16 février 2009

Méandres de la pensée.

Enfant, je pensais que l'Université, c'était une affaire de grand, un lieu pour les adultes super cultivés et intelligents. Pour ma part, je voulais inventer la magie et, pour ce faire, parce qu'on n'a rien sans rien, il me fallait devenir laborantine: ben oui! Elle ne va pas apparaître en mélangeant de la poudre de craie et du sang de crapaud! Donc, tout était planifié: à 25ans, je serai l'heureuse détentrice d'un diplôme en magie et une adulte accomplie.

Tiens...Je vais avoir 27 ans dans quelques mois. La magie? Mmh...Est-ce que le scintillement que je peux provoquer en jouant avec des bouts de glace au soleil compte? Non? Zut! Eh bien, je n'ai donc pas inventé la magie. Mon esprit romantique dirait qu'elle existe déjà dans le monde qui nous entoure: il suffit d'y faire attention. Mon côté pragmatique jugerait, quant à lui, que je n'y ai pas mis du mien en suivant des études d'histoire plutôt que de chimie. Une "adulte accomplie"? J'ai bien peur de ne pas l'être non plus. D'ailleurs, comme le chante si joliment Mr Brel, on peut être vieux sans être adulte...Alors, je suis son precepte. ^_^

Bref, en définitive, il semblerait que la vie ait tracé un autre chemin que celui que je pensais prendre. Tant pis: je vais m'adapter. Mais je me demande parfois si je ne me suis pas trompée d'intersection, si je n'ai pas pris le mauvais chemin, faute d'avoir voulu m'arrêter pour regarder une carte. De toute façon, si je n'avais pas pris cette route, je n'aurais pas croisé autant de personnes intéressantes: je me souviens, avec amusement, d'une belle rencontre, un soir de novembre.

C'était il y a une minute, un mois, un an, un siècle...Peu importe. La personne m'avait invitée à prendre un verre dans un bar et j'étais terrorisée à l'idée de n'avoir rien d'intéressant à dire. Finalement, je n'eus pas trop à réfléchir: elle parlait merveilleusement bien et je n'avais qu'à me laisser porter. Bien sûr, je commis une bourde, parce que je ne semble pas capable de ne pas en faire: mus par un sentiment de frayeur irraisonnée, la bougie et son petit réceptacle, empli de paraffine liquide, sursautent et se renversent, répandant le dit liquide sur la table et tout ce qui l'entourait. Par "tout ce qui l'entourait", il faut entendre mes vêtements, ma chaise, le sol...et mon interlocuteur. Une petite anecdote qui me fait encore sourire aujourd'hui, même si, sur le moment, je voulais mourir! ^_^ La personne ne s'est pourtant pas enfuie, comme je le craignais!

Je vais continuer d'avancer sur cette route où j'évolue aujourd'hui. Elle finira bien pas m'amener quelque part.

2 commentaires:

  1. " j'étais terrorisée à l'idée de n'avoir rien d'intéressant à dire "

    Hmmmm. Dans ces cas là, tu peux toujours inventer une histoire. Je ne sais pas. On veut des personnages ? mettons 2 ou 3 cousines. On veut une situation : faisons les courir dans un champ. On veut qu'il se passe quelque chose ? On va bien trouver ...

    Je me souviens que quelqu'un m'a compté une histoire de la sorte. J'en ris encore quand j'y pense.

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  2. Tiens c'est vrai...J'aurais pu faire ça! ;) Surtout que certains "faits vécus" méritent le détour! Je vais y penser pour la prochaine fois! ^_^ Merci du conseil!

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