Dernier match au Centre Bell cette saison pour mes amis et moi.
J'avais acheté des billets pour assister à la rencontre opposant les Canadiens de Montréal aux Black Hawks de Chicago. Parce que Cristobal Huet gardait désormais les buts de cette équipe américaine et que, somme toute, je l'aime bien ce garçon. Je ne le connais pas personnellement, bien sûr, mais il m'est sympathique avec son air ingénu et timide. Et puis je suis farouchement contre les comportements girouettes de 95% des fans de sport, capables de passer de l'adoration indécente au lynchage en règle en moins de temps qu'il n'en faut au soleil pour achever sa révolution. Carrey Price en a d'ailleurs fait les frais cette année: de Dieu en puissance,"Le nouveau Patrick Roy" (personnage qui demeure, au reste, brutal et arrogant, mais qui savait merveilleusement attraper la puck lorsqu'il le devait!) de l'an dernier est passé au stade de sombre passoire en début de saison, avant de retrouver, hier soir, son statut de jeune Hercule! Bref, parce que je me rappelais des nombreux services rendus par Huet alors qu'il gardait les buts du Canadien de 2005 à 2008 et parce que je le trouvais aimable, je voulais le voir jouer contre ses anciens coéquipiers afin de faire taire les mauvaises langues à son endroit.
La soirée a commencé avec une petite déception: mes amis et moi étions encore dans les couloirs lorsque la voix de stantor de Michel Lacroix résonna dans l'aréna du centre Bell:
Tant pis. Nous sommes tout de même au Centre Bell: c'est quelque chose pareil!
Nous sommes assis juste derrière le filet des Black Hawks, gardés par Cristobàl Huet. Il patine nerveusement devant sa cage. Sa tension est palpable: c'est la première fois, depuis son échange à Chicago, qu'il affronte son ancienne équipe. Mieux encore: il a, en face de lui, son ancien élève, celui à qui il a tout appris, j'ai nommé Carrey Price. Il sait que tous les regards des supporters du Centre Bell vont s'attacher à la moindre de ses erreurs afin de justifier son échange, un an plus tôt, aux Capitals de Washington. La transaction a laissé un goût amer d'imparfait dans la bouche de plus d'un, et ce d'autant que Carrey Price, trop jeune pour supporter la pression, s'était écroulé durant les séries de la saison précédente. Je supporte le Canadien mais, ce soir, j'aimerais donner toute mon énergie à Huet car sa place est loin d'être enviable.
Très vite, elle est devenue intenable: du fait d'une erreur de ses défenseurs et du talent de Kovalev, Cristobàl est déjoué dès la 25e seconde du match. Tout est joué: peu importe qu'il ait bloqué 29 tirs, par la suite, qu'il ne soit pas responsable des trois autres buts, et que Price ait été moins sollicité. La foule est rassurée et peut s'adonner à cœur joie aux huées et aux quolibets. Des cris qui grondaient dans le Centre Bell comme le souffle d'un monstre assoiffé de ridicule et de moquerie: la méchanceté aux lèvres, l'ingratitude dans les visages et l'absence totale de raison animaient la masse, qui inondait celui qui l'avait sauvée, deux ans plus tôt, de son mépris.
Voir un match au Centre Bell est merveilleux. Vraiment. C'est à voir. Mais hier soir, j'ai eu mal. J'ai véritablement souffert d'assister à une telle bassesse d'un public réputé pour son enthousiasme et son attitude. J'ai été déçue.
Paradoxalement, les critiques sur RDS étaient moins cinglantes que celles de la foule à l'endroit de Huet. Pour une fois, les journalistes, pourtant si prompts au jugement hâtifs et versatiles, ont tenté un examen objectif du match. Pas la foule. ça donne à réfléchir, non?
J'avais acheté des billets pour assister à la rencontre opposant les Canadiens de Montréal aux Black Hawks de Chicago. Parce que Cristobal Huet gardait désormais les buts de cette équipe américaine et que, somme toute, je l'aime bien ce garçon. Je ne le connais pas personnellement, bien sûr, mais il m'est sympathique avec son air ingénu et timide. Et puis je suis farouchement contre les comportements girouettes de 95% des fans de sport, capables de passer de l'adoration indécente au lynchage en règle en moins de temps qu'il n'en faut au soleil pour achever sa révolution. Carrey Price en a d'ailleurs fait les frais cette année: de Dieu en puissance,"Le nouveau Patrick Roy" (personnage qui demeure, au reste, brutal et arrogant, mais qui savait merveilleusement attraper la puck lorsqu'il le devait!) de l'an dernier est passé au stade de sombre passoire en début de saison, avant de retrouver, hier soir, son statut de jeune Hercule! Bref, parce que je me rappelais des nombreux services rendus par Huet alors qu'il gardait les buts du Canadien de 2005 à 2008 et parce que je le trouvais aimable, je voulais le voir jouer contre ses anciens coéquipiers afin de faire taire les mauvaises langues à son endroit.
La soirée a commencé avec une petite déception: mes amis et moi étions encore dans les couloirs lorsque la voix de stantor de Michel Lacroix résonna dans l'aréna du centre Bell:
-"Mesdames et Messieurs, vos Caaaaaaannnnnaaaaaaaadddddddiiiiieeeeeeeennnss!!!"
Tant pis. Nous sommes tout de même au Centre Bell: c'est quelque chose pareil!
Nous sommes assis juste derrière le filet des Black Hawks, gardés par Cristobàl Huet. Il patine nerveusement devant sa cage. Sa tension est palpable: c'est la première fois, depuis son échange à Chicago, qu'il affronte son ancienne équipe. Mieux encore: il a, en face de lui, son ancien élève, celui à qui il a tout appris, j'ai nommé Carrey Price. Il sait que tous les regards des supporters du Centre Bell vont s'attacher à la moindre de ses erreurs afin de justifier son échange, un an plus tôt, aux Capitals de Washington. La transaction a laissé un goût amer d'imparfait dans la bouche de plus d'un, et ce d'autant que Carrey Price, trop jeune pour supporter la pression, s'était écroulé durant les séries de la saison précédente. Je supporte le Canadien mais, ce soir, j'aimerais donner toute mon énergie à Huet car sa place est loin d'être enviable.
Très vite, elle est devenue intenable: du fait d'une erreur de ses défenseurs et du talent de Kovalev, Cristobàl est déjoué dès la 25e seconde du match. Tout est joué: peu importe qu'il ait bloqué 29 tirs, par la suite, qu'il ne soit pas responsable des trois autres buts, et que Price ait été moins sollicité. La foule est rassurée et peut s'adonner à cœur joie aux huées et aux quolibets. Des cris qui grondaient dans le Centre Bell comme le souffle d'un monstre assoiffé de ridicule et de moquerie: la méchanceté aux lèvres, l'ingratitude dans les visages et l'absence totale de raison animaient la masse, qui inondait celui qui l'avait sauvée, deux ans plus tôt, de son mépris.
Voir un match au Centre Bell est merveilleux. Vraiment. C'est à voir. Mais hier soir, j'ai eu mal. J'ai véritablement souffert d'assister à une telle bassesse d'un public réputé pour son enthousiasme et son attitude. J'ai été déçue.
Paradoxalement, les critiques sur RDS étaient moins cinglantes que celles de la foule à l'endroit de Huet. Pour une fois, les journalistes, pourtant si prompts au jugement hâtifs et versatiles, ont tenté un examen objectif du match. Pas la foule. ça donne à réfléchir, non?
Ouais parce que les arbitres, de toute façon, ils font toujours leur job croche! C'est fou, ça! ^-^ Dans tous les sports, on dirait qu'ils sont vendus à l'équipe adverse! :p
RépondreSupprimer