31 mars 2010

Youtube/Dailymotion: sites de vidéo ou outil marketing?

Nouvelle journée, nouveau coup de gueule! Si je continue ainsi, je vais non seulement mériter mon statut de Française mais je vais également pouvoir en faire une rubrique à part entière de ce blog. Notez que je fais montre d'une grande ouverture d'esprit dans le grommellement: j'aborde des sujets aussi diversifiés que la "politique" (avec d'énormes guillemets, vu que je demeure plus sur la forme que sur le fond),  l'immigration, les transports en commun, et, désormais, le non-sens des vidéos Youtube ou Dailymotion

Petite explication nécessaire: je suis une fan inconditionnelle de la Japanimation (comprendre: des dessins-animés japonais) et des mangas. C'est un fait. Un peu comme d'autres collectionnent les timbres ou les queues de lézard, mon trip à moi, c'est de collectionner les DVD de Japanimation et d'en découvrir toujours d'autres, moins populaires et plus obscurs que ceux qui ont fait la renommée du Club Dorothée de mon enfance. A date, je puis me vanter d'avoir une fort honorable collection de ces vidéos et j'aime, de temps en temps, me replonger dedans. Mon bonheur aurait été complet si des imbéciles n'avaient pas découpé le monde en "Zones", afin de permettre, j'imagine, à l'heureux naïf, qui déménage d'un pays à l'autre assez régulièrement, de pouvoir acheter jusqu'à 5 exemplaires "zonés" différemment d'un seul et même film. Les adeptes de la pratique vous soutiendront qu'il n'y a là qu'un moyen, somme toute, louable de sauver l'industrie du DVD en évitant que tu achètes tous tes films en Inde, car moins chers, alors que tu vis en France ou au Canada. A cela, j'aurais deux-trois objections à répondre, notamment ma faible connaissance de l'hindi et les 35 dollars de frais de port que me couterait pareille démarche, mais ceci est un autre débat. En venant m'installer au Canada, je savais que je passais de la "Zone 2" à la "Zone 1"! Car oui, Messieurs-Dames, ça a l'air que les pontes de l'industrie ont peur que le Québec vende ses DVD en rabais aux habitants de la France et vice-et-versa. Il est vrai qu'au prix dérisoire de ces pays du Tiers-Monde, l'économie réalisée en achetant à l'étranger est parfaitement substantielle... Bref, ceci n'est pas le vrai problème. J'ai pallié à la situation en formatant mon portable "Zone 2" et en conservant un lecteur DVD "Zone 1" dans mon salon. C'est tellement pratique. A terme, bien-entendu, j'aspire à me procurer un lecteur de DVD "dézoné". Non pas parce que je suis une "pirate" de l'industrie qui veut ruiner les entreprises Hollywoodiennes (ou Japonaises en l'occurrence) mais simplement parce que racheter les tonnes de DVD  que j'ai déjà payés une fois ne me procure aucun autre sentiment que celui d'être prise pour une énorme tirelire cochon rose.

Le motif de mon incompréhension, doublée d'un certain agacement, je le reconnais, aujourd'hui, vient de l'inutilité ponctuelle de Dailymotion ou Youtube et du manque de cohérence d'une société soi-disant anti-piratage. Je m'explique: 16h, heure du goûter. Armée de mes Minigo et de mon thé vert à la menthe, je m'installe confortablement devant mon ordinateur et lis mes scan de manga de la semaine. Interpelée par une référence dont je ne me rappelle pas dans le dessin animé, j'entreprends de retrouver cet épisode, diffusé six mois plus tôt, afin de le visualiser en "streaming". (Pour les non-initiés, comprendre en direct, sans téléchargement. Bref, une vidéo comme il en abonde sur Youtube ou Dailymotion.) Au bout de 30minutes d'âpres recherches, (je peux être persévérante ... ou têtue, tout dépendant du point de vue!^-^), je sens poindre l'énervement. Toutes les références qui m'apparaissaient sont ou des liens morts, ou bien renvoyant à des sites douteux, ou encore des demi-épisodes filmés par un quelconque quidam avec son téléphone portable. 

Là, je prends deux minutes et je m'interroge: le téléchargement est illégal car cela cause une baisse sensible des ventes de DVD. Soit. Les sites de FanSub (puisqu'il s'agit de Japanimation) font du super travail mais il faut télécharger la vidéo pour la voir, le tout reposant sur notre bonne foi de nous en débarrasser lorsque la version locale sortira sur un support commercialisable. J'avais d'ailleurs souvent recours à cette méthode auparavant car elle permettait de voir un animé de qualité en excellente résolution. En tant que collectionneuse de DVD, je savais que je l'achèterais de toute façon s'il me convenait. Oui mais voilà: au Québec, tu payes souvent les excédents de téléchargement et, même si ce problème n'en est plus un depuis que je suis avec Vif, j'ai pris l'habitude de regarder mes vidéos en ligne. Or, six mois après la première diffusion en France, alors même que l'épisode en question n'est pas encore paru en DVD, il m'est impossible d'en retrouver une version en ligne. Je ne peux que la télécharger sur mes sites de FanSub ou bien contempler les vingt secondes d'images de mauvaise qualité de George, qui t'assure que si tu viens sur son site, tu verras tous les épisodes, même ceux qui ne sont pas encore dessinés au Japon! Et, bien évidemment, si tu vas sur le dit site Internet, tu as trois pages pour des rencontres coquines dans ta ville, une partie endiablée de poker et la nouvelle Ford qui s'ouvrent avec plus de rapidité que Lucky Luke tirait son arme de sa poche. Leur inventivité pour t'empêcher de les fermer est d'ailleurs telle qu'elle rajoute à l'agacement latent de la passionnée que je suis. 

Bref, je n'ai pas trouvé ma vidéo finalement. En revanche, j'ai pu remarquer que Youtube et Dailymotion abondent en vidéos d'humiliation publique, comme je l'avais mentionnée dans mon billet sur le voyeurisme, ou en "fausse" vidéo. C'est un peu une énorme place publicitaire finalement. Ne s'est-on pas éloigné, ainsi, du but premier de ce type de site? Diffuser des vidéos et non des cartes de visite? Se transformerait-il en espace privilégié pour vanter ses propres mérites, ou pour les spammeurs? En outre, je suis peut-être naïve, mais le "streaming" n'est-il pas le meilleur moyen d'éviter le téléchargement intempestif?

29 mars 2010

"Elle s'appelait Dorothée" et elle est de retour!!!

Grande Nouvelle! Dorothée n'est pas morte. Gargantuesque News: elle s'apprête à sévir à nouveau. Oui. A l'instar des Michel Sardou, Johnny Halliday et autres fossiles des générations passées, elle a décidé que, elle aussi, elle avait le droit de passer du disque Vinyle au Mp3 et Disc Compact. A vrai dire, j'ignore qui lui a appris qu'elle devait faire un retour triomphal à l'Olympia mais cet être n'a certainement pas du subir le traumatisme de tous les enfants des années 1980 qui ne sont désormais plus capables de regarder une "chaussette rouge et jaune à p'tit pois" dans le blanc des yeux. Mais je vais trop vite en besogne: mon lectorat international (Comprendre mes dix amis qui me lisent de parts et d'autres de l'Océan Atlantique) ne connait pas forcément Dorothée. Plus précisément, ceux qui ne l'ont pas connue dans leur enfance doivent encore associer ce prénom à la petite fille qui fricotait avec un épouvantail, une boîte de conserve géante et l'ancêtre d'Alex le Lion!

Donc Dorothée...Par où commencer? Prenons des enfants, suffisamment jeunes et influençables pour supplier leurs parents de payer les 30 francs de l'époque afin de faire partie du club et ainsi avoir leur nom qui défile à la télévision le jour de la commémoration annuelle de leur conception, au milieu des autres 4millions de personnes, nées le même jour. A cela, ajoutons quantité de dessins-animés, essentiellement japonais, composant un panel complet du plus mauvais (Mr Muscleman, par exemple, constitue toujours à mes yeux un mystère de l'animation) au meilleur (Oui, je suis une inconditionnelle de Dragon Ball Z ou Nicky Larson!). Entre chaque diffusion d'épisode, outre les dix minutes de publicité, qui s'étiraient, curieusement, à vingt, avant Noël, un groupe d'animateurs jeunesse s'était mis en tête de "présenter" les animés tout en réalisant des petits sketchs répondant au doux nom, entre autres, de "pas de pitié pour les croissants". Ce doit être à peu près à cette époque que l'utilité du magnétoscope s'est révélée dans toute sa splendeur à toute une gamme d'enfants entre 8 et 15 ans: enregistrer l'émission impliquait de pouvoir appuyer sur "avance rapide" dès la fin d'un épisode jusqu'au générique du suivant. Le Nirvana pour quiconque a déjà subi Dorothée et ses comparses en mode acteurs...

Notez que toutes leurs petites séquences n'étaient pas si mauvaises que mes commentaires semblent le suggérer. Le Jacky-Show (le gars marketing pour les noms de scène était probablement, dans la vraie vie, un sinistre inconnu qui était rentré dans la boîte parce qu'on y mangeait des croissants, car il n'avait visiblement aucun talent dans sa branche. Depuis, d'ailleurs, il semble que personne n'ait dit à Dorothée que son nom de scène était à peu près aussi tendance que le steak sous la selle du cheval) a certainement été mon premier contact avec la musique: y sont passés des artistes comme Elsa, Roch Voisine (et son menton carré qui a traumatisé mon enfance), Mylène Farmer, Madonna...

Héhéhé...

Évidemment, je mens pour cette dernière. L'anglophone la plus célèbre qui a du passer à cette émission doit être l'Australienne aux mini-short dont j'oublie toujours le nom. Des artistes, donc, et Dorothée elle-même, venaient enflammer le studio en liesse. Car oui, Mesdames et Messieurs: elle n'est pas seulement une actrice douteuse, elle chante! Enfin, elle essaie.

Bref, vous l'aurez compris, Dorothée, c'est un peu notre Passe-Partout à nous, Français des années 1980, en plus... Enfin en moins... Je cherche mes mots. Au fond, elle représente tout de même presque huit ans de ma vie, entre 7 et 15. Certes. Lorsque la nouvelle titre: "Elle s'appelait Dorothée. Notre animatrice star des années 90 revient sur scène pour retrouver son public", cependant, j'ai envie de rigoler! C'est parce que, son public là, lui aussi il se fossilise un peu plus tous les jours. Alors, de là, la question qui est sur le bord de toutes les lèvres: QUI sera à l'Olympia durant ses concerts pour écouter cette SU-PER-BE nouvelle version de ce tube "la valise"????

24 mars 2010

Le végétarisme responsable d'une carnivore?

Abordons un sujet qui semi-fâche. Ce n'est pas un pavé dans la mare mais cela demeure une thématique sensible de nos sociétés: le végétarisme. 

Jouons carte sur table: je suis végétarienne. Enfin, en grande partie et depuis peu. Je n'ai jamais été très férue de viande mais ce n'est que récemment que j'ai décidé de l'exclure complétement de mon quotidien alimentaire, par principe. Mes motivations sont simples: je ne me sens pas en harmonie avec les méthodes d'élevage et la provenance du morceau de steak préemballé dans les épiceries. Entendons-nous bien: je ne milite pas pour le végétarisme et je ne prétends pas être "LA gentille et lucide héroïne de l'histoire qui va changer le monde en arrêtant de manger le poulet qui n'a jamais vu la lumière du jour". Je ne fais qu'exprimer un point de vue: je ne suis pas d'accord avec certaines pratiques donc j'opte pour une solution à ma portée. Je ne suis végétarienne, cependant, qu'en "grande partie", car je suis parfaitement capable de manger un lapin de mon papa ou bien une poule de ma tante, sachant exactement d'où ils viennent, leur milieu social, leurs notes à l'école et la manière sèche et rapide dont ils sont morts. J'ai la chance de venir d'un milieu agricole et de pouvoir avoir ces informations, ainsi que des poulets rôtis de qualité. Finalement, ce n'est pas vraiment du végétarisme. Ce serait plutôt une espèce de sélection alimentaire en fonction de principes qui me sont personnels. 

L'être humain est carnivore, naturellement, et je ne songe pas à prôner la suprématie du tofu sur la dinde à la Thanksgiving! De toute façon, le tofu se fourre beaucoup moins bien qu'une dinde. (Il n'y a, bien entendu, aucun jeu de mot douteux dans cette dernière phrase! ^-^). Ce qui me dérange, c'est le côté déshumanisant ou, plutôt, déresponsabilisant de la vente industrielle de viande, quelle qu'elle soit. Dimanche, à Tout le monde en parle, une dame, Maria Labrecque-Duchesneau, est venue défendre les agriculteurs et leurs pratiques de travail. Loin de moi l'idée de fustiger les dits agriculteurs: si les poulets sont élevés en batterie, par centaines, sans voir le jour ou bouger durant leur vie entière, c'est qu'il y a une demande pour ces animaux. Avec les chaînes de magasins du type PFK ou le Coq Rôti, bien sûr, il faut des dizaines et des dizaines de poulets. S'ils pouvaient avoir quatre cuisses, d'ailleurs, ça arrangerait tout le monde. Donc, non, je ne blâme personne dans la production agricole. J'ai d'ailleurs grandi au milieu des fermes et ma tante était connue dans tout le village comme "celle qui murmurait à l'oreille des vaches"! Si, si! Elle était capable de rendre une bête agressive, car anciennement maltraitée (oui, il y a des imbéciles partout!), aussi douce qu'un animal de compagnie. Elle était un peu l'idole de tous ses neveux et de tous ses animaux. Il n'empêche que lorsque ses vaches étaient trop vieilles pour donner du lait, elles partaient à l'abattoir et mouraient, stressées, avec un clou dans la tête. Il faut bien gagner sa vie et entretenir un troupeau de vieilles vaches n'est pas la plus rentable des démarches. 

Bref, si je devais, à ma petite échelle, analyser l'origine du malaise qui pèse aujourd'hui sur la couche de bœuf haché (en fait, de vache hachée) de nos pâtés chinois et sur les boulettes de la sauce bolognaise, je me tournerais vers nos habitudes de consommation. Nous avons appris à avoir la vie facile, le tout-cuit dans notre assiette, sans véritablement nous questionner sur le pourquoi du comment. Je me rappellerai toujours d'une publicité sarcastique qui passait à la télévision lorsque j'étais petite: Rapid'asperge. Avec une sorte de gel vert, à étendre sur une plaque, on "obtenait" des asperges en 5 minutes. A l'époque, je trouvais ça dégoûtant. Aujourd'hui, je me laisse tellement emportée par mon quotidien qu'il m'arrive de mélanger une tasse d'eau, une tasse de lait, de vider un sac empli de poudre et de mini pâtes dans le liquide et de manger des Penne sauce Alfredo en 5minutes chrono. Fondamentalement, je mange du Rapid'asperge... Il en est de même, à mon sens, pour la viande: un St Hubert, un Coq rôti ou un PFK "de temps en temps", ça permet d'économiser de ce temps si précieux et, noyé sous les tonnes de sauce qui agrémentent le plat, le poulet a même un bon goût de barbecue. Oui mais voilà: des millions de personnes qui prennent ce "de temps en temps" en même temps, cela donne un besoin croissant en poulet à quatre cuisses. Encore une fois, je ne suis pas pour des discours pro-végétarien qui condamnent, accusent, tyrannisent les carnivores, les rendant responsables de l'extinction de tel ou tel animal ou de sa souffrance infinie. Je ne cherche pas non plus à défendre les répliques nonchalantes, parfois agressives, des mangeurs de viande qui ne voient aucun lien entre la tranche de jambon dans leur pain et les cochons qui défilent sur un tapis roulant pour se faire égorger ou "percuter" à la chaîne. 

Ce que je voudrais exprimer ici, c'est simplement une aspiration à la prise de conscience: le steak haché n'est pas "né" en fines lanières grasses emballées et les ailes de poulets gratuites de la Cage aux Sports, chaque fois que le Canadien marque 5buts, ne sont pas le seul fruit d'un mélange d'œufs et de panure. (Quoique le doute est permis dans ce dernier cas...^-^) Si tout un chacun, lorsqu'il achète son morceau de viande, a conscience de ce qu'il encourage par ce seul geste, c'est déjà bien. Cela devient un choix qui n'est pas moins respectable que le mien. Chacun a ses valeurs, ses principes et loin de moi l'idée de stigmatiser ceux qui ne partagent pas les miens. Prendre conscience de ce qui est derrière le poulet désossé devant nous, c'est déjà prendre ses responsabilités.

17 mars 2010

Arnaques et voluptés au pays des pigeons du Web!

Ah! Être pris pour les plus naïfs des pigeons! On ne s'en lasse pas! ... Ou peut-être que si finalement. 

Il est notoire que lorsqu'on reçoit un mail de la princesse cachée de l'Ouganda qui voudrait que vous lui envoyiez vos coordonnées bancaires complètes afin qu'elle puisse, la brave enfant, vous sacrifier sur l'autel de la générosité des sommes astronomiques, il s'agit simplement d'une arnaque. Dans le même registre, les fenêtres pop-up, qui s'ouvrent à n'en plus finir pour vous informer que, Ô chance incroyable! Vous venez de gagner un tour du monde en navette spatiale, ont des petits caractères implicites:

-"Enfin..."Gagnant"...C'est une façon de parler. Peut-être l'es-tu... si tu vas sur mon site et que tu remplis tous les formulaires nécessaires à la pollution de ta boîte mail par mes milliers de courriels chaque jour. Ben, si tu y souscris, tu pourras éventuellement participer au tirage au sort qui aura peut-être lieu le 30 février prochain..."

Lorsqu'on discute de ces arnaques du web avec les personne qui nous entourent, aucune n'a l'air dupe. Pourtant, ces mails et ces fenêtres sont sans cesse plus nombreux et il n'est pas rare de lire telle ou telle article narrant la malheureuse histoire de Mr ou Mme Pigeon-de-bonne-foi. Conclusion: les arnaques web de cet acabit ont beau être connues comme la palourde, elles fonctionnent encore. J'avoue que leurs auteurs font montre de beaucoup d'inventivité et d'originalité pour paraître un peu moins "ver de terre sur un hameçon". Ainsi, tantôt, alors que je vagabondais sur un site de mangas (oui je sais: fort peu de rapport avec mes archives mais c'était ma pause déjeuner! Bon!), une fenêtre s'est ouverte à droite de la page:

"Ceci n'est pas une blague. Vous venez de vous connecter sur ce site le 17 mars à 12h38 et avez ainsi remporté une Mini Cooper."

En petit caractères:

"Cliquez sur cette annonce pour participer au tirage au sort."

Le tout magnifiquement rédigé en Arial, dans une fenêtre grise digne des premiers Amstrad, arborant une allure de page Bios destinée, j'imagine, à rendre le tout plus réel. Déjà, rien que pour cette erreur esthétique, je renverrais le concepteur Marketing prendre des cours de rattrapage, si j'étais l'auteur. Au delà de ça, je me demande si ils réussissent vraiment à convaincre du monde ainsi: l'entourloupe y est tout de même translucide! A vrai dire, le concept en lui-même de la fenêtre pop-up, même sans arnaque, destiné à faire la promotion de tel ou tel site et configuré de telle manière que tu n'as presque pas le choix de cliquer dessus, est vraiment abusif, selon moi. Honnêtement, lorsque j'ai prévu d'aller voir une page sur les Westfalia et que je me retrouve sur celle d'un jeu de poker, je n'ai aucune envie d'en découvrir les services. Au contraire, je suis énervée de cet harcèlement et je m'empresse de fermer la fenêtre, en me promettant que si je cherche un jour un site de poker, ce ne sera sûrement pas celui-ci. Mais bon, ceci est un autre sujet: ces "visites obligatoires" sur des sites ne sont pas des arnaques...Quoique...

14 mars 2010

L'Homme est un Tournesol!

Ce matin, je suis arrivée à une conclusion d'une logique évidente. L'homme est un tournesol.

-"..."

Pas de jugement hâtif! Je m'explique: Le tournesol est une grande plante, à l'épaisse tige verte, qui se caractérise par une fleur énorme, jaune, magnifique dans un champ parmi ses congénères et parfaitement inadaptée dans un vase de taille classique. Le principe de ce végétal, comme son nom l'indique, est qu'il se tourne vers le sol... 

C'est une mauvaise blague, j'en conviens! ^-^ Donc, la fleur jaune se tourne vers le soleil afin de profiter pleinement de sa vitamine D et ainsi avoir de beaux cheveux! Bon ce ne sont pas exactement les mêmes  vitamines mais ce n'est pas grave: on ne va pas leur casser leur trip alors que les tournesols y croient depuis des années! Bref, afin d'arriver à leurs fins, les grandes jaunes font de l'héliotropisme. D'après notre référence à tous et notre ami des jours pluvieux, Wikipédia, il s'agit globalement de suivre le soleil dans sa course afin de profiter au maximum de ses rayons. ça ne vous rappelle rien?

