En période de stress intense, une seule solution: la fuite.
-"Gnê?"
Bon ce n'est pas exactement ça. En fait, le langage fleuri de notre société définit plutôt cet exil par une prise de recul, un ressourcement, un changement d'air. Certes, mais le résultat demeure une fuite indéniable de la ville, des soucis et de ce qui cause notre hypertension. ^_^
Vendredi dernier, mes amis et moi avons chargé la voiture de tout notre matériel de camping et avons pris la route de la Forêt Ouareau. Il s'agit d'un coin de nature, dans la région de Rawdon, un peu au nord de Montréal. A l'instar de tous ces parcs installant des zones de campement tarifées, nous nous sommes retrouvées au milieu des bois, avec pour toute commodité une toilette chimique dans une bécosse en bois. Pour le dépaysement rustique, nous avons été servis. Le lieu était très beau: à proximité d'une rivière, nous étions entourés de chemins de terres, parcourant la forêt de part en part. Le temps était doux, le site était presque désert, l'odeur des pins et le murmure de l'eau nous procuraient la tranquilité enchanteresse d'un coin de paradis: bref, nous étions comblés.
Le bémol à ce bonheur à l'état brut (parce que, faut pas déconner: l'Eden, c'est démodé!) est arrivé sous la forme d'insectes: les moustiques et les moucherons carnivores ne tardèrent pas à s'apercevoir que le diner humain était servi. Lors de nos randonnées dans la forêt, il était impossible de s'arrêter plus de trente secondes sans être entouré d'une multitude de ces parasites affamés, qui se relayaient dans l'extraction industrielle de notre sang. Dès la fin de la première journée, nous arborions chacun une collection plus qu'honorable de plaques et boutons rouges, signes évidents que, quelque part dans les branches, un insecte repus devait dormir comme un bienheureux. Nous avions décidé que le parfum "fumée de feu de camp" serait à l'honneur cette fin de semaine: il avait la vertu d'éloigner nos amies les bêtes et, de fait, de sauver la vie de millions d'entre elles que notre rage aveugle nous incitait à exterminer dans d'atroces souffrances. A la 113e piqûre, je songeai déjà à réorienter ma carrière professionnelle et à inventer une maladie quelconque à injecter aux moustiques, afin qu'ils se voient rapidement couverts de boutons et soumis à une démangeaison incurable...
Le séjour fut agréable malgré tout: tenter d'écraser le maximum d'insectes en vol d'une main est devenu un entraînement à la rapidité. En outre, pour conclure notre exil dans la verte forêt, nous avions décidé de terminer par une après midi à La Source... Ce site est enchanteur tant par les services qu'il propose que par son milieu. Perdu au milieu des bois et des falaises, il offre à ses visiteurs une myriade de bains, chauds et frois, des hamams et des saunas, bref tout ce que quatre jeunes aventuriers, en mal de douche et de confort, ont besoin pour clore une fin de semaine anti-stress! Le principe des bains nordiques est d'alterner les sources de chaleur avec les sources de froid, en intercalant des phases de repos.
Bon... J'avoue ne pas avoir été au plus froid! :p
D'une manière générale, cette fin de semaine a été très agréable. Sortir de la ville, quitter ses soucis l'espace de quelques heures, sont des privilèges précieux. Ils procurent à nos sens tout le calme et le repos dont on a besoin. S'ils ne nous donnent pas les solutions, il permettent malgré tout de se sentir un peu plus léger et un peu plus fort pour affronter notre quotidien... ^_^
-"Gnê?"
Bon ce n'est pas exactement ça. En fait, le langage fleuri de notre société définit plutôt cet exil par une prise de recul, un ressourcement, un changement d'air. Certes, mais le résultat demeure une fuite indéniable de la ville, des soucis et de ce qui cause notre hypertension. ^_^
Vendredi dernier, mes amis et moi avons chargé la voiture de tout notre matériel de camping et avons pris la route de la Forêt Ouareau. Il s'agit d'un coin de nature, dans la région de Rawdon, un peu au nord de Montréal. A l'instar de tous ces parcs installant des zones de campement tarifées, nous nous sommes retrouvées au milieu des bois, avec pour toute commodité une toilette chimique dans une bécosse en bois. Pour le dépaysement rustique, nous avons été servis. Le lieu était très beau: à proximité d'une rivière, nous étions entourés de chemins de terres, parcourant la forêt de part en part. Le temps était doux, le site était presque désert, l'odeur des pins et le murmure de l'eau nous procuraient la tranquilité enchanteresse d'un coin de paradis: bref, nous étions comblés.
Le bémol à ce bonheur à l'état brut (parce que, faut pas déconner: l'Eden, c'est démodé!) est arrivé sous la forme d'insectes: les moustiques et les moucherons carnivores ne tardèrent pas à s'apercevoir que le diner humain était servi. Lors de nos randonnées dans la forêt, il était impossible de s'arrêter plus de trente secondes sans être entouré d'une multitude de ces parasites affamés, qui se relayaient dans l'extraction industrielle de notre sang. Dès la fin de la première journée, nous arborions chacun une collection plus qu'honorable de plaques et boutons rouges, signes évidents que, quelque part dans les branches, un insecte repus devait dormir comme un bienheureux. Nous avions décidé que le parfum "fumée de feu de camp" serait à l'honneur cette fin de semaine: il avait la vertu d'éloigner nos amies les bêtes et, de fait, de sauver la vie de millions d'entre elles que notre rage aveugle nous incitait à exterminer dans d'atroces souffrances. A la 113e piqûre, je songeai déjà à réorienter ma carrière professionnelle et à inventer une maladie quelconque à injecter aux moustiques, afin qu'ils se voient rapidement couverts de boutons et soumis à une démangeaison incurable...
Le séjour fut agréable malgré tout: tenter d'écraser le maximum d'insectes en vol d'une main est devenu un entraînement à la rapidité. En outre, pour conclure notre exil dans la verte forêt, nous avions décidé de terminer par une après midi à La Source... Ce site est enchanteur tant par les services qu'il propose que par son milieu. Perdu au milieu des bois et des falaises, il offre à ses visiteurs une myriade de bains, chauds et frois, des hamams et des saunas, bref tout ce que quatre jeunes aventuriers, en mal de douche et de confort, ont besoin pour clore une fin de semaine anti-stress! Le principe des bains nordiques est d'alterner les sources de chaleur avec les sources de froid, en intercalant des phases de repos.
Bon... J'avoue ne pas avoir été au plus froid! :p
D'une manière générale, cette fin de semaine a été très agréable. Sortir de la ville, quitter ses soucis l'espace de quelques heures, sont des privilèges précieux. Ils procurent à nos sens tout le calme et le repos dont on a besoin. S'ils ne nous donnent pas les solutions, il permettent malgré tout de se sentir un peu plus léger et un peu plus fort pour affronter notre quotidien... ^_^
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