Notez que j'ai bien écrit "certains Religieux" et non "Religions". Car, fondamentalement, l'être humain a toujours eu besoin de se rattacher à une croyance mystique quelconque pour trouver un sens à son existence alors ce n'est pas, à proprement parler, les "Religions" en elles-mêmes qui me filent des nausées mais bien ceux qui se pensent leurs intermédiaires privilégiés. Les Religieux les plus bruyants, c'est comme une forme avancée de la Gangrène: si tu leur laisse un espace d'expression, ils contaminent tout, creusant des plaies purulentes sur ceux qui les entourent et grattant la croûte pour être sûrs que ça fasse mal jusqu'à la dernière seconde de vie. Les Religieux, c'est l'image floue de la fin de l'humanité, c'est sa laideur et son goût âcre d'hypocrisie. Ce sont les Messies des plus grandes sectes non reconnues dans ce Monde, qui nous attirent inéluctablement vers l'abysse profonde de l'Apocalypse, sourire aux lèvres.
-"Wow. Un peu violent, comme discours, non?"
Vous trouvez? Je répète que je parle des représentants de la Religion, pas de la croyance en elle-même. Celle-ci, c'est l'affaire de chacun et qu'un Quidam croie en Dieu, Allah, Bouddha, ou le Lutin des Bois, c'est son droit le plus strict. Ce qui me tarabuste, me donne envie d'écrire des longues lettres d'insultes et de réclamer la Fin du Monde, ce sont les Beaux Parleurs, les pontes de leur Religion, les chefs d'une guerre qu'ils mènent bien au chaud derrière leurs millions de fidèles, prêts à mourir pour eux, bref cette poignée de Tout-Puissant qui parlent trop fort. Je ne peux pas croire que ces intégristes, trop souvent détenteur de pouvoir par le fait même qu'ils ont les Média pour terrain de jeu, croient vraiment au quart de la moitié de ce qu'ils disent sur leur Dieu omnipotent. S'ils y croyaient vraiment, ils flipperaient à mort devant la Vengeance Divine. Car aucun Dieu n'est assez égocentrique pour demander à des millions de gens d'en massacrer d'autres, de faire preuve d'intolérance et d'abus de pouvoir, de piétiner les Femmes et d'endoctriner des enfants. (En dépit des apparences actuelles, vous remarquerez que ces propos s'appliquent autant à l'Islam intégriste qu'à la Chrétienté conservatrice! Les deux se rejoignent dans leurs inepties. Un point commun qui devrait les rapprocher!) Si tel était le cas, Dieu ne serait pas un Dieu: ce serait un Homme.
Aujourd'hui, Barack Obama, président des Etats-Unis, essaie de parer au plus pressé dans un pays où tout semble s'écrouler par petit bout. La tâche est ardue, surtout que, comme partout dans le monde, les peuples semblent avoir oublié l'Histoire et se laissent aller à des penchants xénophobes et protectionnistes. Comme nous vivons dans un monde moderne et civilisé (Ahah!), nous pourrions croire que les Religieux s'en tiendraient à leur rôle de diffusion de la paix et de la tolérance, de l'Amour (Jésus, Dieu de l'Amour! (Re Ahah!)) comme ils aiment tant se vanter d'être. Eh bien non! Histoire de montrer que les fanatiques évangéliques chrétiens peuvent être aussi stupides que les Terroristes musulmans, un petit groupe de Floride, mené par le pasteur Terry Jones, projette de brûler des exemplaires du Coran le 11 septembre prochain. Aha! Vengeance! L'ère des autodafés n'est pas terminée! A eux, gentils chrétiens, le privilège de bafouer la Religion d'un autre pour montrer qu'ils sont les meilleurs, les plus beaux, ceux qui ont la Vérité!!!! Voilà que le président des Etats-Unis doit aussi régler des querelles de cours d'école, qui pourraient avoir de lourdes conséquences.
Ben moi, ça me laisse pantoise. En fait, je devrais plutôt dire: "triste et dégoûtée!". Je veux dire, là, c'est plus de l'Hypocrisie, c'est prendre les gens pour des imbéciles. Qu'ils ne viennent pas nous vanter les mérites du Dieu de l'Amour et de la Tolérance, de son fils qui tend l'autre joue lorsqu'on lui donne une claque et qui sait respecter Autrui, alors qu'ils répondent à un acte de barbarie par un acte de barbarie. Surtout qu'ils remuent les sujets polémiques, ces grands parmi les grands, en sachant pertinemment que ce ne sont pas eux, à l'abri dans leur coin des Etats-Unis qui vont pâtir des conséquences. Noooon! Ça se saurait si des courageux existaient parmi cette variante des Religieux. Leur rôle, c'est de semer la zizanie et la mésentente, histoire qu'on aille plus vite de l'autre bord nous rendre compte qu'en fait, il n'y a rien. Ou, en tout cas, s'il y a quelque chose, "les plus fidèles parmi les fidèles" des Religieux d'Ici-Bas ne seront sûrement pas les mieux reçus. S'ils vont au Paradis, je préfère l'Enfer, merci de la proposition!
Alors, bien-sûr, je tire à boulets rouges sur une certaine catégorie de Religieux. Il existe des curés, des pasteurs ou des Imam (et autres chefs religieux) qui croient vraiment en leur idéal de tolérance et de paix et qui désapprouvent ouvertement ceux qui salissent ainsi leur Religion, par le biais d'attentats ou d'actions puériles. Bien sûr. Ils sont même, certainement, majoritaires, comparés aux fanatiques. Mais ce sont rarement eux qu'on entend le plus, malheureusement, et ce sont encore moins eux qui détiennent le pouvoir. La puissance semble revenir à ceux qui n'ont aucune idée de ce qu'est leur propre Religion et qui font de l'intolérance, leur Crédo. Dans cette catégorie, je range aussi bien ceux qui endoctrinent des enfants pour aller se faire exploser sur une place publique que ceux qui accordent une reconnaissance internationale à Monseigneur Ouellet, le faisant boss des Cardinaux à Rome, alors que celui-ci symbolise l'irrespect d'Autrui dans toute sa puissance. (On se rappellera tous, avec une pointe au cœur, le dernier discours de cet homme, assurant que même en cas de viol, la femme ne devait pas se faire avorter. L'avortement est un crime digne d'excommunication mais pas le viol. C'est Jésus qui doit se retourner dans sa tombe, tiens!). Ça, ça me dégoûte.
Mon Yankee préféré me faisait remarquer que parler des inepties de ce pasteur en Floride revenait à lui faire de la publicité. Pour lui, "un Kick-dog qui jappe fort reste un kick-dog" et il n'obtient du pouvoir que et parce que les média et les blogs en parlent. Certes. Ce point est tout à fait valable mais on pourrait aussi lui opposer celui-ci: est-ce qu'ignorer sans condamner un acte n'est pas une forme de consentement? Je veux dire: certes, ce Terry Jones sera connu après avoir soulevé l'ire de tous les média du monde mais en sera-t-il plus populaire? La liberté de chacun s'arrête là où commence celle des autres. Je ne me sentirais pas à l'aise de ne pas dénoncer un acte que je réprouve, quelle que soit ma tribune (blog, conversations entre amis, article, ...). Mais je reconnais que cela revient à accroître la force de celui qui "jappe fort". A voir.
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