moisis, laids, abjects, enfermés sur eux-mêmes. Et de l'autre, les gens ouverts sur le monde, beaux et gentils (i.e. toi). La science politique n'est pas une science morale et, au lieu de porter des jugements de valeur, tu ferais mieux de t'interroger sur les conditions sociales, politiques et intellectuelles qui peuvent pousser des ouvriers à vouloir voter Marine Le Pen. Mais bon, c'est sûr, c'est plus simple de s'indigner, d'écrire sur son blog son dégoût pour les racistes, pour la France sclérosée. C'est bien, après on se sent mieux dans son petit canapé au Canada. Mais à part se donner bonne conscience, ça ne sert strictement à rien. Pire : c'est politiquement contre-productif.
    Quant à ta vision de la France, pays pourri s'il en est, c'est le même manichéisme. C'est de la généralisation outrancière sur un pays que visiblement tu n'aimes pas tellement, mais surtout que tu as l'air de connaître de manière si superficielle qu'il serait préférable que tu réfléchisses un peu avant d'écrire.
    Mais rassure toi, tu n'es pas la seule : j'ai vécu quelques années au Québec (Montréal puis Trois Rivières), et disons le, les propos imbéciles sur la France, pays en déliquescence à quitter à tout prix, sont légion.
    Et je le comprends : tenir ce genre de propos permet une meilleure intégration dans la société québécoise.
    Il y aurait encore beaucoup de chose à dire, mais je préfère te laisser distribuer les bons et les mauvais points, t'ériger en donneuse de leçons et à finalement ne pas vraiment essayer de comprendre la société qui t'entoure. Tu as raison : à quoi cela servirait ?

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour Monsieur Tarek,

    Eh bien. Au moins, mon blog vous aura fait réagir (peut-être à outrance, mais ce n'est qu'un jugement de valeur.) À vrai dire, et quoique ce soit le principe même d'un blog, je n'ai de cesse de répéter que ce que j'exprime ici sont des opinions personnelles: je n'ai pas la prétention de changer le monde et encore moins de faire un nouveau Jésus d'Amour et de Compréhension de moi-même.

    J'aime la France car c'est mon pays et mes racines mais ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas parce que j'aime une chose que je ne peux pas avoir un regard critique sur cette même chose. Quant à votre compréhension de mon intégration dans la société québécoise, je pense que nous sommes mieux de ne pas nous aventurer sur un sujet que visiblement vous ne connaissez guère mieux. Estimez-vous qu'en me jugeant de la sorte parce que vous trouvez que je juge trop (l'ironie est subtile), vous validez votre propre position? En fait vous faîtes l'inverse car vous prétendez que votre vision des choses est meilleure, plus informée, plus intelligente que la mienne et, voyez-vous, c'est là une chose que je me refuse de faire - prétendre avoir la vérité.

    Je ne compte pas arrêter d'exprimer mes opinions parce que vous me trouvez sotte, Monsieur Tarek, je profite d'une liberté d'opinion et d'un accès à l'information à l'égal du vôtre. Que nous ne soyons pas d'accord, c'est une chose, mais que nous traitions l'autre d'idiot irréfléchi qui ferait mieux de continuer de raconter comment il peigne ses barbies plutôt que d'autres sujets plus sérieux, et ce parce qu'il ne partage pas notre opinion, ce n'est pas ma tasse de thé. Merci donc d'aller ailleurs écrire combien votre science est grande par rapport aux sombres imbéciles sur cette planète, si vous ne voulez pas engager le débat respectueusement. Nous avons le droit d'être en désaccord mais celui d'insulter ou de dénigrer l'autre est un chouya trop arrogant pour moi. C'est assez drôle que ce soit vous qui cherchiez à me donner une leçon en me reprochant de vouloir en donner...

    RépondreSupprimer
  3. Petite précision supplémentaire: je suis la première à défendre la France ici, où, effectivement, les clichés et le dénigrement sont légion. Lorsque je fais des remarques sur le racisme, je le fais autant sur la France que sur le Canada et les Etats-Unis. Cependant, je suis plus attachée à la France donc mes commentaires sont plus émotionnellement liés à ce pays. Ça ne veut pas dire que je le dénigre au complet. En l'occurrence, je parlais des classes politiques qui sont, selon moi, en déliquessence en effet. (Et ce n'est pas parce que je trouve que celles d'ici sont mieux, loin de là).

