10 avril 2009

Poussières du temps.

Le soleil est revenu à Montréal: il s'est souvenu que nous avions aussi besoin de sa présence et que ce n'était pas tout de prendre des vacances. Aimablement, il nous tend ses rayons pour que tout un chacun sente, insidieusement, se glisser une petite pointe de bonheur dans son coeur et un sourire sur ses lèvres. Le printemps est là: avec lui, tout paraît un peu plus léger, un brin plus beau, un tantinet plus heureux.

Mercredi soir, j'ai assisté à mon dernier cours de Kung Fu. Enfin, pour deux semaines: la session reprend à la fin du mois d'avril. Après la séance, nous avons tous été prendre un verre à l'Île Noire, un sympathique pub sur la rue Ontario. Je m'étais dit que je ne boirai pas: du fait de la soirée du volley Ball la veille, mon foie était en grève.

Bon.

Ne tournons pas autour du pot: j'ai tout de même pris une pinte de blanche. Une fois de plus, mon étonnante capacité à tenir l'alcool a frappé: je vais finir par croire que je suis génétiquement faite pour être capitaine de soirée. Vous me direz, il y a pire comme intolérance: imaginons que ce soit le sucre!!! Je serai pas mal plus embêtée de devoir éliminer 95% de mon alimentation. ^_^

Mais je m'égare, une fois encore. Mercredi soir a été une excellente soirée. Parce que nous étions tous ensemble, ce qui n'était pas arrivé depuis décembre, mais aussi parce que, le temps d'une soirée, j'ai cessé de gamberger. Un peu comme quand je converse avec mon Yankee préféré! ;)

Dès les premiers instants, la soirée s'annonçait réussie: j'ai pu discuter avec les deux personnes que j'évoquais dans mon billet Maladresse de corps et d'esprit de façon naturelle et classique. J'ignore ce qui a débloqué ma trop grande nervosité à leur endroit mais je suis vraiment heureuse de ne plus avoir cette gêne désagréable, qui me pesait et me perturbait. (J'ai gardé en réserve l'anecdote des cousines, jouant dans un champ, et plongeant dans une fosse à Purin, car on ne sait jamais: ça meuble bien les blancs, ce genre de petite histoire! ;) ) .

La suite et la fin de la soirée n'ont rien à envier à ses premières heures. Quelques instants de bonheur et de magie dans un monde à part: j'aime ces moments où le temps s'arrête, où tout devient futile, où plus rien ne compte autour de nous. Parfois, j'ai l'impression d'être un courant d'air: je ne suis pas capable de rester trop longtemps au même endroit. J'ai une peur viscérale de la stabilité. Pourtant, durant ces quelques minutes où le temps n'est plus compté, je n'ai plus envie de fuir et je ne crains plus rien. Je suis calme et heureuse. C'est tout. Et c'est, de loin, un précieux trésor que j'ai eu, mercredi soir. Merci. Merci à tous. Merci à toi, surtout, qui a soufflé un peu de rêve sur mes peurs. Itte Rashai. ^_^

Durant les deux prochaines semaines, je vais devoir être autonome en matière de Kung Fu. Organisée comme je suis, on peut s'attendre à des manques, surtout que je voudrais avancer dans mes recherches. Qu'à cela ne tienne! Je tenterai malgré tout de ne pas perdre toute la progression que j'ai pu avoir grâce à l'aide inestimable de mes amis et de Fujiao.

Le soleil est haut dans le ciel. Ce matin, j'ai des papillons d'un soir d'été dans le ventre...

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