18 mars 2011

Le règne des Bourses sur l'économie mondiale.

Je suis ignorante dans bien des domaines. Indéniablement. De tous, le fonctionnement et la raison d'être de la Bourse sont certainement parmi les grands gagnants de mon incompréhension. En fait, ce qui me perturbe, c'est que ce sont une poignée d'individus qui, en fonction de leurs impressions, décident de la ruine ou de la stabilité économiques de pays entiers. En plus, ce n'est pas comme s'ils s'appuyaient sur une science exacte pour décider si le prix du riz devra exploser au point que des millions de gens ne seront plus capables d'en acheter ou, au contraire, tellement diminuer que les vendeurs n'y trouveront plus leur compte: non, ils se fondent sur des mouvements anticipés. Un peu comme une foule qui prend peur et piétine tout sur son passage juste parce qu'un Quidam a décidé de commencer. La Bourse, c'est, à mes yeux, un peu comme ces masses fébriles et incontrôlables qui paniquent et font des dégâts incroyables en une fraction de seconde sans savoir pourquoi. Au coeur de ces mouvements "spontanés" aux conséquences plus ou moins dévastatrices pour le commun des mortels, il y a le fameux terme que tout le monde a appris en 2008 : la spéculation. Littéralement, cela désigne des opérations consistant à acheter des biens ou valeurs mobilières en vue d'en tirer profit lors de la fluctuation de leurs cours. En somme, c'est prendre des paris sur la valeurs des choses. En fonction des dits paris, on ruine ou on enrichit le détenteur des actions et tous ses corrolaires. 

En fait, ce qui m'intrigue le plus dans pareille démarche, c'est la logique froide et parfois pas si logique que ça, derrière les décisions prises par les courtiers en Bourse. Prenons l'exemple du Japon: 3e puissance économique, il fait face à la perte de plus de 15000 personnes suite au tremblement de terre et au tsunami, il se débat avec les mésaventures de ses centrales nucléaires, il a un demi million de réfugiés sur les bras et un pays à reconstruire. Mais, face à cela, la Bourse anticipe, craint, joue finalement, et oblige donc le Japon a injecter une tonne et demi de liquidités dans le système pour qu'il ne s'écroule pas. Donc, en clair, le pays est en détresse et nécessite de l'aide mais le fonctionnement interne de la Bourse est de lui suspendre, en plus des coûts qui vont être engendrés par la gestion de cette crise, une épée de Damoclès sur la tête en menaçant de faire écrouler l'économie du Japon parce que qu'elle "a peur". Wow. Non, y a pas à dire, c'est vraiment super comme logique: tu es une entreprise ou un pays côté en bourse et tu es en crise? La Bourse va t'enfoncer jusqu'à ce que tu te noies. Tu es une entreprise ou un pays avec une économie saine, des profits et tout le reste, la Bourse va te faire encore plus riche. 

Notez, même sans rien n'y connaître, je comprends tout de même les enjeux économiques pour tous ces gens qui parient sur la ruine ou la réussite de telle ou telle entité. C'est la Loi du profit finalement. Mais je suis tout de même impressionnée que ce soit le bon-vouloir et les impressions de ces poignées d'individus dans les bourses qui contrôlent à ce point les économies de la planète, sans barrière, sans limite. Mon yankee préféré aura certainement un avis éclairé à me fournir là-dessus, la prochaine fois qu'on ira boire un thé...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire