7 juin 2009

Soleil au goût de miel.

Tout est question de "juste milieu". Toutes nos actions, nos émotions, nos paroles devraient être régies par cette règle si logique qui condamne les extrêmes.

Oui mais voilà: en dépit de toutes nos belles paroles, l'être humain est tout sauf un être "raisonnable". Lorsque les émotions s'emballent, il est impossible de les arrêter. Pour ma part, je suis également très impulsive: j'agis en fonction de ce que je ressens plutôt que selon des normes sociales bien établies. De fait, les conséquences en sont imprévisibles.

Le soleil brille de tous ses feux dans le ciel: il souffle sur mon cœur un peu de bonheur et une douce brise réconfortante agite les branches des arbres. J'ai l'âme rêveuse ces derniers jours. Je me prends à croire que, peut être, un sens se dissimule derrière nos actions. Finalement, que le hasard n'est qu'un invité surprise dans le déroulement d'événements inéluctables. Un goût de miel, une douceur de rose, une caresse de lune imprègnent chaque pore de ma peau et m'entraînent dans une rêverie sans fin. J'aimerais vivre dans un monde sans aucune valeur morale, un monde où personne ne nous dicterait ce qui est bien ou ce qui est mal. Je voudrais pouvoir être une âme, sans ce corps, trop lourd parfois, qui se baignerait dans les rayons de lune et volerait parmi les étoiles, indifférente au poids du temps qui passe. Chronos, irrémédiablement, fait tinter ses clés pour nous rappeler que la Terre continue de tourner, avec ou sans nous. Nous sommes bien peu de choses et nous luttons, sans y croire, contre une force invisible qui nous entraîne sur les pentes du Monde. Mais Cyrano l'a déclamé avant nous:

"C'est inutile? Je le sais. Mais l'on ne se bat pas dans l'espoir du succès. Non, non... C'est bien plus beau lorsque c'est inutile. "

Le temps foule les chiffres de nos âges sous ses pas, indifférent à nos suppliques. Un jour, j'aime à le croire, nous serons moins inconscients mais plus fous, moins utopistes mais plus rêveurs. Alors, nous serons tous des renards du Petit Prince: nous voudrons tous vivre notre instant présent comme s'il s'agissait du dernier, intensément, sans raison morale surfaite.

J'ai des palpitations dans la poitrine, le souffle court: le temps glisse entre mes doigts plus rapidement que du sable fin. Les gens vivent et meurent dans l'espace d'un souffle. Nous ne sommes rien. Et pourtant nous sommes tout. De l'intensité de nos vies dépend notre histoire: nous sommes maîtres de nos choix, dans une certaine mesure.

Aujourd'hui, j'ai l'âme rêveuse. Sous les caresses du soleil, je sens mon esprit s'envoler haut, loin des soucis et des relations humaines si complexes. Parfois, je songe que j'aurais du naître papillon: beau, éphémère, libre.

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