19 mai 2009

Fin de semaine des Esprits

Mardi. Une journée de semaine semblable à toutes les autres, certainement, mais qui se veut également le lendemain d'un long week-end. En clair, un mardi imposteur qui cherche à remplacer le désagréable lundi dans son rôle de trouble-fête. Tant pis: il faut bien reprendre un jour le chemin du quotidien afin de conserver aux vacances leur petit côté exaltant.

Vendredi soir, j'ai entamé ma fin de semaine par une soirée avec des amis Kung-Fuiens. Cette petite fête était l'initiative de mon étudiant en théâtre préféré et s'y trouvaient un grand nombre des acteurs de cette magnifique pièce, le Docteur Faust, à laquelle j'ai assisté en avril dernier. C'était très amusant de les voir agir en dehors de la scène. Bon, bien sûr, il fallait s'y attendre: Trop de monde et je me réfugie dans un coin. En clair, je me suis contentée d'observer mon environnement, une bonne partie de la soirée, avec l'étrange sourire de l'homme invisible. On ne se refait pas et il faut croire que j'y trouve un certain plaisir... Qu'à cela ne tienne! La soirée était fort agréable et la nuit particulièrement courte.

-"Pas de grasse matinée?"

Non. Pas le temps pour ça. Le samedi matin, d'autres amis et moi même partions en direction de Saint Félix de Valois.

-"Gnê? C'est où ça?"

Aucune idée. Quelque-part à une heure et demie de Montréal. Max, un de mes amis historiens, dispose d'un chalet en ce site et nous devions tous y passer la fin de semaine de la Reine.

A vrai dire, au prime abord, l'édifice ne paye pas de mine: entre deux grandes maisons de briques, il ressemble à une grande cabane de jardin, malmenée par les intempéries. L'intérieur n'en est pas moins chaleureux. Un petit retour dans le passé le temps d'une fin de semaine: il faut en permanence faire bouillir de l'eau pour la vaisselle, les bains des enfants et autres utilisations. Autant le dire tout de suite: nous n'avons pas brillé par le nombre de douches prises au cours des ces trois derniers jours. Les soirées étaient très agréables: rassemblés autour des musiciens du groupe, nous écoutions les chants tout en discutant de choses et d'autres. Les journées, quant à elles, étaient plus actives: il fallait jouer avec les enfants mais le temps était glacial et la présence de Sieur Courage était indispensable pour mettre le nez dehors. Mon Yankee préféré aimait cette température, sans doute, parce qu'il y passa ses deux jours sans broncher. Personnellement, je limitais au strict minimum mes déplacements à l'extérieur et les nuits étaient plutôt fraîches pour dormir dans des tentes.

Le dernier jour, cependant, le soleil s'est enfin rendu compte que nous étions en vacances et que sa présence serait la bienvenue. Nous étions alors si enthousiastes que nous nous sommes installés dehors sans protection: ma maman serait en colère de voir le coup de soleil que j'arbore.

La fin de semaine fut, en définitive, particulièrement agréable. Un brin rustique, un tantinet joyeuse et conviviale, bref tout ce qu'il faut pour changer d'air et aider les esprits à reprendre des forces. Alors, certes, mardi, tu prends la place de lundi dans ton rôle de rabat-joie mais, au fond, ce n'est pas grave. Car c'est parce que tu existes que nous aprécions les instants où tu n'es pas là. ^_^

Le soleil est encore là ce matin et ses rayons réchauffent mon être. Finalement, rien n'est si dramatique, n'est ce pas?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire