19 octobre 2010

Nostagie d'automne-La fin est proche?

L'automne est là. Depuis quelques semaines, les arbres arborent leur chatoyante parure orangée, rouge ou jaune et sèment, au gré du vent, quelques-unes de leurs feuilles. Virevoltant dans le soleil du mois d'octobre, elles semblent se bercer une dernière fois avant de se poser sur le gris trottoir, où elles tenteront en vain de se faire humus. Cette saison, toute belle soit-elle, nous laisse toujours un brin nostalgique. Elle réveille nos douceurs enfantines, lorsque notre principale préoccupation était de glisser subtilement un sixième sucre dans notre tasse de chocolat chaud pendant que notre maman tournait le dos. Dans cette atmosphère de soupirs et de rêverie, la concentration se fait volage: elle fricote avec tout sauf avec la raison, laissant cette-dernière se morfondre sur une thèse qui avance en soufflant. 

A vrai dire, la fin apporte son lot de bonnes et de moins agréables nouvelles: les bonnes sonnent comme autant de possibilités et de découvertes à écrire dans un chapitre encore vierge de ma vie. Entre l'ONU, le Japon et les rêves, je ne manque pas de coups de fouet pour franchir les derniers mètres qui me séparent de cette petite victoire personnelle, amicale et familiale; car elle sera un peu à nous tous, cette thèse, à tous ceux qui m'ont supportée et encouragée. Mon yankee préféré (de loin au sommet), Max, Jules qui tolère mon isolement à n'en plus finir, ma famille qui me soutient, mes Faraham qui m'aident même sans vraiment le savoir, bref tous ces êtres sans qui je ne serais pas là aujourd'hui. Parfois, je m'entraîne à prononcer mon discours de remerciement pour être sûre de rendre, pour une fois, toute ma gratitude à qui de droit, même si la reconnaissance la plus sincère est ineffable. Parfois, aussi, je me demande si ça l'intéressera, lui, de savoir que j'ai réussi et que, peut-être, je vais aller là où il rêvait d'aller. Enfin, avant. Autrefois, il aurait été parmi les premiers à être heureux, à être enthousiaste par mes projets aussi. Aujourd'hui, il ne reste plus grand chose de cette époque, sinon des poussières de souvenir qui s'envolent comme des feuilles d'automne.