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18 novembre 2012

L'intolérance des fanatiques: la plaie de nos sociétés!

Comme quoi, il faut parfois attendre la goutte qui fait déborder le vase pour retrouver l'envie de protester! J'étais déjà outrée que certains se pensent suffisamment géniaux dans leur vie pour ne pas hésiter à raconter un paquet d'inepties dans les journaux concernant le mariage homosexuel. Je pensais qu'on leur accordait trop d'importance et que c'était le genre d'ignares intégristes qui passaient leur vie à aligner les phrases chocs et rétrogrades. Du coup, je n'étais pas trop choquée qu'ils organisent une manifestation contre le projet de loi - quitte à adhérer sans recul à tout ce que dit un monarque dans sa tour d'ivoire, qui prétend faire voeu de pauvreté en mangeant dans des assiettes en or, il ne faut pas avoir peur du ridicule. Personnellement, je trouve ça pathétique, en 2012 et en France, d'avoir encore des gens qui se préoccupent de la sexualité des autres avant même de balayer devant leur porte. 

C'est tout de même assez ironique d'entendre des Catholiques associer homosexualité et pédophilie lorsqu'on sait tous les abus que leurs représentants religieux ont fait subir à des milliers de jeunes enfants. Et je ne parle même pas des pensionnats autochtones des années 1970 au Canada, où les religieux catholiques ont fait preuve d'une brutalité sans bornes à l'égard de leurs élèves...Mais que voulez-vous? On est toujours plus prompts à critiquer Autrui qu'à se regarder dans un miroir et assumer ses propres failles. Entendons-nous bien: ce n'est pas tant les adeptes de Jésus qui me gênent que ceux du clergé. On peut être catholique et désavouer cette élite religieuse qui se gargarise dans ses bonnes intentions et détruit des peuples entiers par son prosélytisme et ses abus. Ceux là n'ont certainement pas grand chose à voir avec des associations telles que Civitas. Parce qu'ils ont compris que, de la même manière que le Coran n'a jamais autorisé le massacre d'innocents, la Bible n'a pas plus pris position sur les moeurs de nos sociétés modernes. Ce sont les intermédiaires, les hommes, qui en font une interprétation arriérée, conforme à leurs idées rétrogrades, fermées, abusives et stupides. 

Civitas a donc organisé une manifestation réunissant quelques milliers de militants pour empêcher le mariage homosexuel. Pour fêter ça, certains manifestants ont tablassé des journalistes et militantes féministes: parce que, c'est bien connu, quand quelque-chose ne te convient pas, tu te dois de le rouer de coups en meute pour lui prouver à quel point ton cerveau n'a pas beaucoup évolué depuis le temps des hommes de Cro-Magnons. Tu n'as pas de réels arguments à opposer à une idée mais tu as quatre gros copains? Pas de problème. Tu n'as qu'à frapper très fort et t'auras pas besoin d'utiliser du jus de cerveau inutilement. Difficile à croire que ce genre de comportement s'observe encore en 2012, dans un pays dit "civilisé". 

Qu'on soit pour ou contre le Mariage homosexuel est une chose - quoique, à mon sens, ce débat n'a pas lieu d'être tellement cela ne regarde que les personnes concernées et non les bien-pensants - mais que l'on se serve de ses opinions pour tabasser ceux qui ne sont pas d'accord, c'est une insulte à la Démocratie et à la République. C'est vouloir pouvoir exprimer ses idées rétrogrades sous le couvert de la liberté d'expression en refusant ostensiblement ce droit fondamental aux autres. Bref, c'est ne même pas mériter de vivre dans un pays de droits. Personnellement, ça me donne envie de vomir. Certains jours, j'aimerais qu'ils aient raison, ces fanatiques, et qu'il y ait vraiment un Dieu après la mort. Juste pour qu'ils se voient fermer la porte de leur Paradis au nez et qu'ils aient une éternité de tourments pour avoir présenté l'intolérance et la haine comme la bannière du dit Dieu durant toute leur vie. Juste pour qu'ils se rendent compte de l'hypocrisie de leur existence. 

21 janvier 2011

La mémoire du Monde sans mémoire.

Le monde a mal. Pas seulement la Terre, le monde dans son entier, avec ses populations et ses espoirs. Lorsqu'on étudie en Histoire, c'est un peu comme lire un roman : on pleure en découvrant les horreurs de la guerre ou de la famine, on rit en s'apercevant que les Rois de France étaient presque tous des nains, on est ému de partager, l'espace de quelques lignes, les idéaux de grands hommes comme Martin Luther King ou Ghandi. Ou les fondateurs de l'Europe. Je suis sans doute étrange mais j'étais toute chamboulée lorsque, encore au lycée, j'ai découvert cette poignée d'hommes, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, bien décidés à s'unir envers et contre tout pour que cette "der des der" là le soit pour de vrai. C'était un peu la fin heureuse d'une histoire chaotique. Ces quelques êtres humains qui, après avoir contemplé l'Horreur dont était capable leur propre espèce, se sont jurés de tout mettre en oeuvre pour que jamais pareil massacre ne se reproduise. Jamais.Jamais.

...
Jusqu'à aujourd'hui, peut-être. Une fois encore, notre espèce brille par ses trous de mémoire et sa bêtise. Aujourd'hui, comme dans les années 1930, l'extrême droite connaît de beaux jours, tant en Europe qu'ailleurs. La xénophobie se complaît dans le refrain anti-islamiste et trouve partout de quoi faire gras. Ceux qui s'y adonnent prétextent que ce n'est pas vraiment du racisme ou de l'anti-étranger, comme autrefois, mais bien une réaction à la violence permanente liée à l'immigration. À ces gens-là, il serait facile de leur répondre que ce n'est pas l'immigration, le problème, puisque nous en sommes tous issus, (que ce soit nos parents ou nos arrières-grands-parents, il n'existe plus de Gaulois et l'Amérique est, sans conteste, la terre d'immigration par excellence) mais bien l'intégration. La violence n'est jamais qu'une réaction à la misère: il n'y a qu'à prendre certains pays d'Amérique du Sud. Les quartiers mal famés ne sont pas des coins d'étrangers mais bien des endroits où on empile les pauvres en attendant le miracle qui les sortira peut-être de leur état de pauvreté. En France et n'importe où ailleurs, c'est pareil. Le problème, c'est que ce sont souvent les immigrants qui pâtissent les premiers des situations économiques difficiles, et la misère est un cercle vicieux dont il est malaisé de se défaire. Mais bref, si l'on pouvait raisonner avec les xénophobes, ils n'existeraient plus, j'imagine.

Ce que je trouve le plus malheureux, c'est la descente aux Enfers de l'Europe, entraînée par cette poussée nationaliste. Comme si la France seule se transformerait en Paradis Terrestre, sans chômage ni misère. C'est bien connu : un contre tous, c'est gagné d'avance... Les pires de tous ces êtres à la mémoire courte, ce sont sûrement ceux qui appartiennent à ce mouvement qui s'appelle Dies Irae. Ceux-là, ils s'organisent comme des sectes pour répandre leur fiel anti-étranger, anti-Etat, anti-tout à tous les niveaux de la société. Ils ont même leurs propres écoles, où les professeurs d'Histoire racontent, sans sourciller, que l'Holocauste n'a pas vraiment existé, que Pétain était un héros et que les Nazis auraient dû rester en France. Des professeurs d'Histoire. C'est à dire les gardiens de la mémoire des peuples, ceux qui doivent empêcher que les jeunes oublient que l'Intolérance est la mère de la destruction. Ça me file des nausées. L'autre jour, à la télévision, ils passaient un reportage sur cette organisation et j'avais envie de pleurer à chaque propos suintant la haine et la violence. C'était un peu comme regarder quelqu'un marcher vers un précipice en souriant, indifférent à nos cris, persuadé qu'il sait où il va. J'entends les cris de l'Europe qui se déchire, j'assiste à la fin d'un monde par les mêmes, exactement les mêmes, chemins qu'autrefois et je reste là, avec mes espoirs déçus et mes larmes. Je me rappelle qu'un jour, quelques hommes ont voulu empêcher ça et je me demande s'ils ont mal, eux aussi, là où ils sont.Mon Yankee préféré me disait l'autre jour que c'était justement dans ces moments-là qu'il avait l'impression de servir à quelque chose: parce qu'il était un de ces détenteurs de nos mémoires. Il a raison. Mais, parfois, j'ai l'impression que nous sommes comme des vieilles personnes, trop vieilles pour qu'on écoute "ce que nos vieilles mains racontent". Alors, on reste seuls avec notre mémoire dont plus personne ne veut.

Le monde a mal. Le monde a mal et moi aussi. 

8 septembre 2010

De la bêtise infinie de certains Religieux!

Notez que j'ai bien écrit "certains Religieux" et non "Religions". Car, fondamentalement, l'être humain a toujours eu besoin de se rattacher à une croyance mystique quelconque pour trouver un sens à son existence alors ce n'est pas, à proprement parler, les "Religions" en elles-mêmes qui me filent des nausées mais bien ceux qui se pensent leurs intermédiaires privilégiés. Les Religieux les plus bruyants, c'est comme une forme avancée de la Gangrène: si tu leur laisse un espace d'expression, ils contaminent tout, creusant des plaies purulentes sur ceux qui les entourent et grattant la croûte pour être sûrs que ça fasse mal jusqu'à la dernière seconde de vie. Les Religieux, c'est l'image floue de la fin de l'humanité, c'est sa laideur et son goût âcre d'hypocrisie. Ce sont les Messies des plus grandes sectes non reconnues dans ce Monde, qui nous attirent inéluctablement vers l'abysse profonde de l'Apocalypse, sourire aux lèvres. 

-"Wow. Un peu violent, comme discours, non?"