La majorité de nos congénères ont une phase de déprime intense en hiver, alors que le soleil commence à se faire de plus en plus rare, et l'envie de devenir un drap parmi les draps s'avère beaucoup plus marquée les jours où les gouttes frappent nos carreaux par rapport à ceux où Hélios nous chatouille les orteils. Autre argument de taille, la population détentrice de capitaux (comprendre ceux qui ont des REER ou qui comprennent pleinement l'utilité d'un compte-épargne), autrement dit les retraités et les travailleurs invétérés, suit le soleil dans son parcours terrestre afin de ne pas en perdre une seconde et d'avoir des réserves de vitamine D à rendre jaloux Adrien Gagnon. Moralité: l'homme fait également de l'héliotropisme.   

Sophisme inévitable: Tous les tournesols sont héliotropes, l'homme est héliotrope donc l'homme est un tournesol. Limpide. Je viens enfin de comprendre pourquoi les journées comme aujourd'hui, où l'aspect soupe est de rigueur dès qu'on pose un orteil dehors, me filaient le bourdon. J'ai surtout, enfin, une véritable bonne raison de haïr les limaces: ces dégoûtants gastéropodes me grignotent les feuilles, sûrement. 

Tous les hommes sont des tournesols sauf un: ma mère. Elle aime la pluie. Conclusion: ma mère est une plante verte. Logique.

10 mars 2010

L'orthographe volontairement maltraitée!

Alors, je le souligne tout de suite: je suis vieux-jeu. Ceci étant dit, je peux me lancer dans une longue diatribe sur l'orthographe et l'écriture aujourd'hui. J'appartiens à une génération, pas si vieille finalement, pour qui l'ordinateur n'a été, pendant les 18 premières années de sa vie, qu'un énorme engin prenant des disquettes et permettant de jouer à un Prince of Persia en 2D, avec des cheveux blonds et un rectangle pour corps (Même ainsi, d'ailleurs, je ne suis jamais parvenue à sauter par dessus  le tapis de piques! SIC...). Alors, c'est évident, je n'ai pas su utiliser MSN et Internet avant d'ouvrir un livre. C'est certainement pour cette raison que mes poils du bras droit se hérissent à chaque fois que je lis sur la toile des remarques, des commentaires écrits au son, et, surtout, que je retrouve ces mêmes "orthographes" dans les devoirs d'universitaires que je corrige. Je n'y peux rien: lorsque je lis une phrase du genre:

-"ba sa va trankil quoi tu part vraiment en touriste toi !!!! tu caire t'es parti bosser mais rien du tout en faite lol"

Ben, j'ai une poussée d'urticaire dans le dos. Parce que, honnêtement, "ba" ou "bah" ne prendrait pas plus de temps à écrire, ni même le "ça" au lieu du "sa" et peut-être cela éviterait-il que je trouve dans une copie d'étudiant au Bac (Licence française) une phrase du même type. Car oui, sur plus de cinquante copies qui passent entre mes mains, je peux compter sur les cinq premiers doigts ceux qui écrivent quatre mots de suite sans faute. Alors, je le reconnais: tout le monde n'aime pas particulièrement lire, d'autres n'ont pas forcément la facilité de l'écrit et de l'apprentissage en général. J'en conviens. Mais les langages SMS, MSN et tout le reste n'aident vraiment pas! Souvent, lorsque j'écris des phrases au complet et que je fais remarquer à mes interlocuteurs que le langage-son est vraiment peu élégant, j'ai droit à la réponse désormais populaire:

_"Oui mais c'est trop long d'écrire des phrases au complet."

Enfin, plutôt: "oui mé c tro lon decrir d phrase o complé!"

J'ai envie de répondre que cette réponse est complétement incohérente: cela prend vingt secondes de plus d'écrire avec la bonne orthographe et cela donne des réflexes pour toute une vie. Parfois, lorsque j'ai fini de corriger une bonne vingtaine de copies de suite, je ne me rappelle plus de l'orthographe de certains mots tant je l'ai vu écrit de manière étrange. Alors je n'ose même pas imaginer ce que cela donnerait si c'était moi qui l'écrivais souvent sur des plateformes Internet. Entendons-nous bien: je ne prétends pas ne jamais faire de fautes! J'en fais régulièrement et c'est même, parfois, mon yankee préféré qui doit me reprendre. Oui mais voilà: j'essaie de bien écrire et si je me trompe parfois, ce sont des erreurs d'inattention ou, plus simplement encore, des mots dont j'ignore l'orthographe. Lorsqu'on me reprend, j'apprends la bonne manière de l'écrire et j'essaie de ne plus me tromper. Mal écrire ou écrire au son volontairement parce que, soi-disant, cela va plus vite, c'est dénaturer la langue. A quoi servirait d'en avoir une belle si on la maltraite à la moindre occasion?
 
 En fait, ce ne sont pas les fautes qui me dérangent. Comme je l'ai souligné, il peut très bien arriver qu'on ne maîtrise pas bien la langue écrite pour X ou X raison. C'est correct. Non, ce qui me perturbe, c'est cette volonté d'écrire au son, parce que c'est plus "cool", plus "rapide" ou je ne sais trop...

Je sais. Je suis vieux-jeu. Mais j'avoue que je vais le rester, tout au moins pour ce domaine particulier.

4 mars 2010

La vie est Bell sans Vidéotron!

Notez que, les premiers temps, j'étais enthousiaste! Que dis-je "enthousiaste"? Je frisais l'euphorie. Oui, exactement: se désabonner de Vidéotron pour passer à la concurrence a quelque-chose de profondément euphorisant. Il faut préciser que, ici, si nous voulons Internet, téléphone et câble, on est rarement dépassé par le choix de fournisseurs. La première option s'appelle Vidéotron, avec un service à la clientèle proche du néant et des factures qui ne correspondent absolument jamais avec le montant souscrit initialement. Son principal avantage réside dans l'usage du câble car oui, ici, tout le monde préfère le câble au bon vieux ADSL. Il est vrai que cela permet à Mr Québécor de faire gras régulièrement grâce aux surplus qu'il nous charge en cas d'abus de bande passante.

Le second choix qui pourrait éventuellement nous venir à l'esprit, c'est Bell. "La vie est Bell", qu'ils disent... Si leurs publicités sont parfois amusantes, il faut le reconnaître, c'est bien là leur seul avantage. Outre les défauts reprochés au premier, il nous faut aussi, si nous optons pour ce dernier fournisseur, nous affubler d'une magnifique coupole digne de la Nasa. Bien évidemment, les propriétaires acceptant de transformer leur immeuble en tour de transmission ne sont pas légion et les limites d'une antenne extérieure nous apparaissent rapidement lors de la première tempête de neige. Pour le reste, c'est bien simple, il n'y a rien, ou presque. Tous les autres fournisseurs se greffent au filage de Bell ou de Vidéotron, avec tous les charmes que la concurrence entre les deux nous procurent. Parce que bon, il serait légitime de penser que la volonté d'être plus compétitif que son adversaire jouerait sur les prix mais curieusement, pour cette question, il demeure une certaine cohésion dans le domaine: nous avons le choix entre cher et "ça me coûte un bras" ou une "blinde", tout dépendant de qui parle. La seule réalisation de cette concurrence entre ces deux géants de l'Internet à Montréal est que, selon si l'on installe l'un ou l'autre, leurs techniciens s'entêtent à couper les fils de l'autre afin que, si tu décides de retourner ta veste, tu payes un petit 100 dollars de raccordement. Charmant. 

-"Mais l'ADSL n'existe pas?"

Mais si, mais si! Quelques minuscules entreprises ont émergé ces dernières années afin de valoriser ces connexions. Elles s'appuient à 98% sur le filage de Bell, donc raccordement hors de prix lorsque l'on vient de Vidéotron, et quelques marginales sur les installations de Vidéotron. Lorsque Jules et moi avons décidé de couper le cordon ombilical qui nous reliait à ces derniers, nous avons opté pour le 2% qui ne nous obligeait pas à manger des patates le reste du mois parce que Chose avait coupé trois fils dans une boîte: nous avons rejoint la grande famille de Vif Internet. A priori, tout était parfait, mise à part une petite erreur de communication (j'ai ainsi appris que"un technicien viendra chez vous" signifie "j'espère que vous saurez brancher votre modem toute seule"), le transfert d'un fournisseur extorqueur de fonds à un autre, un peu moins gourmand,  semblait s'être fait dans la joie et le bonheur les plus stricts. Bon, bien-sûr, il fallait que le modem fourni soit défectueux et que nous allions le faire remplacer à leurs bureaux (comprendre: un condo au 3e étage d'un immeuble à logements qui a des allures d'atelier clandestin), mais que voulez-vous? Il n'y a pas de gloire sans péril! ^-^ Les semaines ont passé et, si je suis toujours heureuse d'avoir abandonné aux deux tiers (car non, pour la télévision par câble, il n'y a pas de concurrence) le Trou Noir de l'Internet et de son service à la clientèle, je ne peux que me rendre à l'évidence: leur filage demeure leur filage. La connexion saute en moyenne trois à quatre fois par jour et, généralement, au moment le plus inopportun. Sommes-nous tomber de Charybde en Scylla? Je n'en jurerais pas. L'avantage de commencer par une tranche de pain sec, c'est que, par la suite, même une tranche de brioche rance a des goûts de festin! ^-^

3 mars 2010

Politique amicale ou triste individualisme?

Tout le monde le sait: parler de politique avec ses amis est le meilleur moyen de se brouiller. Cette remarque, proche de l'adage, serait évidemment à nuancer en fonction des dits amis et des situations mais elle demeure vraie en général. 
Un fait à priori anodin m'a amenée à pousser la réflexion plus loin, cependant: poursuivant actuellement mes études entre le Canada et la France depuis quelques années, je me suis installée au pays des neiges éternelles il y a quelques années maintenant. Je m'y plais, j'y ai tissé des relations amicales des plus agréables, parfois profondes, bref, j'ai fini par entamer des procédures pour transformer ce séjour étudiant en aventure professionnelle. Je n'ai pas le droit de vote actuellement et je ne l'aurais pas plus avec ma Résidence Permanente: à priori, le monde politique ne devrait pas me captiver outre mesure de ce côté de l'océan, étant donné mon incapacité à faire entendre ma voix. Ce n'est pourtant pas le cas: mon éducation et ma manière de comprendre le monde me poussent malgré tout à m'y intéresser et je peux ainsi connaître, au moins dans ses grandes lignes, les importantes questions de la société dans laquelle je vis.
Tout ceci est très bien mais quel est le lien avec mon introduction? Patience, j'y arrive! ^-^ Parmi mes amis, une personne est député pour le parti bleu. Jusque là, rien de bien troublant! Même si je ne prendrais sa vie pour rien au monde, ayant fort peu d'espoir dans les possibilités idéelles de la politique, je ne peux qu'admirer la volonté et le courage d'un être allant jusqu'au bout de ses convictions. Mon problème se situe à un autre niveau, beaucoup plus abstrait. Je m'interroge en fait sur les limites entre l'amitié et le métier de mon député (Tiens, j'ai fait une rime...^-^). Prenons un cas concret: cet ami a établi une pétition pour un service dans une région relativement éloignée de mon lieu d'habitation. Dois-je la signer? Plus exactement, pourquoi devrais-je la signer? Clairement, si je ne connaissais pas la personne à l'origine de cette pétition, je ne me serais même pas posée la question. Pire: je n'aurais jamais su qu'un tel document existait. Une telle réaction peut paraître égoïste, profondément individualiste, (et elle l'est!), mais elle n'en demeure pas moins vraie. Qui, sincèrement, se préoccupe du financement d'un service dans une ville qu'il n'habite pas? Le problème est que cette mentalité très individuelle est certainement, au moins en partie, la cause de l'indifférence générale pour la politique et les mesures parfois aberrantes prises par le gouvernement. Ce raisonnement est un des facteurs permettant à des partis au programme douteux d'accéder au pouvoir. Parce que, de toute façon, les mesures les plus discutables ne nous concernent pas ou bien parce qu'ils ont promis telle ou telle chose qui nous arrange, nous, au détriment des autres. 

Alors, finalement, ma question est la suivante: pourquoi devrais-je signer cette pétition? (ou pourquoi ne le devrais-je pas, les deux étant liés). Parce que mon ami en est l'auteur? La réponse négative paraît évidente ici. Ce serait valider un système douteux de réseaux et de relations qui prévaudrait sur le fond même des idées. Ce serait triste pour une démocratie. Je pourrais la signer parce que je suis d'accord avec son énoncé? Ce serait le meilleur argument mais, en toute honnêteté, et comme je l'ai déjà dit, je ne me serais jamais intéressée à la question si je n'avais pas connu l'auteur. Dans le fond, je ne peux pas être contre la requête au cœur de la pétition: à habiter dans la ville concernée, je serais sûrement enthousiaste. Mais je n'y habite pas et ce serait hypocrite d'appuyer une idée qui, fondamentalement, m'importe peu. Ne pas la signer, cependant, c'est cautionner cette dé-responsabilisation politique dont je parlais plus tôt et accentuer notre nombrilisme latent.

Bilan?