3 mars 2011

Le Racisme, gangrène des sociétés modernes.

Parmi tous les sujets qui me laissent pantoise, le racisme doit être celui que je comprends le moins. J'ai beau tenter de regarder objectivement le fonctionnement d'une pensée dénigrante pour l'Autre, je ne parviens pas à imaginer que des personnes dotées de cette fameuse "intelligence" dont la race humaine est si fière puissent tenir des propos aussi dégradants. 

Alors, certes, les lire me met en colère, surtout lorsqu'ils sortent de nulle part (genre, en commentaire de la nouvelle suivante: "8 jeunes arrêtés pour viol et vol sur une mineure", sans aucune mention d'orgine quelconque, un imbécile écrit: "La preuve qu'on ne peut pas vivre ensemble avec les Arabes." La stupidité dans toute sa splendeur.), donc cela doit certainement contribuer à mon incompréhension du phénomène, mais tout de même! À quel moment peut-on haïr à ce point ce qu'on ne connait pas et qui n'est pas si différent de nous? Et encore! Le racisme envers les Arabes ou les Noirs n'est pas le seul à gangréner nos sociétés! Dans tous les pays du monde riche, il transparaît à l'égard de n'importe quel personnage qui ne serait pas né dans le village de l'Autre. 

En France, ce sont les Arabes, ici, ce sont pas mal tous les groupes minoritaires, immigrants ou non. Bien sûr, ce n'est pas tout le monde et, fort heureusement, ce n'est pas une majorité de nos peuples qui poursuivent ces idées préconçues, mais ce sont eux qui, souvent, crient le plus fort. Et la France et le Canada ne sont pas les seuls endroits dans le monde: l'extrême droite gagne chaque jour des partisans auprès de communautés qui n'ont peut-être jamais vu d'étrangers ailleurs qu'à la télévision ou qui lisent des nouvelles titrant, bêtement, "Un Marocain tue un homme de 56ans". Genre, c'était une précision nécessaire. On s'entend pour dire que si le meurtrier en question avait été d'origine allemande ou italienne ou espagnole, ça n'aurait même pas fait la une des journaux. Cette politique de la haine entretenue entre les peuples est tellement évidente que je me demande comme elle peut encore fonctionner. C'est à vous donner la nausée. 

Il paraît que nous ne sommes pas des animaux parce que nous avons un pouce préhenseur et une intelligence hors du commun. Une fois de plus, cette laide société qui se construit sur le rejet de l'Autre ne fait pas montre de cette fameuse capacité hors du commun du cerveau. Alors, il nous reste le pouce préhenseur pour nous différencier des autres bêtes. Avec, nous avons appris à tenir des armes et à tirer sur d'autres être humains. Vraiment,  y a pas à dire, on est des génies.

2 commentaires:

  1. aaaaaaaaaaaaaah le pouce préhenseur. Ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas fait rire ...

    Parlant de racisme, c'est là que ça se corse. Le pouce préhenseur ne permet pas de reconnaître le mâle caucasien typique (autant dire assez blanc), de l'arabe (par exemple). J'entends par là qu'il ne le permet pas plus que le reste du corps.

    Manquerait plus que l'on apprenne qu'ils ont aussi un télé-encéphale hautement développé et l'on serait forcé d'admettre que les arabes aussi sont des êtres humains.

    En fait, en ces temps de révolutions arabes, il faudrait même admettre qu'ils sont en quelque sorte plus humains que le caucasien moyen (autant dire assez mou du genou). Ils le surpassent sous tout point de vue.

    Un exemple ?

    Quand il s'agit de massacrer des dizaines voire des centaines d'algériens par un beau matin (c'est pour rendre la scène plus poétique) d'octobre 1961, le caucasien moyen dirigé par le caucasien intégriste moyen n'a pas de problème (c'était pour rendre la Seine moins liquide).

    Mais c'était facile, le gentil était caucasien alors que le méchant était bronzé. Pendant les manifestations de ce printemps arabe 2011, les différents groupes (manifestants, police, armée ...) sont tous constitués d'arabes.

    Et pourtant ils savent sur qui frapper.

    Moi je dis bravo.

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  2. Oui, c'est de ce petit documentaire très bien fait (L'île aux fleurs) que je le tire! (En toute honnêteté, je n'avais jusqu'alors jamais utilisé le terme "préhenseur"!;))

    Peut-être est-ce une preuve de ce télé-encéphale hautement développé, cette capacité à savoir sur qui frapper? Une nouvelle preuve de son utilité hors du commun, mettons.

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