8 avril 2009

Terre en sursis.

Une fois n'est pas coutume: je vais faire un double post.

En fait, la faute en incombe à Jerem et Céline, qui tiennent un très bon blog, Paris/Bali, que vous pouvez consulter ici. L'un de leurs articles m'a beaucoup touché car il aborde une question qui me perturbe souvent: l'inconscience de notre espèce face aux dégâts, tant humains qu'écologiques, qu'elle provoque. Plus précisèment, leur billet, que je vous invite grandement à lire ici, a pour point de départ une vidéo d'une petite fille Canadienne de 12ans, Melle Severn Suzuki, qui a tenu un discours politiquement incorrect, au nom de l'ECO (Organisation des enfants pour l'environnement), lors du sommet de Rio en 1992.

Melle Severn apparaît comme une enfant très lucide et très alerte sur le monde qui l'entoure. Comme Paris/Bali le montre, elle a eu le milieu favorable à cet éveil de conscience, mais elle a eu le cran de le jeter à la face des quelques décisionnaires, si forts en paroles. Elle a du charisme, de la prestance, et elle exprime sa colère envers ces "grands" qui pensent tout savoir mais qui sont aussi ignorants que des enfants. Aujourd'hui, âgée de 29ans, elle continue son combat.

Il est rassurant de voir que certaines personnes sont décidées à faire bouger le vieux monstre politique qui végéte sur ses lauriers depuis tant de siècles. En revanche, je trouve effrayant que ce doit être une enfant qui secoue la bête pour en faire tomber la poussière. A son âge, j'étais une enfant sombre et pessimiste quant à l'humanité. Pourtant, j'ai passé plus de temps à explorer les bois, à fabriquer des arcs ou à écrire des poêmes noirs qu'à vraiment réfléchir à ce que je pourrai faire pour que tout ne foute pas le camp par petits bouts. Pour qu'une enfant ait une telle conscience du monde, pour que le petit garçon pauvre dont elle parle ait un regard si lucide sur sa situation, c'est que nous, les adultes, nous avons raté notre mission. Nous les avons obligés à grandir trop vite. Nous les avons mis de côté, en pensant qu'ils ne savaient rien puisque ce ne sont que des enfants, et nous leur donnons des leçons de vie... Que nous ne respectons d'ailleurs plus une fois adultes.

Eh bien non. Nous avions tort. La petite nous dépasse tous et nous prouve que nous sommes les vrais enfants.

"Soyons ce que nous faisons et non ce que nous disons".

Elle a raison. S'il reste encore quelque chose à sauver, ce n'est pas la bourse qui nous l'apportera! Tentons de grandir à notre tour. Il est plus que temps...

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