Bon. Une journée grise! Il en faut de temps en temps, me direz-vous, et nous avons quand même été grandement gâtés ces derniers temps en matière de soleil! Mais l'être humain est gourmand: il en veut toujours plus! Remarquez, c'est comme pour les vacances: ce qui en fait la valeur est le contraste qu'elles génèrent avec le temps travaillé! ^-^
Trêve de philosophie de bas étage: je viens de me rendre compte qu'avec tout le remue-ménage qui se trame dans mon petit cerveau, j'ai omis de vous raconter ma dernière expérience Montréalaise!
*Suspense*
L'Ovarium!
-"A tes souhaits! C'est un endroit où on cultive des ovaires?"
Beurk. Pas du tout, mécréants! ^-^ C'est un centre pour personnes stressées, blessées, douillettes, bref, c'est un lieu de massages et soins corporels qui se trouve pas trop loin de chez moi, sur Beaubien.
Le principe est assez simple: tu te rends sur place et tu choisis si tu veux te faire malaxer comme de la pâte à modeler, avec un choix de différentes formes de pétrissage, ou bien si tu préfères tremper dans un bain flottant. D'autres options sont offertes et vous trouverez tous les détails ici.
Lorsque je suis rentrée dans le bâtiment, vendredi, j'ai eu un instant de doute: la demoiselle de l'accueil m'a fort aimablement demandé si mes chaussures faisaient du bruit. Un brin déstabilisée, je jetai un œil suspicieux à mes sandales aux semelles si lisses que chaque caillou croisé sur ma route laisse sa marque sur ma plante de pied.
-"Ben... Je ne penserais pas...A part un petit "scouic scouic" caoutchouteux, parfois, lorsqu'elles sont de mauvaise humeur."
Sourire polie de mon interlocutrice, tout en m'indiquant vaguement le salon derrière elle.
-" On va vous appeler."
Serrant mon sac contre moi, je tente de marcher sur la pointe des pieds jusqu'à un siège libre. Évidemment, comme à chaque fois que j'essaie de me déguiser en carrelage, je fais une bourde. Ma selle de vélo, que j'emporte toujours avec moi, tombe sur la céramique de tout son poids, recréant le tonnerre de l'apocalypse sous les voûtes de la salle d'attente. La demoiselle de l'accueil se retourne vers moi, l'œil réprobateur, tandis que, gênée, je souris bêtement en ramassant l'objet coupable. Je me sens dans une salle d'attente de dentistes. Les massothérapeutes viennent chercher leurs clients les uns après les autres, soufflant leur nom dans un murmure à peine audible afin de ne pas troubler la tranquillité des autres, plongés dans quelque revue à potins... Afin de me donner une contenance, je me mets à lire assidument les services offerts par l'institut. Soudain, j'entends mon prénom. Martin, un physique de pilier de rugby à la retraite et des yeux bleus piscine, me sourit d'un air avenant:
-" Je vais être ton massothérapeute aujourd'hui. Veux tu passer à la salle de bains avant?"
Alors il faut comprendre ici, non pas: "veux tu prendre une douche parce que tu es en sueur?", mais bien " vas faire pipi avant que tu ne demandes à sortir dans deux minutes!" . Oui, au Québec, Toilettes et Salle de Bains sont une seule et même pièce. Obéissante, j'obtempère! Quelques minutes plus tard, nous sommes tous les deux assis dans une pièce grande comme une chambre de bonne, avec un fond de musique lounge et une lumière douce. Martin me pose quelques questions sur mes allergies et la raison pour laquelle je suis là.
-" Euh... Je sais pas... Le goût de me faire masser?
- T'es tu déjà faite masser?"
Je songe un instant à mon frère, kiné de l'équipe de rugby de Biarritz, et à ses soins musclés. Je ne peux pas vraiment appeler ça un massage mais au moins il m'avait réparé le dos... Martin m'explique ce qu'il compte me faire en utilisant au moins quatre mots de plus de trois syllabes que je ne comprends pas. J'use donc de ma tactique habituelle: je souris bêtement! A la fin, il m'explique qu'il va sortir de la pièce le temps que je me désahbille et que je peux garder ma culotte....Quelle gentille précision...
Deux minutes plus tard, je suis donc quasiment nue sur une table de massage, une serviette de bain sur le corps, en train de me faire masser par un sinistre inconnu qui pourrait, physiquement parlant, me plier d'une main en lisant le journal de l'autre. Eh bien, j'ai vraiment aimé ça! Tout mon corps s'étonnait d'être ainsi pétri et de s'en trouver si détendu! Le massage dura une heure et j'en ressortis sereine comme jamais. De quoi vous donner le goût d'engager le rugbyman à temps plein à la maison mais j'imagine qu'il est plus encombrant dans un placard qu'une bouteille d'huile de massage. Tant pis, j'y retournerai! ^-^
Trêve de philosophie de bas étage: je viens de me rendre compte qu'avec tout le remue-ménage qui se trame dans mon petit cerveau, j'ai omis de vous raconter ma dernière expérience Montréalaise!
