7 avril 2009

Pluie importune.

"On risque autant à croire trop qu'à croire trop peu!", disait Diderot.

Certes. Il a indéniablement raison.

Les premiers rayons du soleil, le chant des oiseaux dans les arbres bourgeonnant, les premières terrasses: tout était pourtant réuni pour me laisser croire que le printemps était bel et bien parmi nous. Avec mon vélo, je retrouvai le bonheur de l'indépendance, loin des bus trop en avance ou qui ne passent simplement pas, indifférente à la chaleur étouffante des métros bondés aux heures de pointe.

Douce illusion: hier, je suis revenue sous une pluie fine, qui mouille pernicieusement, sans en avoir l'air. Mais ce n'était rien comparé à ce matin: de la neige fondue un sept avril, il y a de quoi déprimer! Le pire, c'est que la mère Soleil ne s'arrête pas là: elle enfonce le clou en annonçant que, demain, le manteau blanc de l'hiver recouvrira une fois de plus les trottoirs. J'ai beau trouvé les flocons et la poussière diamantée magnifiques en décembre, voire en février, il n'empêche que, rendue en avril, j'ai plutôt envie de donner un coup de pied dans le thermomètre et de m'enfuir dans un quelconque pays tropical, où les moustiques peuvent vivre plus de trois mois par année sans attraper une fluxion de poitrine! (Est-ce qu'ils ont une poitrine d'ailleurs?)

Bref, tant pis! Je suis orgueilleuse et je me plais à croire que pédaler attirera le soleil! Je vais donc braver les intempéries pour me rendre là où mon destin m'attend.

"Que dîtes-vous? C'est inutile? Je le sais. Mais on ne se bat pas dans l'espoir du succès! Non! Non! C'est bien plus beau lorsque c'est inutile!"(Cyrano de Bergerac, E. Rostand)

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