16 août 2009

Réadaptation à la vie Montréalaise.

Bon. Je l'ai demandée, je l'ai eue: la chaleur semble avoir pris ses quartiers d'été à Montréal. Cette moiteur lancinante, qui donne en permanence à notre peau une texture collante, paraît décider à nous faire dégorger toute l'eau que notre corps conserve. Remarquez, je ne vais pas me plaindre: je l'ai réclamée plus souvent qu'à mon tour, quoique cette chaleur n'ait rien à voir avec celle du Sud de la France. Cela donne l'occasion de faire fi de tous nos complexes: il fait trop chaud pour se traîner en jean et en pull sous prétexte qu'on n'a pas le corps de Jessica Alba. ^_^

Hier soir, je me suis rendue à une soirée organisée chez Fujiao. Il faisait doux et le party avait, pour l'essentiel, lieu dans le jardin. Seuls les adeptes de Guitar Hero jouaient à l'intérieur. J'y suis arrivée à 23h, j'ai discuté un peu avec mes amis présents, avant de raccompagner Nadège à son domicile. Ce fut une petite soirée tranquille mais très sympathique.

Le retour à Montréal fut plus difficile qu'à l'ordinaire, tant j'étais partie tourmentée et revenue paisible. Je commence à retrouver mes marques et à me réadapter à la vie Québécoise, à passer du temps, à nouveau, avec mes amis et à apprécier ce que je vis ici. Un de mes amis m'avait un jour dit qu'il ne voulait pas voyager trop longtemps car il craignait de laisser ses compagnons derrière lui, un peu comme son père l'avait fait avec lui du fait de son travail. J'avoue que les voyages font tellement partie de moi que j'avais eu du mal à comprendre son point de vue, sur le coup. Retrospectivement, je songe que ce que j'ai vécu en revenant de France doit avoir un lien avec son message: j'étais triste de laisser mes amis et ma famille derrière moi, même si je sais que je ne les perdrai pas, alors que j'aime retrouver mes camarades d'ici. Viendra le temps où il me faudra faire des choix de vie qui me contraindront à laisser des gens derrière et ce sera sûrement déchirant.

En dépit de ces considérations, je continuerai de voyager et de rencontrer des gens captivants car ce sont des instants qui n'ont pas de prix. Encore une fois, je peux m'identifier au Renard du Petit Prince: je veux être apprivoisée, tout en sachant très bien que je serai un peu triste lorsque mes nouveaux amis ou moi même devrons prendre un autre chemin.

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