3 août 2011

Camping dans le Charlevoix: les Ours sont moins sauvages que les moustiques.


Ça ne surprendra personne: j'aime voyager. Le nom du blog le dit: je suis une éternelle rêveuse en mal de sac à dos et de découvertes plus ou moins étonnantes. Du coup, quitte à vivre au Québec depuis un p'tit bout de temps maintenant, j'essaie d'en visiter des coins le plus souvent possible. Tant qu'à faire d'ailleurs, je prends Jules avec moi car, bien qu'un Local, il a aussi du territoire à découvrir et il peut faire un fort agréable guide, à l'occasion. Notre dernière destination était le Charlevoix, voire, plus précisèment, le parc des Grands Jardins. Confiants, nous avons emmagasiné dans la voiture de quoi tenir un siège de trois mois et nous sommes partis, samedi dernier, pour une semaine de camping en folie dans une région connue pour être l'une des plus belles de la province canadienne. 

Bon, bien-sûr, puisque c'est moi qui ai organisé le séjour, il fallait qu'il y ait quelques petites confusions: nous nous aperçumes très vite, notamment, que notre réservation se terminait le vendredi d'après et non le samedi, comme initialement prévu, et que le site que j'avais choisi était dépourvu de douches, voire même de toilettes viables. Remarquez, on n'était pas à ces détails près: dans l'enthousiasme des vacances et du soleil sur nos épaules, on prenait tous les changements inattendus dans notre plan de voyage avec le sourire. Il faut savoir que le Charlevoix, depuis Montréal, c'est pas la porte à côté. Bon, c'est pas non plus le Nunavut mais il faut quand même compter cinq bonnes heures de voiture pour l'atteindre. Autant vous dire qu'une fois qu'on y est, on y reste. Ainsi, samedi dernier, nous y sommes arrivés à la nuit tombée: premier constat, il fait beaucoup plus frais là-haut. Nous sommes, en effet, passés des 30 degrès étouffants de l'île de Montréal à un gros 14 degrès (avec le facteur "optimisme vacances") à nous faire claquer des dents. Notez que ce fut un excellent moyen pour monter la tente en un tournemain et ne pas trop traîner dehors. Nous y sommes restés, cependant, suffisamment longtemps pour que quelques moustiques, de passage dans le coin, s'offrent un banquet sur ma voûte plantaire.

La voûte plantaire...Il y a quelques jours, je n'aurai pas utilisé cette expression car, personnellement, je parle rarement aussi en détails de mes pieds. Avec un bouton de la taille d'une pièce d'un dollar dessus, j'ai appris à disserter sur ce lieu incongru du pied, particulièrement mal adapté aux démangeaisons. Qu'à cela ne tienne, le bonheur de la découverte l'emporta sur les désagréments des grattages frénétiques et, dès le lendemain, Jules et moi partîmes à la découverte du Parc. En canot ou en randonnées pédestres, nous en avons fait le tour ou presque durant les quatre premiers jours de notre périple et, c'est indéniable, c'est vraiment joli. Pour ma part, ça me fait un peu penser aux volcans d'Auvergne dans le Cantal. Sauf que ce ne sont pas des volcans et que ces montagnes sont, paraît-il, truffées d'ours, d'orignaux et de cariboux forestiers. Enfin, j'insiste sur le "paraît-il" car nous n'en avons même pas aperçu l'ombre d'un. Et pourtant, les guides papiers, les gardes du parc, voire même les registres tenus par les touristes mentionnaient une présence presque continue des animaux. Jules et mois nous sentions un peu comme dans la publicité Kit-Kat - un genre de complot mis en place par les habitants poilus de la région pour toujours passer avant ou après nous, sans que jamais nous ne les croisions.

Remarquez, des animaux, on en a vu à foison. Beaucoup plus petits, par contre, et visiblement affamés: ainsi, les mouches noires (charmants petits insectes qui te mordent et emportent, au passage, un morceau de peau pour le lunch - je ne résiste d'ailleurs pas à l'envie de vous faire mon superbe jeu de mots: elles pratiquent le "eat and run"... Vous savez? Comme le classique "hit and run", en anglais et... mmh? Je sors? Ok, ok. N'empêche, je me suis trouvée très drôle! ;) ) et les moustiques (qui éprouvent le besoin de te sucer un litre de sang à chaque coup pour que tu aies le plus gros bouton du siècle) nous ont tenu une compagnie fidèle et zélée durant tout le voyage. Pour leur rendre le séjour plus agréable, d'ailleurs, Mère Nature décida, dès le troisième jour, d'agrémenter notre quotidien d'une pluie quasi continue, localisée sur le parc (et juste sur le parc!).

Bref, notre séjour dans le Charlevoix fut "douloureux" et "humide" mais fort agréable du point de vue des découvertes. Il est indéniable que la région est magnifique et nous avons même poussé l'entrain des vacanciers jusqu'à faire le tour de l'île aux Coudres en vélo (ce qui reprèsente, tout de même, un honorable 23km). Somme toute, ce fut donc un très beau séjour. Toutefois, vaincus par les sauvages animaux du lieu, nous avons battu en retraite plus tôt que prévu - écourtant notre camping de 24h. Finalement, cette expérience "piquante" est un argument de plus pour le Westfalia: en camionnette à pop-top, le moustique et la mouche noire sont nettement moins impressionnantes!

3 commentaires:

  1. Gigi: Quelle aventure! C'est vrai que les moustiques sont terribles. Ces sales bestioles m’ont pourri quelques vacances, mais avec l’expérience j’ai trouvé un moyen pour les éviter.

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  2. Pour vrai??? Je suis preneuse!!! ^-^

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  3. Gigi: Ouais mais c'est un peu méchant! Je te donnerai l'astuce en privé :).

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