3 novembre 2009

Novembre déprime?

Novembre. On raconte, de ce côté de l'océan, que c'est le mois le plus désagréable de l'automne, voire de l'hiver. En fait, il laisse souvent place à une dépression générale au sein de la population: le ciel est gris, les immeubles sont gris, il pleut une pluie désagréable qui glace les os et pénètre, par un moyen des plus mystérieux, jusqu'aux creux des reins. En un rien de temps, le commun des mortels se retrouve réduit à l'état de Gaspacho et rien que l'idée de marcher pour rejoindre le métro, un coin de rue plus loin, lui paraît moins raisonnable que de tenter l'ascension de l'Everest un lendemain de brosse.

Pour ma part, certes, je grelotte juste à regarder les trottoirs humides de derrière la fenêtre, mais j'échappe encore au besoin irrépressible d'aller me pelotonner dans le coin en bas à gauche de mon lit, sous les couvertures. Je ne sais pas pour combien de temps, par exemple, car j'avoue que j'envie de plus en plus souvent le chat qui, depuis deux semaines, s'applique à s'enfoncer dans le moelleux de l'édredon, avec un air de béatitude quelque peu irritant. Il me vient toujours de sombres pensées mesquines lorsqu'il se met, littéralement, à ronfler à côté de moi. Je me demande si ça flotte, un chat, lorsqu'il choit malencontreusement dans une flaque de boue...

-"..."

Je plaisante, bien sûr...

Donc, la dépression de novembre: mythe ou réalité? Il est évident que le moral n'est pas à son meilleur: la disparition du soleil nous crée une carence marquée en joie de vivre. Peut-être est-ce aussi pour cette raison que certains de mes amis se jettent à corps perdu dans le travail? Après tout, quitte à soupirer, l'œil dans le vague, devant un climat digne de la région du Connemara, autant s'abrutir intelligemment. En outre, s'il nous vient l'idée saugrenue de vouloir nous distraire en arpentant les rues détrempées ou en allant au cinéma, il est devenu impossible d'échapper à la panique générale liée ... à la grippe. Ah! La fameuse grippe H1N1... A écouter les Média, nous devrions commencer tout de suite à ériger des Bunkers et à porter des masques à oxygènes à la journée longue. Après tout, c'est quand même pire que la Peste Bubonique! Enfin... L'épidémie et les millions de morts en moins, mais bon, c'est un détail. Je suis toujours impressionnée par les lavages de cerveau et les campagnes de peur que les gouvernements, peu importe les époques et les raisons, s'appliquent à mener auprès de leur population.

Mais bref: le sujet est trop éculé, trop redondant pour être abordé ici. Revenons donc à nos ovidés: la dépression hivernale. A défaut de pouvoir aller chercher le soleil dans le coin de la planète où il a décidé de prendre ses vacances, je m'applique à trouver de nombreux avantages à ce novembre mal aimé: la parution du tome 9 de De Cape et de Croc, la meilleure bande dessinée du moment, et la sortie du second volet de cette histoire romanesque, tellement à l'eau de rose que je me surprends à redevenir une ado romantique, qu'est Twilight ne sont que des exemples des bons côtés de cet avant-dernier mois de l'année. Et puis, il demeure les petits riens du quotidien: les amis, l'acharnement des cours de Kung Fu, les défaites humiliantes en Volley Ball, les matchs de hockey et la bière. Toutes ces choses qui font que, finalement, la pluie peut ne plus être si froide et le ciel si gris. D'ailleurs, bientôt, ce sera la neige et la poudreuse s'entassant en silence sur nos marches d'immeubles, ce sera les descentes en luge sur le Mont Royal et les glissades inopinées sur les trottoirs glacés. Alors, le gris du ciel se reflétant sur notre âme n'est plus que la prémisse de l'éclat diamanté qui nous attend: un genre de sas de décompression pour que nous soyons presque heureux d'amorcer les quatre ou cinq mois de neige! La Nature est bien faite, quand même... ;)

Force et Honneur, gang!

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