*Suspense*
L'Ovarium!
-"A tes souhaits! C'est un endroit où on cultive des ovaires?"
Beurk. Pas du tout, mécréants! ^-^ C'est un centre pour personnes stressées, blessées, douillettes, bref, c'est un lieu de massages et soins corporels qui se trouve pas trop loin de chez moi, sur Beaubien.
Le principe est assez simple: tu te rends sur place et tu choisis si tu veux te faire malaxer comme de la pâte à modeler, avec un choix de différentes formes de pétrissage, ou bien si tu préfères tremper dans un bain flottant. D'autres options sont offertes et vous trouverez tous les détails ici.
Lorsque je suis rentrée dans le bâtiment, vendredi, j'ai eu un instant de doute: la demoiselle de l'accueil m'a fort aimablement demandé si mes chaussures faisaient du bruit. Un brin déstabilisée, je jetai un œil suspicieux à mes sandales aux semelles si lisses que chaque caillou croisé sur ma route laisse sa marque sur ma plante de pied.
-"Ben... Je ne penserais pas...A part un petit "scouic scouic" caoutchouteux, parfois, lorsqu'elles sont de mauvaise humeur."
Sourire polie de mon interlocutrice, tout en m'indiquant vaguement le salon derrière elle.
-" On va vous appeler."
Serrant mon sac contre moi, je tente de marcher sur la pointe des pieds jusqu'à un siège libre. Évidemment, comme à chaque fois que j'essaie de me déguiser en carrelage, je fais une bourde. Ma selle de vélo, que j'emporte toujours avec moi, tombe sur la céramique de tout son poids, recréant le tonnerre de l'apocalypse sous les voûtes de la salle d'attente. La demoiselle de l'accueil se retourne vers moi, l'œil réprobateur, tandis que, gênée, je souris bêtement en ramassant l'objet coupable. Je me sens dans une salle d'attente de dentistes. Les massothérapeutes viennent chercher leurs clients les uns après les autres, soufflant leur nom dans un murmure à peine audible afin de ne pas troubler la tranquillité des autres, plongés dans quelque revue à potins... Afin de me donner une contenance, je me mets à lire assidument les services offerts par l'institut. Soudain, j'entends mon prénom. Martin, un physique de pilier de rugby à la retraite et des yeux bleus piscine, me sourit d'un air avenant:
-" Je vais être ton massothérapeute aujourd'hui. Veux tu passer à la salle de bains avant?"
Alors il faut comprendre ici, non pas: "veux tu prendre une douche parce que tu es en sueur?", mais bien " vas faire pipi avant que tu ne demandes à sortir dans deux minutes!" . Oui, au Québec, Toilettes et Salle de Bains sont une seule et même pièce. Obéissante, j'obtempère! Quelques minutes plus tard, nous sommes tous les deux assis dans une pièce grande comme une chambre de bonne, avec un fond de musique lounge et une lumière douce. Martin me pose quelques questions sur mes allergies et la raison pour laquelle je suis là.
-" Euh... Je sais pas... Le goût de me faire masser?
- T'es tu déjà faite masser?"
Je songe un instant à mon frère, kiné de l'équipe de rugby de Biarritz, et à ses soins musclés. Je ne peux pas vraiment appeler ça un massage mais au moins il m'avait réparé le dos... Martin m'explique ce qu'il compte me faire en utilisant au moins quatre mots de plus de trois syllabes que je ne comprends pas. J'use donc de ma tactique habituelle: je souris bêtement! A la fin, il m'explique qu'il va sortir de la pièce le temps que je me désahbille et que je peux garder ma culotte....Quelle gentille précision...
Deux minutes plus tard, je suis donc quasiment nue sur une table de massage, une serviette de bain sur le corps, en train de me faire masser par un sinistre inconnu qui pourrait, physiquement parlant, me plier d'une main en lisant le journal de l'autre. Eh bien, j'ai vraiment aimé ça! Tout mon corps s'étonnait d'être ainsi pétri et de s'en trouver si détendu! Le massage dura une heure et j'en ressortis sereine comme jamais. De quoi vous donner le goût d'engager le rugbyman à temps plein à la maison mais j'imagine qu'il est plus encombrant dans un placard qu'une bouteille d'huile de massage. Tant pis, j'y retournerai! ^-^
Super bon billet Steph. Tu manies les mots comme une escrimeuse son fleuret, ou un jongleur ses boules. À moins que ne soit des couteaux..., des torches ou bien des jeux de cartes. Pour ma part, j'ai adoré le Lomi-Atsu.
RépondreSupprimerSeccus
Merci beaucoup! ^-^
RépondreSupprimerJe tiendrai compte de cette recommandation lors de ma prochaine expédition dans cet antre du massage! ^-^