7 novembre 2011

Un accès aux soins de santé digne du Tiers-Monde.

Le système de santé: tout le monde vous le dira, vaut mieux habiter un pays riche pour en profiter car sinon, les médecins sont trop rares, trop chers, trop peu équipés. Vraiment? À part pour la dernière caractéristique, je me permettrai d'affirmer que ceux de certains pays riches n'ont rien à  envier des ratés des contrées plus pauvres de notre planète. Bien-sûr, tout le monde connaît le crédo "pas d'argent - pas de soins" des Etats-Unis contre lequel Obama avait tenté de lutter au début de son mandat mais on parle beaucoup moins de la situation québécoise (enfin, en dehors du Québec. Ici, on a depuis longtemps remarqué son inefficacité.).

Prenons un exemple concret: je souffre d'hypothyroïdie. Y a pas mort d'homme, c'est une des maladies les plus fréquentes de ce siècle et ce n'est pas vraiment dangereux: la seule contrainte est de prendre un médicament à vie, dosé en fonction des prises de sang régulières. Pour n'importe quel quidam, ce ne devrait pas être une montagne que d'avoir un suivi régulier avec un endocrinologue pour être certain que notre dosage de médicament n'est pas simplement en train de dérégler tout le système interne. Ici, ce n'est pas une montagne non plus, c'est une planète au complet. Le genre d'obstacle que tu ne surmontes pas car, humain que tu es, tu peux difficilement sauter au dessus d'un truc aussi gros. Il y a deux mois, j'ai appelé les cliniques externes de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont afin de voir un endocrinologue: armée de la lettre de mon docteur en France insistant sur la nécessité de me faire une prise de sang tous les trois mois, de mes résultats sanguins montrant que mon taux de ch'ai pas quoi était deux cent fois la normale et de tous mes autres papiers, je m'attends à avoir un rendez-vous dans les trois mois qui suivent. Pas que ce soit gravissime, une fois de plus, mais simplement parce qu'un patient qui prend un médicament qui influe sur son fonctiomment interne, dans mon monde à moi, on le suit pour éviter les accidents stupides. 

Faut croire que tout le monde ne vit pas dans mon monde à moi. Comme personne ne me rappelait et que je me doutais qu'il y aurait quelques mois de délai avant la date de mon rendez-vous, j'ai rappelé la dame de la clinique aujourd'hui. Placidement, avec une indifférence que seule la lecture du Courrier International pourrait justifier, elle me répond:

-"Y a marqué non urgent sur votre dossier. On commencera à regarder votre dossier dans un an minimum."
...
Ok, y a que moi que ça choque ou bien? Dans UN AN, Charlotte et sa gang vont commencer à se demander si la gamine qui nécessite des prises de sang tous les trois mois a le bon médicament? C'est quoi cette blague? Y a genre un seul endocrinologue pour tout l'hôpital, ils sont cinq à l'échelle du Québec alors, évidemment, ils ont trop de patients??? Et encore, personnellement, le pire qui puisse m'arriver, si mon médicament est mal dosé, c'est que je fasse de l'Hyperthyroïdie: imaginons, des patients au médicament plus dangereux qui ne se classent pas non plus dans la catégorie "Urgent": on les classe dans les faits divers ou bien on soupire devant l'incongruïté de la chose? Sérieusement, je ferai bien une étude afin d'analyser les impacts de cette gestion pourrie des patients sur les "accidents" stupides de santé au Québec...

Comment a-t-on pu en arriver là? On ne m'enlévera pas de la tête que, au sommet de la pyramide des responsables, il y a la secte : Le collège des médecins, avec son grand chef, le père Barrette et les facultés de médecine du Québec. Cette magnifique organisation qui a pour principal objectif de faire gagner plus de pognon à ses membres et les dites facultés mettent des bâtons dans les roues aux médecins étrangers qui viennent travailler au Québec: aucun diplôme n'est assez bon, aucune expérience non plus et des centaines de médecins qui pourraient améliorer la situation au Québec restent inutiles parce qu'on n'a pas voulu leur donner une chance. Bilan: au XXIe siècle, dans un pays comme le Canada, il n'est pas garanti de pouvoir recevoir les soins nécessaires à sa guérison.Encore un peu et Médecins du monde va pouvoir nous rajouter à sa liste de pays en difficulté!

3 commentaires:

  1. Hypothyroïdie ça ne doit pas être génial quand même. Ça te fait quoi comme symptômes ?
    Moi je fais de l hyperthyroïdie (l’inverse de toi peut être ?). Je suis énervé toute la journée (c’est surtout les gens autour de moi qui subissent), je dors presque pas (je peux faire la fête toute les nuits presque !), j ai tout le temps chaud (c’est super l’hiver !), tachycardie à 110 en faisant aucun effort (moins cool) et d’autres petits trucs assez cool finalement.
    Prends rendez vous en France ! vite vite !

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  2. Yep! C'est pile poil l'inverse! Envie de dormir tout le temps (avant de prendre mes cachets, je cognais des clous à 20h tous les soirs, et je devais m'extirper du lit à grand peine à 8h du matin) sans pour autant bien dormir, tout le temps froid, je perdais mes cheveux pas poignées, etc. Mais mes cachets ont quand même pas mal régler la question et c'était juste pour contrôler le dosage qu'il me fallait ces prises de sang... Parti comme c'est, je ferai ma première vérification en juin prochain!!! :s As-tu des cachets à prendre aussi?

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  3. Une vraie marmotte ! JUIN !!!! C’EST TERRIBLEMENT LONG !!!! Pour une prise de sang !
    Oui j’ai un traitement à prendre normalement (des médicaments antithyroïdiens) mais bon ... . Prise de sang tous les mois :( pour contrôler le T.S.H (pour être ok il faut qu’il soit compris entre 0.200 et 4.000).
    Tu dois prendre des hormones thyroïdiennes alors?
    En tout cas à choisir je préfère mon hyper que ton hypo ! J’ai tout le temps la patate est je peux faire des activités tous les soirs de la semaine sans être trop fatiguée ! J’espère quand même que tu auras une prise de sang plus tôt.

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