5 janvier 2014

Les joies des appartements-placards parisiens!

Retour à Paris donc retour aux micro-appartements hors de prix. Je n'aime pas les généralités mais certaines, il faut le reconnaître, ont un relent de vérité nue. Nous sommes donc passés de notre superbe 5 1/2 (comprendre: un 110m2 composé de trois chambres + Salon + cuisine + SDB + Balcon) à l'équivalent de notre cuisine toute seule. 34m2 qualifié de "duplex" (c'est à dire avec 20m2 au sol et le reste en mezzanine ouverte sur la pièce principale) au 7e étage d'une résidence étudiante. Au prime abord, l'ensemble est relativement bien entretenu - quoique nous ne finissons pas de remplir la liste des dysfonctionnements et autres ennuis rencontrés depuis notre installation. L'avantage du côté "faux duplex", c'est qu'on a de très hauts plafonds et une grande fenêtre qui nous laisse une belle vue sur les toits parisiens et le lever de soleil. Le désavantage de cet appartement-placard, c'est que la cuisine, elle, est vraiment un placard. Elle est "rangée" dans un coin de la pièce et se ferme par des portes coulissantes. 

Dans un espace aussi restreint, forcément, oubliez la machine à pain, la yaourtière et les douze robots trucs que nous collectionnions avec un mélange de passion et de fétichisme dans notre logement montréalais. Ici, tu vas à l'essentiel: un frigo de la taille d'un nain de jardin, deux plaques électriques qui se serrent contre le mur, un micro-espace pour poser deux assiettes à sécher, un évier si petit que pour laver un plat, il faut s'y prendre de côté et un four micro-ondes le plus basique qui soit. Oui, votre esprit observateur ne vous a pas trompé: pas de four. Cela peut paraître insignifiant mais c'est impressionnant ce que nous pouvons faire avec un four en fait. 

J'ai réalisé cruellement son absence hier, alors que j'avais entrepris de cuisiner une délicieuse pizza artisanale comme j'en faisais durant mon jeune temps. Je mélangea mes ingrédients pour faire ma pâte, pétris le tout, laissa gonfler et obtint une boule aérée et odorante: un régal s'en venait. Sauf que, on s'en rappelle, je n'ai pas de four. Pour faire cuire une pâte de pizza sans four, ça va mal. Ne me laissant pas désarçonner par l'adversité, je me tourne vers Internet - puits de science et d'ânerie en ce bas-monde. J'y trouvais l'avis d'Annie qui déclarait fièrement avoir réalisé une pizza à la poêle exquise. Parfait, me dis-je! Je m'attèle donc à faire cuire ma pizza dans ma poêle un peu cabossée - fournie par la Résidence. Détail qui n'était cependant pas mentionné par Annie et dont je n'ai pas tenu compte: j'ai des plaques électriques. Et alors, me direz-vous? Eh bien, c'est le genre de plaque qui mettent dix jours à chauffer mais qui, lorsqu'elles ont commencé, ne sont plus capables de s'arrêter. Du coup, entre ma poêle de qualité supérieure et ces plaques ultra performantes, ma pizza ressemblait soudainement à un morceau de charbon du côté face et à de la pâte crue chaude du côté pile. Clairement, j'ai du travail à faire pour apprivoiser ma cuisine-placard. En attendant, on va manger des pâtes...

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