"Le théâtre doit faire de la pensée le pain de la foule", affirmait Victor Hugo.
Certes. Nombre de pièces se veulent être la catharsis de notre société. Telle une projection de notre âme, elles jettent sur les grands sujets de notre quotidien un regard critique, inquisiteur, parfois cynique, toujours subjectif. Déterminer si le message est bon ou mauvais ou si la pièce est bien ou mal jouée relève toujours du jugement personnel, lié à son vécu, à son état d'esprit, à son interprétation. Je ne me prête que rarement à ce jeu. Pour être plus précise, je dirais que je ne me lance dans le commentaire d'une oeuvre théâtrale que si j'ai apprécié le spectacle, ainsi que je l'ai fait pour la pièce de Faust. Je n'ai pas, en effet, les compétences pour juger de la qualité d'un travail de scène ou pour apporter des critiques plus professionnelles, alors je me contente de partager mon senti.
Hier soir, j'ai été assister, avec des amis, à l'une des représentations des pièces écrites et produites par mon professeur de Kung Fu. Car oui: Fujiao est polyvalent! Il n'est pas seulement le fier aspirant de la Grue Blanche, il est également passionné par l'art de Molière et Shakespeare et possède une compagnie de théâtre: la Vangarde Theatre Company. (Je cite les deux icônes du théâtre Français et Anglais étant donné qu'il a écrit une oeuvre dans chacune d'elles!) . Je vous en ai certainement déjà parlé: il a été selectionné dans le cadre du Festival Fringe et a monté Amazones et Vérité & Conséquences. Hier soir, nous avons été voir celle-ci.
Pour être honnête: le début est un peu long. Le jeu d'acteur est excellent: même s'il s'agit d'un monologue, le personnage principal réussit à nous tenir en haleine jusqu'à la fin. La pièce est, cependant, à mon sens, un peu lente à démarrer. Elle est difficile à suivre, au départ, et certains éléments, comme la présence de ninjas déboulant sur la scène de manière inopinée, paraissent rendre l'ensemble un peu confus. Ce n'est que temporaire, cependant, car une phrase clé éclaire toute l'intrigue, la première demi heure passée. Rétrospectivement, tout devient plus logique et plus évident.
*(Pour ceux qui n'ont pas encore vu la pièce et qui désire le faire, ne pas lire ce qui suit et reprendre à l'astérisque.)
Le thème abordé est un lieu commun: le cancer. Un jeune homme est atteint de l'une de ses formes et se retrouve en phase terminale. Les combats avec les ninjas représentent alors une allégorie de la lutte acharnée de cet être contre la maladie qui le ronge. Au fur et à mesure que la pièce avance, ses victoires lors des rencontres avec les hommes cagoulés deviennent moins évidentes, voire se muent en défaites éclatantes.
La manière de traiter ce combat, perdu d'avance, d'aborder la peur de la mort de ce jeune homme, à peine âgé de 23ans, m'est apparue originale et surtout très humaine. Mon yankee préféré n'a pas réellement aimé, quant à lui: à ses yeux, le thème et la démarche étaient trop prévisibles, trop usités, trop finalement... Nous ne partageons pas la même vision des choses concernant cette analyse: lui, axe sa vie dans la recherche de la perfection, tandis que, pour ma part, je préfère me contenter de ce qui m'entoure, y trouvant parfois des merveilles. Il faut sans doute voir en cela deux cynismes un peu différents: lui apparaît blasé de tout et partout, tandis que je n'ai pas grand espoir de trouver quoi que ce soit de fabuleux dans mon quotidien, ce qui me rend plus encline à trouver beaux des petits riens et à être parfois surprise. Ce fut le cas pour cette pièce. J'ignore qui a raison et ce n'est pas important. Au fond, ce n'est jamais que deux manières différentes d'avancer dans notre existence. L'important est qu'on y trouve notre compte.
* Pour en revenir à la pièce Vérité&Conséquences, je vous invite grandement à aller la voir. Vous me ferez part de votre opinion. Je salue la démarche créatrice et l'émotion rendue au travers de la scène. Je loue également le formidable travail de l'acteur principal qui porte le texte durant une heure. J'ai, à présent, hâte d'aller découvrir Amazones...
