9 août 2010

Facebook: le mythe de l'avaleur de temps.

Alors que je passe actuellement toutes mes journées ( au sens large! C'est à dire qu'elles débordent un peu sur l'aube et un tantinet sur la soirée) sur ma thèse, quelque peu angoissée à la perspective de ne pas remplir mes engagements dans les temps, je me souviens avec un brin de nostalgie amusée d'une discussion précédemment eue avec mon Yankee préféré, il y a déjà quelques mois. Mon ami, souffrant d'une allergie incurable aux joujoux du web moderne, principalement au très populaire Facebook, m'avait soumis un article accusant ce type de site de grignoter le temps de ses adeptes. En gros, le dit article soutenait que tout le temps que les Facebookiens passaient sur leur page était du temps retranché à d'autres activités cybernétiques ou ludiques, telles que le blog, le courriel, la lecture de la presse ou la confection de tasses en terre cuite. 

A l'époque, je m'étais étonnée de ce raisonnement car, fondamentalement, sur Facebook, mis à part mettre à jour son statut à chaque fois qu'on réalise un petit exploit digne d'être connu, selon nous, publier des photos de nos vacances à Perpette-Les-Bains une fois par an et jouer à Tétris en ligne, il n'y a pas de quoi passer des heures "actives" dessus. Je précise "actives" car je pense qu'une nuance doit être apportée quant à l'usage de Facebook: fondamentalement, si l'on se base sur le temps où ma page Facebook est ouverte, je ne dois pas être loin de de la dépendance. Et pour cause, travaillant sur ma thèse, donc sur mon ordinateur, j'ai la fenêtre ouverte en permanence, aux côtés de ma boîte mail. Mais je n'y suis pas plus ou moins active que la dite boîte mail. Je veux dire: l'avoir ouverte est pratique car je peux prendre connaissance immédiatement des messages qui me concernent, comme pour ma messagerie, mais cela ne signifie pas que je suis engagée dans une partie de douze heures de Tétris. Facebook n'est, ni plus ni moins, qu'une plateforme de communication en temps réel qui permet de communiquer avec plusieurs personnes à la fois d'une manière plus originale que le simple mail. A mon sens en tout cas. Sorti de là, je vois mal comment on pourrait véritablement avoir une dépendance à ce site qui nous ferait oublier toutes nos passions. Clairement, je ne me suis jamais dit: tiens, je n'ai pas le temps de lire ce livre, je dois aller voir si mes "amis Facebook" ont des mises à jour! De la même manière, l'utilisation que j'ai de ce site n'a rien à voir avec ce que je peux écrire sur mon blog... De fait, je ne peux que m'étonner de ce type de raisonnement. Ce n'est pas parce qu'on mange un yaourt qu'on ne voudra pas de pommes, me semble! (Et oui, pour répondre à mon Yankee préféré, je viens d'inventer cette phrase! ;) )

Bref, pourquoi parler de ça plus de deux mois après le débat? Eh bien, alors que je suis sur le point de me métamorphoser en clavier d'ordinateur et que mes yeux sont sur le bord de quitter le navire, las de regarder défiler des pages de texte à la recherche d'une erreur, je souris en repensant au point de l'auteur de l'article. S'il veut savoir ce qui m'empêche de me consacrer à mes autres passions, le philosophe du web, je pourrais le rassurer immédiatement: ce n'est point Facebook, mon avaleur de temps, c'est ma thèse. Clairement.

Bon. "Back to Work" comme dit mon Yankee préféré! ;)

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