L'approche était subtile. Je ne m'en suis pas rendue compte immédiatement. Il faut dire que, généralement, je ne réalise jamais rien avant de tomber littéralement dessus. Pour le coup, je n'y prêtais plus attention depuis tellement d'années, que sa présence même ne sortait plus de l'ordinaire. Il était un porte-poussière, ni plus ni moins. Pourtant, ce matin, machinalement, je me suis approchée du petit coffre en bois qui l'enferme, tel un cercueil. Je l'ai ouvert doucement et j'ai contemplé son contenu, un brin émerveillée de le trouver toujours aussi beau. Mon harmonica scintillait sous les rayons du soleil. Sur la boîte, gravée pour marquer le centenaire de Marine Band, l'année de l'achat: 1996.
Ouch! Treize ans. J'en avais quatorze. Le temps ne passe pas vite: il s'évapore! Si vous croisez Monsieur Chronos, demandez lui de vérifier ses canalisations: je pense qu'elles doivent avoir des fuites! Quatorze ans... C'est l'âge de la plus grande de mes nièces aujourd'hui. Re ouch! Je devrais éviter ce genre de réflexion: je vais déprimer! ^-^
Donc, depuis treize ans déjà, je possède le plus bel harmonica au monde.
-"Bon! Elle exagère encore!"
Pas du tout.
Peut-être un peu mais personne, ici, ne peut vraiment me contredire puisqu'il faudrait définir la beauté auparavant! Ah! Un sujet de philosophie, comme on nous en sert au lycée!
Qui se lance? Personne? Bon.
Alors je reprends: je possède le plus bel harmonica au monde! Et, depuis douze ans, certainement, il repose dans son petit cercueil de bois. En fait, lorsque j'étais enfant, l'ami de l'une de mes tantes en avait un. Énorme. Il en jouait merveilleusement bien et j'étais fascinée par les charmes de cet instrument. J'aurais voulu qu'il m'enseigne les secrets de ce compagnon de solitude. Parce que bon, certes, je jouais aussi du piano mais, soyons francs: ça s'apporte mal autour d'un feu de camp!
Oui mais voilà: l'ami de ma tante est mort assez rapidement. Il s'est sucidé, laissant derrière lui son instrument et son talent. Tant pis...
J'ai essayé, quelques temps, d'apprendre seule. Mais comme partout, comme tout le temps, je n'ai pas de prédisposition: je suis moyenne et je finis par me lasser de ne pas progresser. Je me suis laissée emporter par la vie et j'ai refermé le petit coffre de bois sur mon bel harmonica. Pourtant, je l'ai toujours emporté avec moi, peu importe où je déménageais. Peut-être refusais-je d'admettre l'abandon que j'en avais fait et voulais-je croire que ce n'était qu'un intermède. Une pause de douze ans, finalement.
Ce matin, j'ai repris mon petit harmonica. D'abord intimidée, j'osais à peine souffler dedans. Tous deux, nous avons du nous réapprivoiser. Douze ans, ce n'est pas rien quand même... Mais je suis heureuse de l'avoir retrouvé. A son contact, je me rappelle ce qu'il m'apportait. Ce que la musique nous offre.
Pour l'heure, je joue seule, dans un coin de mon appartement. Lorsque j'aurais réappris ton chant, doux harmonica, nous pourrons reprendre notre voyage...
Ouch! Treize ans. J'en avais quatorze. Le temps ne passe pas vite: il s'évapore! Si vous croisez Monsieur Chronos, demandez lui de vérifier ses canalisations: je pense qu'elles doivent avoir des fuites! Quatorze ans... C'est l'âge de la plus grande de mes nièces aujourd'hui. Re ouch! Je devrais éviter ce genre de réflexion: je vais déprimer! ^-^
Donc, depuis treize ans déjà, je possède le plus bel harmonica au monde.
-"Bon! Elle exagère encore!"
Pas du tout.
Peut-être un peu mais personne, ici, ne peut vraiment me contredire puisqu'il faudrait définir la beauté auparavant! Ah! Un sujet de philosophie, comme on nous en sert au lycée!
Qui se lance? Personne? Bon.
Alors je reprends: je possède le plus bel harmonica au monde! Et, depuis douze ans, certainement, il repose dans son petit cercueil de bois. En fait, lorsque j'étais enfant, l'ami de l'une de mes tantes en avait un. Énorme. Il en jouait merveilleusement bien et j'étais fascinée par les charmes de cet instrument. J'aurais voulu qu'il m'enseigne les secrets de ce compagnon de solitude. Parce que bon, certes, je jouais aussi du piano mais, soyons francs: ça s'apporte mal autour d'un feu de camp!
Oui mais voilà: l'ami de ma tante est mort assez rapidement. Il s'est sucidé, laissant derrière lui son instrument et son talent. Tant pis...
J'ai essayé, quelques temps, d'apprendre seule. Mais comme partout, comme tout le temps, je n'ai pas de prédisposition: je suis moyenne et je finis par me lasser de ne pas progresser. Je me suis laissée emporter par la vie et j'ai refermé le petit coffre de bois sur mon bel harmonica. Pourtant, je l'ai toujours emporté avec moi, peu importe où je déménageais. Peut-être refusais-je d'admettre l'abandon que j'en avais fait et voulais-je croire que ce n'était qu'un intermède. Une pause de douze ans, finalement.
Ce matin, j'ai repris mon petit harmonica. D'abord intimidée, j'osais à peine souffler dedans. Tous deux, nous avons du nous réapprivoiser. Douze ans, ce n'est pas rien quand même... Mais je suis heureuse de l'avoir retrouvé. A son contact, je me rappelle ce qu'il m'apportait. Ce que la musique nous offre.
Pour l'heure, je joue seule, dans un coin de mon appartement. Lorsque j'aurais réappris ton chant, doux harmonica, nous pourrons reprendre notre voyage...
Chouette ! L'harmonica est l'instrument du solitaire, mais c'est assez chouette. Suis pressé d'écouter ;-)
RépondreSupprimerHéhéhé! C'est ça qui est bien: ça s'emporte partout et ça fait une compagnie, ou du moins une activité. ^-^ Bientôt pour le concert public: d'ici une ou deux décennies! ;)
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