Mardi matin: jour idéal pour me rappeler que je suis française. Je peux donc râler en toute quiétude puisque, de toute manière, il paraît que cette caractéristique venait avec la carte d'identité tricolore! L'objet de ma vindicte est, j'en conviens, sans grande importance, au regard de la détresse des ours polaires et de la déforestation en Amazonie, mais il s'avère malgré tout très désagréable. Voici une mise en situation:
Hier soir, jour de Kung Fu. Quelque peu patraque, et en retard dans mon planning de travail, je m'esquive à la fin de la première séance pour mener à bien mes objectifs professionnels! (Non, rien de moins! ^-^) Les tâches dues accomplies, je m'arrête quelques instants chez une amie pour débattre de la fission nucléraire et du taux de condensation à l'intérieur d'une stalactite...(Mmh? Pas crédible? Bon d'accord, nous avons mangé des Brownies en abordant le Rien Universel, si cher à mon coeur! ^-^)
Finalement, je restai une heure et demie et je dus m'éclipser rapidement pour ne pas rentrer trop tard, donnant une bonne raison à mon teint blâfard de devenir diaphane. Finaude comme je suis, je décidai d'aller prendre le bus sur Saint Laurent parce que, y a pas à dire, c'est quand même bien plus près de ma maison et je n'ai pas à traverser un marché abandonné en pleine nuit! Pas que j'ai fondamentalement peur d'une telle expédition mais si je peux éviter le vol de mouettes sauvages, qui s'accaparent les poubelles, ou encore de trébucher dans les palettes, perfidemment placées sur ma route, j'opte généralement pour cette solution.
Bref, me voici en quête de mon bus 55. Premier arrêt sur Saint Laurent: pas d'horaires. Qu'à cela ne tienne! Il ne fait point trop froid, j'écoute mon MP3: une petite marche jusqu'au prochain abribus ne peut que me conserver en bonne forme...
Nouvel arrêt, nouvel échec: toujours pas d'horaires. Il faut croire que les restrictions budgétaires impliquées par la crise ont touché l'impression d'affiches ou la glue nécessaire à leur application. Remarque, c'est un peu ma faute! Je n'avais qu'à apprendre à lire les horaires dans les entrailles de pigeon, comme tout le monde.
Tenace, je continue ma quête d'une station d'autobus à même de me signaler si je puis attendre le dit transport en commun ou si je suis mieux de faire du pouce. Un, deux, trois arrêts de plus, tous plus dénudés d'horaire les uns que les autres. Je commence à avoir des pensées négatives à l'encontre de la Société des Transports de Montréal et je me demande si brûler un ou deux de leurs entrepôts serait vraiment répréhensible.
Voilà plus d'une demi heure que j'arpente Saint Laurent et sa clientèle de pitounes à moitié nues par -5 (aaah! La cigarette...): au loin, j'aperçois le prochain arrêt. Soudain, un coup de vent à ma gauche, produit par le passage rapide ... du bus.
-"Hey Taouin! Attends! Tu pourrais au moins ralentir!!!" M'écriai-je, quelque peu remontée.
En fait, non. Je n'ai rien dit. Je suis restée une demi seconde, immobile à suivre des yeux les phares arrières du bus qui venait, sciemment, d'ignorer ma détresse.
55 minutes de marche au total. Une paille, me direz vous... Certes! Mais je vais de ce pas confectionner une poupée vaudou en forme de bus. Au cas où ça fonctionnerait...
Hier soir, jour de Kung Fu. Quelque peu patraque, et en retard dans mon planning de travail, je m'esquive à la fin de la première séance pour mener à bien mes objectifs professionnels! (Non, rien de moins! ^-^) Les tâches dues accomplies, je m'arrête quelques instants chez une amie pour débattre de la fission nucléraire et du taux de condensation à l'intérieur d'une stalactite...(Mmh? Pas crédible? Bon d'accord, nous avons mangé des Brownies en abordant le Rien Universel, si cher à mon coeur! ^-^)
Finalement, je restai une heure et demie et je dus m'éclipser rapidement pour ne pas rentrer trop tard, donnant une bonne raison à mon teint blâfard de devenir diaphane. Finaude comme je suis, je décidai d'aller prendre le bus sur Saint Laurent parce que, y a pas à dire, c'est quand même bien plus près de ma maison et je n'ai pas à traverser un marché abandonné en pleine nuit! Pas que j'ai fondamentalement peur d'une telle expédition mais si je peux éviter le vol de mouettes sauvages, qui s'accaparent les poubelles, ou encore de trébucher dans les palettes, perfidemment placées sur ma route, j'opte généralement pour cette solution.
Bref, me voici en quête de mon bus 55. Premier arrêt sur Saint Laurent: pas d'horaires. Qu'à cela ne tienne! Il ne fait point trop froid, j'écoute mon MP3: une petite marche jusqu'au prochain abribus ne peut que me conserver en bonne forme...
Nouvel arrêt, nouvel échec: toujours pas d'horaires. Il faut croire que les restrictions budgétaires impliquées par la crise ont touché l'impression d'affiches ou la glue nécessaire à leur application. Remarque, c'est un peu ma faute! Je n'avais qu'à apprendre à lire les horaires dans les entrailles de pigeon, comme tout le monde.
Tenace, je continue ma quête d'une station d'autobus à même de me signaler si je puis attendre le dit transport en commun ou si je suis mieux de faire du pouce. Un, deux, trois arrêts de plus, tous plus dénudés d'horaire les uns que les autres. Je commence à avoir des pensées négatives à l'encontre de la Société des Transports de Montréal et je me demande si brûler un ou deux de leurs entrepôts serait vraiment répréhensible.
Voilà plus d'une demi heure que j'arpente Saint Laurent et sa clientèle de pitounes à moitié nues par -5 (aaah! La cigarette...): au loin, j'aperçois le prochain arrêt. Soudain, un coup de vent à ma gauche, produit par le passage rapide ... du bus.
-"Hey Taouin! Attends! Tu pourrais au moins ralentir!!!" M'écriai-je, quelque peu remontée.
En fait, non. Je n'ai rien dit. Je suis restée une demi seconde, immobile à suivre des yeux les phares arrières du bus qui venait, sciemment, d'ignorer ma détresse.
55 minutes de marche au total. Une paille, me direz vous... Certes! Mais je vais de ce pas confectionner une poupée vaudou en forme de bus. Au cas où ça fonctionnerait...
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