Dans quelle mesure existons-nous vraiment? Est-ce que vivre, au sens biologique du terme, nous autorise à être? Si, quoi que nous fassions, quoi que nous disions, nous ne sommes jamais qu'une ombre dans le regard de nos proches, alors ne sommes-nous pas déjà morts?
Je ne peux m'empêcher de songer à la phrase du monsieur rencontré lors de mon bénévolat aux Restos du Coeur. J'en avais déjà parlé dans mon billet Reflexions d'un jour divers:
-"Ce qui est le plus dur, ce n'est pas le froid. C'est l'indifférence."
Je comprends ce qu'il voulait dire. L'indifférence nie l'existence de chacun. Lorsqu'on n'intéresse plus personne, nous perdons tout sens car nous nous définissions par rapport aux autres. Alors, lorsque celle ci est affichée, de manière parfaitement inconsciente, par les membres les plus proches de vous, la blessure est d'autant plus intense. J'ai fui toute ma vie pour ne pas admettre que je n'étais qu'une ombre pour eux, un être sympathique mais sans intérêt qu'on tolère par habitude. Un être qui se fait dévorer de l'intérieur par l'autre, celle qu'on préfère car plus expansive et joyeuse, en silence, sans un cri. Après tout, personne ne m'a autorisée à avoir ma place dans cette vie et je n'ai jamais eu le cran de la prendre...
Je me demande ce qui m'a le plus pénalisée: mon côté loup solitaire ou mon cynisme. Peu importe. Il est déjà trop tard. J'ai envie de reprendre mon sac à dos et de rejoindre une amie en novembre, dans un coin du monde où personne ne me regardera avec ce regard vide et froid, ces yeux qui montrent plus une résignation à mon existence qu'une réelle envie de la connaître...
L'astre de Râ brille de tous ses feux aujourd'hui. Pourtant, je me sens un peu triste, un brin inutile, un tantinet ratée. Il paraît que la Vie nous donne les lots que nous sommes capables de porter. Certains font tout de même plus mal que d'autres.
Hier soir, mon professeur de kung Fu m'a affirmé qu'il me pensait prête pour l'examen. J'ai senti un peu de chaleur réchauffer mon cœur trop froid. Ces petits riens sont autant de preuve de mon existence, alors j'essaie d'avancer, sans trébucher.
Je ne peux m'empêcher de songer à la phrase du monsieur rencontré lors de mon bénévolat aux Restos du Coeur. J'en avais déjà parlé dans mon billet Reflexions d'un jour divers:
-"Ce qui est le plus dur, ce n'est pas le froid. C'est l'indifférence."
Je comprends ce qu'il voulait dire. L'indifférence nie l'existence de chacun. Lorsqu'on n'intéresse plus personne, nous perdons tout sens car nous nous définissions par rapport aux autres. Alors, lorsque celle ci est affichée, de manière parfaitement inconsciente, par les membres les plus proches de vous, la blessure est d'autant plus intense. J'ai fui toute ma vie pour ne pas admettre que je n'étais qu'une ombre pour eux, un être sympathique mais sans intérêt qu'on tolère par habitude. Un être qui se fait dévorer de l'intérieur par l'autre, celle qu'on préfère car plus expansive et joyeuse, en silence, sans un cri. Après tout, personne ne m'a autorisée à avoir ma place dans cette vie et je n'ai jamais eu le cran de la prendre...
Je me demande ce qui m'a le plus pénalisée: mon côté loup solitaire ou mon cynisme. Peu importe. Il est déjà trop tard. J'ai envie de reprendre mon sac à dos et de rejoindre une amie en novembre, dans un coin du monde où personne ne me regardera avec ce regard vide et froid, ces yeux qui montrent plus une résignation à mon existence qu'une réelle envie de la connaître...
L'astre de Râ brille de tous ses feux aujourd'hui. Pourtant, je me sens un peu triste, un brin inutile, un tantinet ratée. Il paraît que la Vie nous donne les lots que nous sommes capables de porter. Certains font tout de même plus mal que d'autres.
Hier soir, mon professeur de kung Fu m'a affirmé qu'il me pensait prête pour l'examen. J'ai senti un peu de chaleur réchauffer mon cœur trop froid. Ces petits riens sont autant de preuve de mon existence, alors j'essaie d'avancer, sans trébucher.
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