AR-GH-E! Pour travailler à Poste Canada, c'est établi, il faut être obtus. Obtus et mouton de Panurge, c'est encore mieux, tu peux aspirer à être responsable de plein de petits fonctionnaires obtus. Attention, Messieurs-Dames, "Le paquet disparu" prise deux. Ce matin, jour 4 de l'enquête entamée par la Poste, je me permets un petit appel pour voir où ça en est. En effet, rappelons-nous qu'il ne s'agit pas de retrouver un colis perdu dans le Néant mais bel et bien de le retracer là où il a été livré, pour cause d'analphabétisme avéré du facteur! De fait, étant donné que nous avons le nom de la dame qui l'a réceptionné (Thérèse), l'heure et le jour de la bourde, je songeais qu'il ne faudrait sûrement pas faire une thèse sur le sujet pour entamer des démarches de récupération: en somme, j'imaginais, Ô naïve enfant que je suis, que Poste Canada, contrite de son erreur d'inattention (Ahahah!) allait tenter un geste commercial pour récupérer mon colis en prenant contact avec la dite Thérèse.
Mais que nenni! Il ne faudrait pas non plus être professionnel à Poste Canada! On est fonctionnaire ou on ne l'est pas! Donc, lorsque j'appelle ce matin, John me répond que:
-"Ah mais non Madame! On a arrêté l'enquête parce qu'elle n'a pas été demandée par l'expéditeur à Poste France, qui ne nous a pas appelé pour nous dire que le colis avait été livré à la mauvaise adresse."
Qu'ouïs-je? Il me semble entendre le doux tintement d'inepties dans mes oreilles. Donc, si nous résumons: moi, destinataire, constate, preuve à l'appui (le suivi colis sur Internet) que le paquet n'a pas été livré chez moi mais chez une parfaite inconnue, par Poste Canada (eh oui! Nous sommes au Canada) MAIS ceux-ci ne peuvent pas le savoir avant que Poste France leur dise qu'ils se sont fourrés? Serait-ce un genre de mauvaise plaisanterie? Je me permets, un brin énervée, de signaler à John que Poste France, pour une fois, n'a rien à se reprocher et que c'est leur boulet de livreur qui ne sait pas lire. De fait, je ne vois pas pourquoi vous ne faîtes pas votre "enquête" (qui ne doit pas être si compliquée avec le nom de la dame en question) à partir de ma réclamation, jappais-je, hargneuse! Et là, la réponse qui explique tout, justifie tout, et est sans doute responsable de bon nombre d'apoplexie:
-"C'est la procédure, Madame!"
Re-Blague. En somme, c'est Poste Canada qui se plante dans la livraison d'un colis mais c'est nous qui devons nous décarcasser pour que tout rentre dans leurs petites cases. Autant vous dire que mon flegme naturel a vite laissé place à une tornade de sacres, qui ont un peu contribué à soulager mon énervement, quoique complètement inutile car, n'oublions pas, un fonctionnaire de Poste Canada se doit d'être obtus.
J'ai fini par retrouver la Thérèse, signataire de la réception de mon paquet. Elle est ma voisine d'immeuble. Je l'ai appelée et j'attends son retour d'appel. Une part de moi me dit que si elle avait voulu me remettre mon dû, en trois semaines, elle l'aurait sûrement déjà fait. Mais comme je suis un peu rêveuse à mes heures ( et que si je m'emporte encore, je vais faire un ulcère!), je vais lui laisser le bénéfice du doute. Peut-être qu'avec les travaux, elle n'a pas vu la petite boîte aux lettres. Peut-être. En attendant, Poste Canada n'a pas fini d'entendre parler de moi! Faire une erreur, c'est possible! Ça arrive à tout le monde! Mettre autant de mauvaise volonté à la réparer alors que la solution la plus simple prend cinq minutes, c'est faire montre d'un irrespect total envers ses clients. Et ça, chez moi, ça passe juste pas!