1 juillet 2009

Ecriture Cathartique.

Écrire. Voilà certainement la seule chose que j'ai jamais su accomplir sans réellement me poser de questions.

Depuis l'âge de dix ans, je gribouille des textes, je tente des poèmes, j'essaie de laisser libre cours à mon imagination. Tout ce temps, j'ai pu m'adonner à de multiples techniques, de l'écriture automatique à la poésie des chansons. Soyons honnêtes: ce ne fut pas toujours un franc succès. A dire vrai, de toutes les créations que j'ai pu réaliser, très peu sont vraiment dignes d'intérêt. Rien n'est jamais facile: il faut tomber souvent avant de savoir patiner correctement. Il en va de même pour l'écriture. L'un de mes objectifs, de mes rêves devrais-je plutôt dire, est d'écrire des livres pour enfant. Je les trouve magnifiques. Une histoire est un monde à part entière. Un espace privilégié que nous créons nous mêmes, en laissant carte blanche à notre esprit. Une œuvre est un peu le reflet de notre âme.

Pendant longtemps, j'ai écrit pour moi, au sens où je ne laissais personne pénétrer dans mes mondes factices. Mes histoires me permettaient de changer la fin des livres et des films que je trouvais trop tristes ou bien trop peu détaillées. Elles constituaient également un palliatif à mon caractère introverti. Enfant, je dessinais ma pierre tombale et j'imaginais les poèmes qu'on lirait à mon enterrement...

-" Ouch...Euh...ça va sinon?"

Oui, oui, pourquoi? ^_^

Finalement, écrire me permettait d'extérioriser toute la noirceur de mon esprit tout en m'ouvrant les portes d'une vie par procuration. Lorsque j'ai achevé mes premières nouvelles, je les ai empilées dans un coin de ma bibliothèque sans autre but que de les relire de temps en temps. A vrai dire, la première fois qu'une de mes amies m'a conseillée d'envoyer le roman que j'avais écrit à des maisons d'édition, je n'y croyais pas outre mesure. Tant d'auteurs talentueux écrivent chaque année des romans à succès potentiels... J'ai tout de même suivi son conseil. Sans doute espérais-je plus un avis de professionnel qu'une vraie proposition de publication. Le directeur de Gallimard, d'ailleurs, a comblé toutes mes attentes en prenant la peine de m'écrire une lettre manuscrite avec son opinion. C'était vraiment gentil de sa part et je lui en suis très reconnaissante. Par la suite, une maison d'édition me proposa de me publier: j'ignorais alors tous les ennuis que j'aurais avec, du fait de leur manque total de professionnalisme. J'étais trop enthousiaste pour songer à tout ça, d'ailleurs. C'est ainsi que Merveille Humaine a vu le jour...

Sans fausse modestie aucune, ce roman est très très loin d'être bon. Je n'en suis pas particulièrement fière: il s'agit d'une histoire que j'ai écrite lorsque j'avais 15ans et qui manque clairement de maturité. L'histoire est traitée trop rapidement et les personnages sont creux. Mon principal problème avec ce livre est que je ne m'attache pas assez à l'héroïne (pas la drogue bien sûr... :p) et que, comme me l'a fort justement fait remarquer une amie, les protagonistes sont tous trop parfaits dans leur rôle. L'idée de départ n'était pas si mal pourtant: dans un monde en décadence, une partie des hommes décide d'user d'un membre de sa propre espèce pour éradiquer la race humaine, gangrène de la Terre. Pour ce faire, les rebelles enlèvent une adolescente un peu perdue et en font une arme vivante. L'expérience rate et la jeune fille s'enfuit. Le reste du roman est sa quête identitaire en parallèle de sa déshumanisation. J'aime bien l'idée de fond car elle reflète bien l'état d'esprit de mon adolescence. Peut être, un jour, tenterais-je de recommencer l'expérience, avec plus de maturité.

En attendant, je me consacre à d'autres thématiques. Ainsi, Marilou, une amie, m'a proposé un défi enivrant: écrire un conte éducatif pour les jeunes, sur l'environnement. J'ai commencé il y a deux jours et je suis aussi excitée qu'une enfant sur un manège. Je m'amuse et je déborde d'idées. Je veux l'illustrer également. Je suis vraiment heureuse d'avoir cette chance!

Je souhaite écrire encore longtemps. Pour extérioriser, pour rêver, pour faire rêver. Souvent, je rencontre des personnes qui me racontent qu'elles aimeraient écrire mais qu'elles n'en ont pas le courage ou la capacité. J'ai envie de leur dire que le plus important est de commencer. Après, tout coule tout seul... Comme pour tout, comme partout, le plus dur, c'est le premier pas. Mais, une fois franchi,le rêve est à portée. Alors, lancez-vous! ^_^

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