    Je suis toujours ouverte aux débats et à la discussion, comme je vous le disais, car il est évident que je n'ai pas la science infuse. Mais certainement pas dans les termes avec lesquels vous l'avez entamé.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour,
    En vérité, je ne mets pas en cause votre attachement à la France. Français d'adoption - j'y ai immigré à l'âge de 8 ans - je suis moi aussi très critique sur ce pays et loin de moi l'idée d'inciter à un patriotisme débile et aveugle. Simplement, il m'a semblé, mais peut-être n'est-ce qu'une illusion, que vous réagissez avant tout à un voile médiatique, à ce qui fait les gros titres de l'actualité et qui vous indignent (à juste titre). C'est une tendance lourde quand vous abordez la politique française. Connaître un pays de loin, en suivant quelques sites d'informations et en achetant parfois Le Monde, c'est juste connaître ce que les médias disent de lui, les sujets dont les hommes politiques dominants veulent parler et que les médias puis les sondeurs relaient servilement. Or, et j'espère que vous en conviendrez, les débats médiatiques sont un très mauvais moyen pour comprendre un pays.
    Si j'étais à l'étranger et que je lisais uniquement la presse française, j'aurais l'impression que les gens passent leur temps à parler d'islam, de voile, d'immigration, d'insécurité. Dans les conversations des gens, pourtant, le logement, le travail ou l'inflation sont bien plus présents.
    Cela dit, si votre but est, comme vous le dites , simplement de donner un avis sur un sujet qui vous a inspiré, peu importe toutes autres considérations, libre à vous !
    Désolé si mon ton vous a semblé agressif ou manquer de modération. VOus m'accorderez tout de même qu'expliquer que le peuple français se "transforme, petit à petit, en ce monstre si laid et si abject qui se repaît d'intolérance et du Rejet de l'Autre" n'est pas un modèle de modération non plus. La phrase serait vraie si la France ressemblait à l'image qu'en donne la société médiatique et politique. Mais ça me semble un peu plus compliqué, voilà tout.
    Je ne dis pas que je suis plus intelligent que vous, mais dans le cadre d'un débat d'idées, il me semble évident qu'il vaut mieux penser que sa position est la plus valable. Ce qui n'interdit pas de changer de position si l'autre nous a convaincu. Vous ne m'avez pas convaincu.
    Bien à vous,
    Tarek (en plus, je suis journaliste !)

    RépondreSupprimer
  5. Bonjour Mr Tarek,

    Notez que je préfère nettement ce commentaire au précédent parce que vous expliquez votre point de vue, autrement qu'en me signifiant que je ne devrais pas parler de politique parce que je n'y connais visiblement rien et que, encore plus visiblement, je déteste mon pays. Vous conviendrez que ça ait pu me vexer sans m'inciter à voir un quelconque débat d'idées dans votre démarche.

    Pour ce qui est de vos arguments: j'en conviens tout à fait. La vision médiatique que je peux avoir de la France n'est que partielle et partiale! Il est évident que je ne peux tirer des conclusions sur le peuple français au complet de cette manière. Mon raisonnement s'appuie également sur un autre argument, tout aussi partiel ceci dit, à savoir un changement que je perçois dans le discours de mon entourage sur place, pourtant traditionnellement de gauche, qui semble reflèter l'insistance médiatique sur des sujets tels que le danger que représente l'Autre. Remarquez que ce n'est donc pas avec les deux mis ensemble que je peux tirer des conclusions sur la population au complet. Une fois de plus, je le répète, c'est véritablement de la classe politique que je parlais et d'une montée vers l'extrême droite que l'on remarque dans bien des pays riches, ces derniers temps. Si ma tendance à user d'images pour tenter d'expliciter ce sentiment de glissement vous a gêné, j'en suis désolée. Je ne voulais pas faire de généralités (je dispose tout de même d'un bon réseau d'amis et de famille qui me permettent de savoir que TOUT le monde n'est pas compté dans ce "monstre" décrit) mais mes textes me paraissent souvent plus clairs à moi-même qu'aux autres. D'où l'intérêt des commentaires, d'ailleurs.

    Je tenais surtout, en l'occurrence, à partager cette vidéo qui, selon moi, rappelle la classe politique quelle qu'elle soit à ses idéaux et non à une quête politique à tout crin qui aboutit aux discours populistes et au dénigrement des autres partis plutôt qu'à la défense d'idées. D'ailleurs, en cela, ils ne sont pas sans rappeler la classe politique d'ici, plus propice à dénigrer les autres partis qu'à proposer des idées.

    Enfin, oui, pour l'instant, je me contente de donner des avis qui sont aptes à changer (et qui changent) lors de discussions. Mais jamais je ne prétendrai affirmer une vérité sur ce blog. Si un jour, sait-on jamais, je tiens un site ou n'importe quoi d'officiel et que mes informations sources sont aussi fondées sur des sentiments personnels alors oui, indéniablement, vous pourrez me critiquer comme vous l'avez fait la première fois. En tant que personne officiellement neutre ou professionnelle, je devrais appuyer mes conclusions de sources solides et d'une enquête sur place. Mais en l'occurrence, je le dis d'emblée dans mon titre: ce n'est qu'un blog de pensées, de ressenti et d'écriture. Selon cette perspective, c'est donc l'image que je perçois, cette stigmatisation de l'Autre pour détourner l'attention du peuple des difficultés de leur quotidien, qui est au coeur de mes remarques. Et c'est ça que je trouve triste et qui me fait parler de "monstre" lorsque je parle de classes politiques.

    En revanche, cela vous laisse le champ libre pour discuter librement de ce que j'écris - tant et autant que vous ne me refusez pas, en partant, le droit de m'exprimer et de ne pas être d'accord sans que je sois pour autant une immigrée haineuse et remplie de clichés. Rien n'est immuable selon moi et la Vérité non plus - tout n'étant qu'interprétation. Les critiques, en ce sens, ne pourront donc qu'enrichir les idées présentées ici et laisseront au lecteur potentiel la liberté de former les siennes. Merci donc pour votre second commentaire.

    RépondreSupprimer