Certes. Nombre de pièces se veulent être la catharsis de notre société. Telle une projection de notre âme, elles jettent sur les grands sujets de notre quotidien un regard critique, inquisiteur, parfois cynique, toujours subjectif. Déterminer si le message est bon ou mauvais ou si la pièce est bien ou mal jouée relève toujours du jugement personnel, lié à son vécu, à son état d'esprit, à son interprétation. Je ne me prête que rarement à ce jeu. Pour être plus précise, je dirais que je ne me lance dans le commentaire d'une oeuvre théâtrale que si j'ai apprécié le spectacle, ainsi que je l'ai fait pour la pièce de Faust. Je n'ai pas, en effet, les compétences pour juger de la qualité d'un travail de scène ou pour apporter des critiques plus professionnelles, alors je me contente de partager mon senti.
Hier soir, j'ai été assister, avec des amis, à l'une des représentations des pièces écrites et produites par mon professeur de Kung Fu. Car oui: Fujiao est polyvalent! Il n'est pas seulement le fier aspirant de la Grue Blanche, il est également passionné par l'art de Molière et Shakespeare et possède une compagnie de théâtre: la Vangarde Theatre Company. (Je cite les deux icônes du théâtre Français et Anglais étant donné qu'il a écrit une oeuvre dans chacune d'elles!) . Je vous en ai certainement déjà parlé: il a été selectionné dans le cadre du Festival Fringe et a monté Amazones et Vérité & Conséquences. Hier soir, nous avons été voir celle-ci.
Pour être honnête: le début est un peu long. Le jeu d'acteur est excellent: même s'il s'agit d'un monologue, le personnage principal réussit à nous tenir en haleine jusqu'à la fin. La pièce est, cependant, à mon sens, un peu lente à démarrer. Elle est difficile à suivre, au départ, et certains éléments, comme la présence de ninjas déboulant sur la scène de manière inopinée, paraissent rendre l'ensemble un peu confus. Ce n'est que temporaire, cependant, car une phrase clé éclaire toute l'intrigue, la première demi heure passée. Rétrospectivement, tout devient plus logique et plus évident.
*(Pour ceux qui n'ont pas encore vu la pièce et qui désire le faire, ne pas lire ce qui suit et reprendre à l'astérisque.)
Le thème abordé est un lieu commun: le cancer. Un jeune homme est atteint de l'une de ses formes et se retrouve en phase terminale. Les combats avec les ninjas représentent alors une allégorie de la lutte acharnée de cet être contre la maladie qui le ronge. Au fur et à mesure que la pièce avance, ses victoires lors des rencontres avec les hommes cagoulés deviennent moins évidentes, voire se muent en défaites éclatantes.
La manière de traiter ce combat, perdu d'avance, d'aborder la peur de la mort de ce jeune homme, à peine âgé de 23ans, m'est apparue originale et surtout très humaine. Mon yankee préféré n'a pas réellement aimé, quant à lui: à ses yeux, le thème et la démarche étaient trop prévisibles, trop usités, trop finalement... Nous ne partageons pas la même vision des choses concernant cette analyse: lui, axe sa vie dans la recherche de la perfection, tandis que, pour ma part, je préfère me contenter de ce qui m'entoure, y trouvant parfois des merveilles. Il faut sans doute voir en cela deux cynismes un peu différents: lui apparaît blasé de tout et partout, tandis que je n'ai pas grand espoir de trouver quoi que ce soit de fabuleux dans mon quotidien, ce qui me rend plus encline à trouver beaux des petits riens et à être parfois surprise. Ce fut le cas pour cette pièce. J'ignore qui a raison et ce n'est pas important. Au fond, ce n'est jamais que deux manières différentes d'avancer dans notre existence. L'important est qu'on y trouve notre compte.
* Pour en revenir à la pièce Vérité&Conséquences, je vous invite grandement à aller la voir. Vous me ferez part de votre opinion. Je salue la démarche créatrice et l'émotion rendue au travers de la scène. Je loue également le formidable travail de l'acteur principal qui porte le texte durant une heure. J'ai, à présent, hâte d'aller découvrir Amazones...
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