24 avril 2009

Faust, de passage à l'UQAM.

Aaah! Le docteur Faust! Quelle légende! Entre sorcellerie et science, au seizième siècle, cet érudit personnage exerce son savoir aux frontières de la magie noire. Son existence n'a jamais été véritablement prouvée: il est parfois associé à un certain Johann Georg Sabellicus, un médecin Allemand qui vécut dans les années 1530. Qu'à cela ne tienne: le mythe est beau, mystérieux à souhait, et porteur d'une belle morale chrétienne, comme on les aimait encore il n'y a pas si longtemps. L'être humain doué d'une intelligence hors du commun, qui veut dépasser ses limites et jouir de sa vie. L'homme qui cède à la tentation du bonheur immédiat et éphèmére plutôt que de souffrir en attendant la félicité éternelle. Le faible qui se repent au seuil de sa mort, effrayé de ce qui l'attend. Bref, l'un des nôtre, tout simplement.

Hier soir, j'ai été assister à une représentation de la vie du Docteur Faustus, d'après l'œuvre de Christopher Marlowe, jouée par les étudiants en théâtre de l'UQAM. Un de mes amis jouait le rôle de Robin. ( Pas le pote de Batman, bien sûr...^-^)Denys Lefebvre, co-directeur de la compagnie de théâtre nouveau genre Tenon Mortaise, était responsable de la mise en scène: la pièce durait deux heures quinze, sans entracte.

-"Ouch! C'est long!"

Certes. Mais en fait, pas du tout! La pièce est passée extrêmement rapidement tant elle était bien jouée et merveilleusement réalisée.

Mr Lefebvre est fameux à Montréal pour s'adonner, depuis 1996, à une forme expérimentale de cet art théâtral. Selon moi, ce n'est pas sans rappeler les mystères du Moyen Âge: ses réalisations allient autant le chant, la danse, les jeux de lumière, la gestuelle et, bien entendu, la déclamation.

Ce que j'ai vu hier soir était digne de professionnels: je ne suis certainement pas une référence en la matière mais j'ai pu assister à de nombreuses représentations en tout genre, à Paris ou à Montréal, et je le soutiens: la pièce d'hier était jouée d'une main de maître. Chaque personnage était polyvalent, dans son jeu, indifférent au public pourtant si proche d'eux (la salle de l'UQAM était, pour le moins, intime). Mon ami brillait dans son rôle: énergique, il entrait pleinement dans son personnage! Le concept de la représentation était également intéressant: afin d'illustrer les différentes facettes des personnalités du Docteur Faust et de Méphisto, chaque personnage était allégorisé par trois acteurs, en permanence sur la scène. Le rendu était excellent. Je mettrais même une mention spéciale à la jeune femme jouant le principal corps de Méphisto: elle était impressionnante par son dynamisme, son regard et sa voix!

Alors, encore une fois, Félicitations à tous! C'était magnifique! Il est dommage que vous n'ayez eu que deux représentations car je suis certaine que vous auriez eu beaucoup de succès à renouveler l'expérience! Pour ma part, je vous suis acquise! Et j'ai bien hâte au prochain spectacle!

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