15 février 2009

Maladresse de corps et d'esprit.

Avez-vous déjà eu l'impression de renvoyer une image excessivement désagréable de vous-même auprès de personnes que vous appréciez?

La question est étrange, aussi vais-je m'expliquer:

D'une nature assez sociable, je n'ai généralement aucun problème pour m'intégrer dans n'importe quel groupe ou pour me lier d'amitié avec des personnes très différentes. Depuis quelques semaines, pourtant, je n'y parviens plus. Plus exactement, j'ai le sentiment qu'à chaque fois que j'ouvre la bouche, avec deux personnes en particulier, je me métamorphose en être stupide et niais. Il est vrai que je suis d'une maladresse sans nom: il est donc "normal" que lorsque je sois avec eux, à l'instar de chaque instant de ma vie, je fasse bourde sur bourde, comme me renverser de la paraffine sur une jolie tenue ou encore m'inonder de bière. (Oui, cela m'est arrivé...) Mais ce qui me bouleverse est mon incapacité à avoir une conversation intelligente avec ces personnes.

En deux mots comme en mille, je n'ai aucun sujet de conversation qui me vient à l'esprit, aucune remarque pertinente, aucune question intéressante, alors que je désire sincèrement mieux les connaitre. Lorsqu'enfin j'ai la chance que ces êtres m'adressent la parole, je reste presque sans voix. Je dis des niaiseries et je finis par sourire bêtement parce que ma tête s'est vidée plus rapidement qu'une bouteille de lait percée...

Pourtant, ces personnes sont fascinantes et tellement intéressantes. J'imagine que tout vient de là, d'ailleurs: elles doivent tellement m'intimider que je redeviens la gamine introvertie, muette et désemparée de mon enfance. Cette attitude m'enrage et je tente de me forcer mais pour l'instant, j'échoue à chaque rencontre. De fait, en lieu et place du bonheur sans nuage que devrait me procurer chacun des instants passé avec ces personnes, j'en ressors toujours avec un sentiment mitigé: un mélange de joie, pour les avoir côtoyées quelques instants, pour avoir pu croiser leur regard et écouter leurs paroles, et de tristesse, pour avoir, une fois encore, renvoyé cette image d'enfant idiote et inintéressante.

Vraiment frustrante cette timidité...Pourtant, j'ai toujours envie de les revoir et de passer encore un peu de temps, une minute ou une heure, à les écouter parler, à les regarder vivre et songer:

-"Un jour, je pourrais peut-être avoir le bonheur de compter parmi vos amis..."

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