Vous trouvez? Je répète que je parle des représentants de la Religion, pas de la croyance en elle-même. Celle-ci, c'est l'affaire de chacun et qu'un Quidam croie en Dieu, Allah, Bouddha, ou le Lutin des Bois, c'est son droit le plus strict. Ce qui me tarabuste, me donne envie d'écrire des longues lettres d'insultes et de réclamer la Fin du Monde, ce sont les Beaux Parleurs, les pontes de leur Religion, les chefs d'une guerre qu'ils mènent bien au chaud derrière leurs millions de fidèles, prêts à mourir pour eux, bref cette poignée de Tout-Puissant qui parlent trop fort. Je ne peux pas croire que ces intégristes, trop souvent détenteur de pouvoir par le fait même qu'ils ont les Média pour terrain de jeu, croient vraiment au quart de la moitié de ce qu'ils disent sur leur Dieu omnipotent. S'ils y croyaient vraiment, ils flipperaient à mort devant la Vengeance Divine. Car aucun Dieu n'est assez égocentrique pour demander à des millions de gens d'en massacrer d'autres, de faire preuve d'intolérance et d'abus de pouvoir, de piétiner les Femmes et d'endoctriner des enfants. (En dépit des apparences actuelles, vous remarquerez que ces propos s'appliquent autant à l'Islam intégriste qu'à la Chrétienté conservatrice! Les deux se rejoignent dans leurs inepties. Un point commun qui devrait les rapprocher!) Si tel était le cas, Dieu ne serait pas un Dieu: ce serait un Homme. 

Aujourd'hui, Barack Obama, président des Etats-Unis, essaie de parer au plus pressé dans un pays où tout semble s'écrouler par petit bout. La tâche est ardue, surtout que, comme partout dans le monde, les peuples semblent avoir oublié l'Histoire et se laissent aller à des penchants xénophobes et protectionnistes. Comme nous vivons dans un monde moderne et civilisé (Ahah!), nous pourrions croire que les Religieux s'en tiendraient à leur rôle de diffusion de la paix et de la tolérance, de l'Amour (Jésus, Dieu de l'Amour! (Re Ahah!)) comme ils aiment tant se vanter d'être. Eh bien non! Histoire de montrer que les fanatiques évangéliques chrétiens peuvent être aussi stupides que les Terroristes musulmans, un petit groupe de Floride, mené par le pasteur Terry Jones, projette de brûler des exemplaires du Coran le 11 septembre prochain. Aha! Vengeance! L'ère des autodafés n'est pas terminée! A eux, gentils chrétiens, le privilège de bafouer la Religion d'un autre pour montrer qu'ils sont les meilleurs, les plus beaux, ceux qui ont la Vérité!!!! Voilà que le président des Etats-Unis doit aussi régler des querelles de cours d'école, qui pourraient avoir de lourdes conséquences.

Ben moi, ça me laisse pantoise. En fait, je devrais plutôt dire: "triste et dégoûtée!". Je veux dire, là, c'est plus de l'Hypocrisie, c'est prendre les gens pour des imbéciles. Qu'ils ne viennent pas nous vanter les mérites du Dieu de l'Amour et de la Tolérance, de son fils qui tend l'autre joue lorsqu'on lui donne une claque et qui sait respecter Autrui, alors qu'ils répondent à un acte de barbarie par un acte de barbarie. Surtout qu'ils remuent les sujets polémiques, ces grands parmi les grands, en sachant pertinemment que ce ne sont pas eux, à l'abri dans leur coin des Etats-Unis qui vont pâtir des conséquences. Noooon! Ça se saurait si des courageux existaient parmi cette variante des Religieux. Leur rôle, c'est de semer la zizanie et la mésentente, histoire qu'on aille plus vite de l'autre bord nous rendre compte qu'en fait, il n'y a rien. Ou, en tout cas, s'il y a quelque chose, "les plus fidèles parmi les fidèles" des Religieux d'Ici-Bas ne seront sûrement pas les mieux reçus. S'ils vont au Paradis, je préfère l'Enfer, merci de la proposition!

Alors, bien-sûr, je tire à boulets rouges sur une certaine catégorie de Religieux. Il existe des curés, des pasteurs ou des Imam (et autres chefs religieux) qui croient vraiment en leur idéal de tolérance et de paix et qui désapprouvent ouvertement ceux qui salissent ainsi leur Religion, par le biais d'attentats ou d'actions puériles. Bien sûr. Ils sont même, certainement, majoritaires, comparés aux fanatiques. Mais ce sont rarement eux qu'on entend le plus, malheureusement, et ce sont encore moins eux qui détiennent le pouvoir. La puissance semble revenir à ceux qui n'ont aucune idée de ce qu'est leur propre Religion et qui font de l'intolérance, leur Crédo. Dans cette catégorie, je range aussi bien ceux qui endoctrinent des enfants pour aller se faire exploser sur une place publique que ceux qui accordent une reconnaissance internationale à Monseigneur Ouellet, le faisant boss des Cardinaux à Rome, alors que celui-ci symbolise l'irrespect d'Autrui dans toute sa puissance. (On se rappellera tous, avec une pointe au cœur, le dernier discours de cet homme, assurant que même en cas de viol, la femme ne devait pas se faire avorter. L'avortement est un crime digne d'excommunication mais pas le viol. C'est Jésus qui doit se retourner dans sa tombe, tiens!). Ça, ça me dégoûte.