21 mai 2011

De l'utilité de Facebook, vingt ans plus tard!

J'ai peut-être enfin trouvé l'utilité de Facebook. J'avais un ami lorsque j'étais enfant avec qui je prenais mes cours de solfège à l'école de musique. Nos parents se fréquentaient et, du coup, nous nous voyions régulièrement. Nous avions aux alentours de dix ans. Et puis, j'ai lamentablement échoué mon examen de piano: d'après le directeur de l'école, je n'avais aucun sens du rythme. À bien y réfléchir, ça n'a pas vraiment changé. Invariablement, je suis à contre-temps de toutes les musiques du monde. Bref. Mon renvoi de l'école et le fait que mes parents voyaient de moins en moins les siens ont fait que mon ami et moi, nous nous sommes un peu perdus de vue. Faut dire que dès l'instant où je suis entrée au collège, j'ai eu la bougeotte: j'ai changé d'établissement et de ville au moins trois fois jusqu'à la fin de mon lycée. Ce n'était pas la situation idéale pour conserver des liens solides avec mes amis.

Or, il y a quelques mois de cela, parmi les suggestions d'amis de Facebook, généralement pénibles car il s'agit toujours de vagues connaissances ou de sinistres inconnus, je l'ai retrouvé. Il se trouve que nous avions quelques amis d'enfance en commun. Je l'ai donc ajouté à mon cercle privilégié d'amis virtuels! ;) Bien-sûr, retrouver quelqu'un sur Internet, ce n'est pas comme le rencontrer en vrai. Pour peu que l'un des deux ne soit pas très porté sur le monde merveilleux de l'Internet, nous n'avons que le strict minimum des informations le concernant. D'ailleurs, mon ami est, dans ce domaine, à l'opposé de tous ceux qui écrivent le moindre de leurs étérnuements dans leurs statuts. Pourtant, lundi dernier, il prit la peine de mettre à jour ses informations: "Live from Montréal", qu'il écrivit innocemment. Là, j'ai eu un instant de doute. C'est vrai, quoi, y a un Montréal dans le Gers aussi. Dans le doute, j'ai tout de même posé la question : "Montréal, comme dans Montréal, Canada?" Eh bien oui. Il était venu avec sa douce visiter la contrée des neiges éternelles (enfin, depuis quelques semaines, on pourrait peut-être dire des pluies dilluviennes, mais c'est une autre question). Nous avons donc pu profiter de l'occasion pour nous retrouver vraiment, pour la première fois depuis presque vingt ans. C'est quelque-chose, quand même. 

Voilà. C'est certainement là, le principal intérêt de Facebook. Pour ceux qui se perdent de vue et qui ne sont pas très portés sur la correspondance, quelque soit sa forme, le "réseau social" permet de garder des liens ténus en dormance, jusqu'au moment où, enfin, deux amis pourront se retrouver à nouveau, en chair et en os, autour d'une pinte de bière. Rien que pour ces rares instants, cela vaut le coup de supporter les incessants messages non désirés sur notre "mur" et de se sentir dans la peau d'un mouton parmi tant d'autres, en ce bas monde.

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