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1 août 2010

Viaje en Cuba, deuxième (ou première) partie.

Deuxième jour de narration de nos aventures Cubaines. Notez que ma capacité de concentration est quelque peu réduite en ce dimanche après-midi, résultat d'un lever pour le moins matinal à 6h45 du matin. Certes, Jules et moi avions pris un rythme de poule depuis quelques temps mais il fallait une petite fille de deux ans et demi pour nous montrer le véritable sens du mot "tôt". J'aurais du m'en douter, la veille, lorsque ma nièce a réclamé d'aller se coucher une heure avant celle du coucher habituel, que toute médaille a son revers et que toute soirée pépère dès 19h20 se paye. Bref, on ne pourra pas me reprocher d'avoir gaspillé mon dimanche en grasse matinée inutile. 

Où en étais-je restée de notre remontée dans le temps à Cuba? Ah oui! La visite de la région de Cienfuegos. C'est dans cette province que se trouvait notre hôtel tout-inclus qui nous servait de point de départ et d'arrivée à Cuba: le Rancho Luna. Nous n'y avons pourtant passé, en tout et pour tout, que quatre journées complètes. Le reste du temps, et notamment la première semaine, nous n'étions, pour ainsi dire, presque, voire complètement, jamais là. Arrivés un vendredi, en effet, nous le quittions dès le lundi pour nous rendre à La Havane. Nous nous sommes greffés à un groupe de touristes qui s'y rendait en avion et les avons abandonnés une fois parvenus dans la capitale. La Havane est une grande ville qui n'en a pas l'air. Sur le bord de l'Océan Atlantique, la plupart de ses grands édifices voient leurs couleurs ternies par les aléas climatiques et le sable. Lors de notre passage, beaucoup de monde s'affairaient à repeindre leur façade afin de cacher un état précaire des murs extérieurs. L'intérieur, par contre, offre généralement un confort et une décoration appréciables, quoique parfois un peu kitchounet (ou quétaine, comme on dit par ici.). Nous sommes restés trois jours dans la capitale, le temps de découvrir les charmes de la vieille ville, des groupes de musique dans les cafés et le caractère beaucoup plus froid de la partie moderne. Nous avons aussi pu apprécier les talents de beaux-parleurs de certains Cubains: quoique nous savions que beaucoup tentent de vendre de faux cigares à de crédules touristes dans la rue, nous nous sommes laissés prendre au piège. Il faut dire que nous sommes particulièrement crédules et nos "amis" nous vantaient les mérites de la coopérative populaire qui leur permettait d'avoir des vivres, s'ils ramenaient des clients, surplus précieux en cette période difficile. Une fois sur place, il ne nous fallut pas longtemps pour comprendre que la vieille table sous une cage d'escalier, en arrière de deux immeubles en ruines, n'avait rien d'un magasin de coopérative. Il fallait bien se faire prendre une fois: voilà qui était fait! 

Outre ce petit incident sans gravité, nous avons rencontré de charmantes personnes, notamment dans les Casas où nous habitions, forme de logement chez l'habitant dont les hôtes se mettent en quatre pour vous aider. Quitte à être à Cuba, nous avons aussi voulu passer, au moins une journée, sur une plage de sable blanc au bord d'une mer azur, à taquiner le poisson clown et à chasser l'étoile de mer. Nous avons opté pour Cayo Largo del Sur et nous n'avons pas regretté. Armés de nos masques et tubas, nous avons passé une journée dans l'eau, à nous émerveiller comme des enfants. Un peu comme le soir suivant, lorsque nous vidions nos pots de lait après-soleil sur nos corps plus rouges qu'un homard trop cuit. Ma maman en aurait la migraine si elle le savait. Pour notre défense, nous avions mis toute la crème écran solaire nécessaire pour un petit soleil normal mais nous n'avions pas l'expérience de "la plage de film". Chose faite. Pour nous remettre de cette journée plage et Iguanes (car il y avait des iguanes!), nous sommes partis pour Vinales (qui s'écrit avec un truc sur le n mais mon clavier n'a même pas les accents français alors vous pensez bien que les espagnols demeurent un concept assez flou...). En clair, un morceau de jungle entouré de montagnes verdoyantes. Un coin réputé car il servit au Che de base de repli durant les débuts de la guerre froide. Là bas, nous avons goûté à la Nature et à la vie des campagnes Cubaines. Nous avons fait du cheval dans la vallée et rencontré un planteur de Tabac qui nous a expliqué les fondements de la fabrication du cigare. Et du Coco Loco. Très bon d'ailleurs. Bref, la semaine s'est envolée sans un bruit et nous sommes repartis, au petit matin du dimanche, vers Cienfuegos et la ville de Trinidad.

De tout le voyage, c'est certainement la semaine que j'ai préférée. Elle nous a donné un rapide, certes, mais agréable aperçu de Cuba, urbain et agricole, moderne et rustique, tel que nous ne l'oublierons pas. Cela n'enlève rien au plaisir de la nage avec les dauphins et des visites dans la région de Cienfuegos. Mais c'était différent, un autre charme qui m'est peut-être très personnel. Après tout, il y a dans cette semaine d'escapade un petit côté sans attache, libre de partir quand  et où bon nous semblait, qui parait si cher à mon cœur.

28 juin 2010

Vacances en Tout-inclus: Faîtes comme chez-vous chez les autres!

Eh bien voilà! Nous y sommes! Depuis une semaine, me direz-vous, mais bon, ce n'est pas encore terminé donc je ne suis pas vraiment en retard: voici l'été et son lot de coups de soleil et de coûts de soleil! Car oui, Messieurs-Dames, qui dit "été", dit "vacances". Enfin, pour la plupart du monde. Ceux qui travaillent à l'année longue et qui rêvent en secret de plage de sable blanc et de cocktail à volonté. Notez, c'est pas vraiment mon type de vacances, le farniente inutile entre gens livides et riches (en tout cas, plus riches que la population locale), sur une plage du sud. Oui, une "plage du sud": car qui veut le type de vacances énoncé plus haut se moque bien de savoir si "Sud" est un pays ou une zone, du moment qu'il rime avec platitude. Du soleil, la mer, une horde de touristes qui parlent la même langue que vous mais en version "pain de viande sur la plage": voilà la définition des vacances "all inclusive" que la plupart des personnes rêvent de se payer. En clair: Montréal mais avec la chaleur, l'alcool à volonté (ce ne serait pas de vraies vacances sans vomir sur la plage à 17h30, après l'ingestion du dix-septième "cocktail de la mer") et en maillot de bain. Remarquez, grâce au Club Med et autres institutions touristiques du même acabit, nous pouvons désormais aller dans tous les pays du monde (ou presque: il ne faudrait pas que ce soit trop laid autour!) sans en visiter un mètre carré, voire sans parler à une seule personne de la place, si le cœur nous en dit! Fabuleux. On n'arrête pas le progrès. 

Je critique, je critique, mais j'ai déjà participé à cette colonie de vacances pour adultes! J'ai eu la chance de faire une croisière en Egypte avec ma maman: c'était magnifique, parce que l'Egypte est un pays magnifique, mais il n'en demeure pas moins que certains de mes compagnons de voyage, en véritables habitués de ces aventures en pantoufles, m'ont convaincue que mes expéditions sac-à-dos, quoique peu reposantes, avaient au moins le mérite de me remettre à ma place devant le reste du monde. Il faut bien être un égocentrique touriste fortuné et orgueilleux pour réprimander un serveur comme un enfant parce que "le vin égyptien est "dégueu""... 

Bref, bien-sûr, je fais des généralités: certains voyages organisés ont leur charme et ce n'est pas parce qu'on y participe qu'on est un touriste égocentrique...N'empêche, je me demande toujours pourquoi on fait tant de foin pour que ceux qui viennent chez nous s'adaptent à notre culture en renonçant, ou tout du moins en faisant d'importantes concessions, à la leur, alors que nous, nous créons des répliques de notre vie dans un pays qui n'est pas à nous. Et dont la culture ne nous intéresse pas d'ailleurs. Je me demande comment réagirait notre société si un organisme de tourisme musulman, mettons, venait créer chez nous un "village touristique" à l'image de leur société, duquel personne ne sortirait jamais, puisque ce n'est pas vraiment notre peuple qui les intéresserait. Sans doute que ce nouveau Club Med serait quelque peu décrié... Mais ce n'est pas pareil, sûrement, n'est-ce pas? C'est vrai, après tout, entre vacances et installation, il y a une marge. Pourtant, je trouve déplacé d'aller dans un pays et d'en repartir, deux semaines après, sans en connaitre la moindre chose, sinon qu'ils font très bien le Métropolitan...

Dans quelques semaines, Jules et moi partons à Cuba. En tout inclus. Il semblerait que, puisque tous les touristes, ou presque, qui s'y rendent sont en Tout inclus, cela revient moins cher. C'est indéniable. J'ai eu beaucoup de mal, cependant, à l'admettre pour toutes les raisons que je viens d'évoquer. Un détail me rassure: du tourisme en terre étrangère, cela demeure ce qu'on veut en faire. Personnellement, je veux visiter Cuba, découvrir ses trésors et sa population, faire de la plongée et me ridiculiser en parlant espagnol comme une vache anglaise. L'hôtel demeure un point d'ancrage et non une finalité. Parce que traverser l'océan et poser le pied ailleurs sans regarder autour de moi serait du gâchis. C'est un peu comme entrer chez quelqu'un sans le saluer et aller allumer sa télé pour regarder les nouvelles de chez nous. ça manque de classe un peu...Enfin, c'est un avis. Chacun mène sa vie comme il l'entend, mais il ne faut pas s'étonner que les autres fassent pareil chez nous.