Affichage des articles dont le libellé est échange. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est échange. Afficher tous les articles

12 juillet 2012

Mariage joyeux, Mariage heureux!

Le temps passe et les oublis et petits moments de nostalgie liés au mariage s'estompent pour ne laisser place qu'aux beaux souvenirs. Du coup, je dois refaire un billet pour rendre plus en détails les joies de cette très belle journée car mon dernier billet ne laisse pas vraiment deviner à quel point c'était un moment heureux de partage et d'amitié. J'ai même fait de la peine à Jules car, en utilisant comme à mon habitude mon écriture catharsis, j'ai eu l'air de dévaloriser notre mariage et la fête - ce qui évidemment n'était pas mon objectif. Je ne faisais que rendre compte de mes petits démons qui, au final, sont toujours les mêmes: mon incorrigible distraction qui peut me conduire à blesser mes proches et mon envie irrépressible de ne jamais voir vieillir et partir mes parents. Bref, mon combat contre mes propres moulins à vent que je m'efforce de défier à chaque grand moment de ma vie.

Mais notre mariage était  bien plus que ces petits constats un brin tristes - nostalgiques, devrais-je dire - c'était surtout, comme je l'ai suggéré en conclusion de mon dernier billet, un magnifique échange entre ma famille, nos amis et tous ceux qui étaient avec nous. Ce grand moment a commencé avec la prise en charge du changement de salle par ma grande soeur, aidée de mes amis arrivés le vendredi et de mon autre soeur. Depuis cet instant, il ne s'est jamais arrêté et, encore aujourd'hui, je regarde les photos, toute émue. Cela ne me semble pas encore réel: voir tous mes proches dans un coin de pays qui m'est si cher mais qui, en même temps, était si éloigné, réunis pour Jules et moi et prêts à tout donner pour que cette fin de semaine soit la meilleure fin de semaine à vie de l'Univers (en toute objectivité) a été la plus belle expérience jamais vécue. Mon Yankee préféré a même été jusqu'à danser jusqu'aux petites heures du matin, cravate autour du front, sur une musique qui, dans un contexte normal, lui aurait provoqué des réactions épidermiques et des sursauts de dégoût! ;) Mes deux témoins ont été plus qu'à la hauteur de leur tâche: Mathieu s'est révélé un accessoiriste de talent pour la photographe et Nico, un musicien hors pair!

De l'avis de tout le monde, ce fut un très très beau mariage. Je suis assez d'accord avec ce Tout le monde. Il s'en dégageait une aura de joie qui ne s'est pas encore tout à fait éteinte et qui se ravive à chaque fois que je regarde les photos ou les vidéos. Ce sont des grands moments comme ça qui font la beauté du mariage! Je voudrais pouvoir remercier tout le monde pour la joie ineffable qu'ils ont insufflé à cette journée: de ma soeur et son esprit d'initiative à Gigi et sa belle voix qui ont ravi les invités tout au long du repas, de mon Yankee préféré et sa douce à mes Faraham et leurs femmes, de mes témoins si prévenants et si disponibles à chacun de nos amis, membres de nos familles qui ont fait toute la réussite de cette journée. Et, évidemment, un grand grand merci à mes parents sans qui cette journée n'aurait pas été pareille et qui, même si le mariage n'est pas leur tasse de thé, ont remué ciel et terre pour que cette journée soit parfaite!

Si le temps demeure fugace, la vivacité du souvenir de cette fin de semaine n'est pas prête de s'estomper....

15 août 2011

Heidemarie Schwermer: sortir de la société de consommation ou devenir un fardeau pour les siens?

Aujourd'hui, en me rendant sur ma boîte pourriel - c'est très important de toujours avoir une boîte pourriel afin de pouvoir répondre à des sondages ou à des questionnaires qui ouvriront la porte à une pluie de spams par la suite - j'ai été interpellée par l'une des nouvelles de voila.fr: "Heidemarie Schwermer, le choix d'une vie sans argent." 

En résumé, il s'agit d'une dame de soixante-neuf ans qui, depuis quinze ans, se refuse à utiliser de l'argent dans sa vie courante. Pour vivre, elle allie le troc à l'échange de services et, selon ses propres dires, elle redistribue tout l'argent qu'elle possède à son entourage. En fait, plus je réfléchis à son action, plus je la trouve un tantinnet hypocryte. Je m'explique: je ne remets pas en cause les motivations de cette dame - je suis persuadée qu'elle pense sincèrement mener une lutte réfléchie sur la société de consommation. Pourtant, par les choix de vie qu'elle fait, elle dépend plus qu'aucun autre de celle-ci. Si elle voulait véritablement se retirer du système, il aurait fallu qu'elle se terre dans un coin de bois, où elle aurait construit sa propre cabane et se serait nourrie de racines ou de tomates qu'elle aurait elle-même plantées (j'exagère à peine). De cette façon, elle aurait pu, en effet, se vanter de s'être détachée de notre société de consommation. En revanche, en procédant comme elle fait - c'est à dire en demandant l'aide d'associations alimentaires, en récupérant les invendus ou les légumes de ses copines, elle ne fait, selon moi, que profiter du système de manière indirecte. Les produits de ses amies, les restes des magasins bios et, surtout, les groupes d'aide alimentaire appartiennent à la société de consommation qu'elle prétend fuir et ne sont, en général, que des rustines sur ses failles. D'ailleurs, demander de l'aide aux associations alimentaires me choque d'autant plus que cette madame Heidemarie pourrait très bien s'acheter de la nourriture elle-même mais s'y refuse par principe: en clair, ses bonnes intentions l'empêchent de dépenser son argent pour se nourrir, mais non d'aller chercher des vivres qui ont été achetés par des associations dont la fonction première est de pallier la pauvreté des individus. En agissant de la sorte, non seulement elle utilise indirectement de l'argent (celui des autres) mais elle "prive" des personnes qui n'ont véritablement pas les moyens de s'acheter du pain, de leur part de nourriture. 

Notez que je n'ai rien contre l'idée de chercher à vivre sans argent. Au contraire, je trouve ça très bien que certaines personnes aient envie de se libérer de l'emprise toute puissante de ce bout de papier dans leur quotidien. Mais je ne vois pas très bien la cohérence entre cette pensée et le fait de se sustenter par des moyens qui sont directement issus de la société de consommation. Cela transforme finalement cette dame en "fardeau volontaire" pour la société, pour sa famille et ses amis - qui ne vont bien-sûr jamais refuser de lui donner quelques légumes. En outre, la vie que mène Heidemarie n'est possible que si elle dispose d'un cercle social suffisant pour lui permettre d'assurer son hébergement temporaire, sa nourriture et sa sécurité. De la même manière, le choix de se priver de son assurance maladie n'est viable que si elle ne lutte pas contre une maladie grave. Si par malheur cette dame développait un cancer ou autre maladie mortelle, son retrait du système de santé  poserait de graves problèmes - en particulier pour sa famille qui refuserait évidemment de la regarder souffrir sans rien faire, en raison de ses choix de vie. 

Bref, cet article me laisse dubitative. J'ai le sentiment que Madame Schwermer s'est trompée dans ces choix d'action. Elle prétend vouloir éveiller les gens à une société de partage, plus encore que de troc, mais cela me paraît difficile à l'échelle d'un pays et, à fortiori, plus encore à l'échelle de la planète. Ceci dit, peut-être que je me trompe...