3 juillet 2009

Nouveau Départ.

Vendredi 3 Juillet. Hier soir, j'ai été à une soirée d'au revoir d'un de mes amis Français qui retourne dans son coin de pays. Il était un peu triste de quitter tous ses compagnons: un an à l'étranger équivaut certainement à trois ans dans son bout de ville. Tout est si différent, chaque découverte est un trésor et, parce qu'on sait que tout est éphémère, on profite de tout et partout. Les rencontres sont un peu de bonheur dans un monde trop pressé: il suffit d'un regard, d'une complicité passagère pour bouleverser une vie.

Lorsque nous sommes ailleurs, tout paraît plus beau, plus intense et notre vie prend souvent un tour nouveau. Aussi, hier soir, je comprenais un peu le voile gris qui persistait au fond du regard de mon ami. Bien sûr, on est toujours heureux de retrouver les nôtres, qui nous attendent là bas, de l'autre côté de l'océan. C'est évident. Pourtant, cette impression de laisser des poussières de nous derrière pèse lourdement dans notre cœur. Cette sensation que, quoiqu'il arrive, on abandonne un peu de notre être dans chacun de nos amis, dans la moindre pierre de cette terre d'adoption. C'est là, certainement, l'un des seuls désavantages du voyage: quoiqu'on fasse, ou qu'on aille, on laisse toujours quelqu'un ou quelque chose.

Pour avoir dèjà vécu cette sensation à bien des reprises, je comprends un peu la nostalgie. de mon ami Je ne peux m'empêcher de penser également a la vacuité des conversations post-retour:

-" Et puis, comment c'était?"

En dépit des merveilles vécues, des découvertes et des belles rencontres, la seule réponse qui peut être apportée à cette question est:

-"Bien."

Parce qu'on ne peut rendre ce qui est ineffable. Car il est impossible de transmettre toutes les émotions, toute la beauté d'une tranche de vie ailleurs par des mots. La langue humaine ne peut tout illustrer: elle est capable, parfois, d'apaiser les maux par des mots mais elle ne peut pas rendre les bouts de nous qu'on laisse derrière.

Bon voyage, Ami. Tu as beaucoup de compagnons ici et, peu importe l'avenir, tu as sans doute obtenu plus de richesse que tu n'en auras jamais. C'est là, la beauté des voyages...

Itte Rashaï!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire