7 février 2009

Une douleur ineffable...

Il y a des jours, comme aujourd'hui, où la première bourde est de se lever. Après, tout s'enchaîne.

Je me demande depuis combien de temps, je n'avais plus fait de cauchemars à propos de Toi. Quelques mois à peine, peut-être plus quelques semaines...Petit à petit, j'avais mué ma culpabilité en oubli et je me persuadais que l'été dernier n'était qu'un mauvais film.

Mais Tu reviens. Dans quelques jours à peine, Tu seras de nouveau là. Depuis que je l'ai appris, j'ai une boule qui me broie l'estomac. Un mélange de peur et de doute qui pèse le poids d'un cheval mort. J'ignore comment Tu seras. Depuis deux ans que Tu es parti, Tu as du changer. Vas-tu mieux? As-tu encore mal? As-tu encore cette haine inexpliquée envers le monde entier?

Je n'ai pas de nouvelles de Toi depuis ce fameux jour de juin, où j'ai appris en même temps à quel point tu souffrais et à quel point j'avais été aveugle. Cet instant horrible où j'ai lu sur mon écran ton fiel déversé, ta rage sourde, envers tous ceux qui se pensaient proches de toi. Je n'ai jamais pu te réécrire depuis. Quelle ironie, n'est-ce pas? Moi qui suis si prompte à écrire tout et n'importe-quoi, je n'ai même pas pu trouver les mots pour te soulager. Je n'en ai pas eu le courage. Comme si tu avais brisé ce lien qui nous unissait, cette frêle attache qui faisait de nous des frère et sœur. Mais, au fond, tu n'as jamais du penser que nous l'étions n'est-ce pas? Suis-je donc naïve quand je veux...

Mais je m'égare. Tu atterris mercredi et je me demande ce que tu vas faire. J'ai peur de ce que tu cherches. Je m'en veux de t'avoir laissé seul alors que tu avais le plus besoin de nous, mais je ne parviens pas à te pardonner ton égoïsme envers les êtres qui me sont chers. Tu les as brisés par ta haine et ton discours de victime. Tu n'en avais pas le droit. Tu peux déverser ton fiel sur moi, si bon te semble, je vais avoir mal mais je me relèverais. Parce que je n'ai pas besoin de toi pour savoir ce que je suis, ce que nous sommes, et ce que nous valons. Mais tu n'as pas le droit de briser, de renverser d'un revers de main ceux qui ont tout donné pour te permettre d'être toi et d'être libre. Tu as soufflé sur leur cœur un vent de détresse, porteur de larmes, et tu reviens pour en ramasser les fruits.

J'ignore pourquoi tu reviens. Je ne pense pas que tu puisses réparer les pots cassé mais si tu essaies, peut-être que la blessure de certains sera moins vive. En revanche, si tu reviens pour finir d'arracher ce qu'il reste de nous, ce qu'il reste d'eux, sache que tous tes rêves à mon égard s'avéreront.

Tu reviens mercredi. Une boule broie mon estomac, avec toute la lenteur et la douleur d'un cauchemar éveillé...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire