13 juillet 2010

Il était une fois Paul le Poulpe...

Je ne résiste pas à faire une petite sortie sur l'histoire ô combien tragique de Paul le Poulpe, la pythie des temps modernes. Tragique, oui Messieurs-Dames, car nous parlons ici d'un innocent mollusque coulant des jours paisibles dans un aquarium, quelque part en Allemagne, jusqu'à ce qu'un gardien, probablement frustré de devoir veiller au bien-être de ce rouge tas de tentacules plutôt que d'encourager son équipe en pleine coupe du monde, décide de faire de lui un pro des jeux de hasard. Car il a bien fallu que quelqu'un se dise:

-"Tiens, je vais coller les drapeaux des adversaires de l'Allemagne sur des boites en plastique, puis je vais les garnir de moules avant de laisser choisir Paulo! S'il se trompe, je lui coupe une tentacule mais s'il réussit, il pourra faire une indigestion de moules d'ici la fin de la coupe du monde!"

Bon. A mon avis, Paulo doit avoir des nausées, désormais, dès qu'il croise une moule sur sa route. Qu'à cela ne tienne! Le mondial est terminé, le père Poulpe peut suivre un régime draconien jusqu'au prochain tournoi. Enfin, s'il survit jusque là. A vrai dire, je n'ai aucune idée de la durée de vie d'un poulpe en captivité. D'ailleurs, jusqu'à cet épisode, je pensais que les mollusques servaient principalement à garnir les soupes de poissons ou à flotter avec nonchalance dans les grandes étendues bleues (je parle de mers ou d'océan et non d'une marée de Shtroumpfs!). Ça a l'air que le poulpe sert aussi à émettre des pronostics sur les matchs de football. Remarquez, il a l'avantage du gars des émissions de sport (il pronostique) sans les désavantages (il ne parle pas.). Finalement, il a tout pour plaire, Paul le Poulpe. Là où il doit se mordre les doigts (enfin, les tentacules), c'est qu'il n'a pas pu signer son billet de loterie: et pouf! Adieu les 19850 euros qu'il aurait pu gagner grâce à ses prévisions! Adieu vacances dans les Abysses, Adieu belles poulpettes, Adieu vie oisive...Euh si, ça c'est bon! Après tout, il vit dans un aquarium! 

Des rumeurs courent sur son possible rachat, par un mystérieux mécène, la modique somme de 40 000euros. Pour un poulpe. Globalement, le prix d'une petite maison. Pour un poulpe. Notez, personnellement, je n'y vois pas d'inconvénient: une fois mort, il doit avoir le goût des moules après la quantité qu'il a mangée. N'empêche: 40 000euros pour une moule géante avec des tentacules...

Bref, Paulo a fini sa job pour cette année et pendant que les journaux allemands multiplient les recettes de Poulpe et que le ministre espagnol plaisante sur la possible protection du mollusque par une équipe spéciale,  tout le monde oublie le fameux gardien frustré du début. Vous ne pensez pas qu'il doit se mordre les doigts, lui aussi (au moins, il peut!), de ne pas avoir gardé pour lui le secret des talents du poulpe? Il s'en serait fait du cash! Au lieu de ça, ben, il continue de filer des moules au père Paul dans son aquarium... Quelle histoire tragique! ^-^

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire