Eh bien, voilà: c'est un fait avéré. Je suis très mauvaise en relations humaines. Je n'ai pas encore le statut d'ermite mais je dois certainement mériter celui de boulet de la sociabilité.
-"Bon! Encore une crise de dévalorisation! La confiance en soi, Steph, la confiance en soi!"
Pas du tout. Ce n'est pas une remarque visant à me diminuer mais bel et bien un constat. Triste conclusion, certes, mais tellement réaliste, au regard des dernières semaines. Je m'explique:
Au prime abord, lorsque je ne connais personne dans un milieu, il faut presque me prendre par surprise pour que j'ose entrer dans un endroit. Pour information, avant de parvenir à suivre des cours de Kung Fu à l'UQAM, j'ai essayé durant près de dix ans, dans toutes les villes où j'ai vécu, sans même réussir à franchir la porte de l'établissement. Cette attitude, par trop timide, peut être perçue comme un indice du manque d'estime de soi. Au regard des autres comportements "anormaux" de ma personne, je dirais plutôt qu'il n'est qu'un indice de plus de mon incapacité à socialiser avec mon entourage. Entendons-nous bien: j'ai des amis que j'apprécie beaucoup et avec qui j'aime passer, voire "perdre" comme diraient certains, du temps. Mais ils sont eux aussi, parfois, les victimes de mon incapacité sociale.
D'une manière générale, ne sachant pas réellement comment agir, ni comment penser mes relations, tant amoureuses qu'amicales, j'ai pris le parti d'être tout simplement franche en tout temps et de ne recourir qu'en tout dernier ressort aux sous-entendus explicites. J'ai banni de ma vie et de mon intelligence, au sens de compréhension, les phrases trop alambiquées, ou les silences, qui finissent par ne plus vouloir rien dire à force de tout dire. Ainsi, par exemple, dans:
-"Je ne peux pas aujourd'hui mais je te rappelle sans faute pour faire de quoi."
Il ne me paraît pas évident de comprendre:
-"Ne m'écris plus jamais et oublie jusqu'à mon prénom."
Pourtant, ça a l'air que c'était le contenu sous-jacent à percevoir... Que voulez-vous? Je manque de subtilité. Pour ce cas particulier, cependant, je ne tiens pas forcément à changer. Personnellement, les sous-entendus trop "sous" me fatiguent rapidement. Je finirais par chercher un sens caché partout:
-"Voilà, mademoiselle! Votre pain coûte 3,50 dollars!
- Quoi? Vous voulez savoir quel est mon salaire hebdomadaire? "
Non, décidément, je deviendrais encore plus bizarre que je ne le suis déjà.
Ceci étant dit, mon incapacité sociale s'avère et devient un handicap lorsqu'elle blesse les êtres qui me sont chers, parce que je ne suis tout bonnement pas apte à comprendre ce qui se dit ou pas. Lorsque quelque chose me tracasse, je le partage. A date, et à trois reprises, j'ai égratigné des proches en exprimant les tréfonds de ma pensée. Il me faudrait un "guide du bien communiquer pour les nuls". Ou bien franchir la dernière étape qui est l'ermitage: après tout, lorsqu'on n'est pas capable d'avoir des relations saines avec ses proches sans les blesser, c'est peut être un indice qu'il faut s'isoler un moment. Quoique... Vivre toute seule avec moi même m'angoisserait au plus haut point. Je ne me supporterais plus rapidement. C'est fou d'être associable avec soi-même. ça augure mal pour la vie sociétale.
Depuis une coupe de semaine, il se passe des choses étranges dans ma tête. Je ne sais pas d'où ça vient, je ne comprends pas pourquoi et toute la partie cartésienne de mon cerveau tente de les museler afin que je cesse de gamberger. Je n'ai pas une grosse expérience amoureuse: je découvre chaque jour des lignes que je n'avais pas lues dans le contrat de départ. A cause de mon incapacité sociale, j'ai voulu partager ces questionnements, dont je ne sais que faire, avec Jules, sans me rendre compte que je pouvais le blesser.
Cela n'a pas manqué.
Un jour, j'aime à le croire, j'aurais tellement mis les pieds dans le plat que je saurais mettre des barrières aux bonnes places. J'arrêterai de sortir des théories stupides qui font croire à mes interlocuteurs que je suis une femme réflèchie et forte et je saurai me taire lorsqu'il le faut. Un jour...
-"Bon! Encore une crise de dévalorisation! La confiance en soi, Steph, la confiance en soi!"
Pas du tout. Ce n'est pas une remarque visant à me diminuer mais bel et bien un constat. Triste conclusion, certes, mais tellement réaliste, au regard des dernières semaines. Je m'explique:
Au prime abord, lorsque je ne connais personne dans un milieu, il faut presque me prendre par surprise pour que j'ose entrer dans un endroit. Pour information, avant de parvenir à suivre des cours de Kung Fu à l'UQAM, j'ai essayé durant près de dix ans, dans toutes les villes où j'ai vécu, sans même réussir à franchir la porte de l'établissement. Cette attitude, par trop timide, peut être perçue comme un indice du manque d'estime de soi. Au regard des autres comportements "anormaux" de ma personne, je dirais plutôt qu'il n'est qu'un indice de plus de mon incapacité à socialiser avec mon entourage. Entendons-nous bien: j'ai des amis que j'apprécie beaucoup et avec qui j'aime passer, voire "perdre" comme diraient certains, du temps. Mais ils sont eux aussi, parfois, les victimes de mon incapacité sociale.
D'une manière générale, ne sachant pas réellement comment agir, ni comment penser mes relations, tant amoureuses qu'amicales, j'ai pris le parti d'être tout simplement franche en tout temps et de ne recourir qu'en tout dernier ressort aux sous-entendus explicites. J'ai banni de ma vie et de mon intelligence, au sens de compréhension, les phrases trop alambiquées, ou les silences, qui finissent par ne plus vouloir rien dire à force de tout dire. Ainsi, par exemple, dans:
-"Je ne peux pas aujourd'hui mais je te rappelle sans faute pour faire de quoi."
Il ne me paraît pas évident de comprendre:
-"Ne m'écris plus jamais et oublie jusqu'à mon prénom."
Pourtant, ça a l'air que c'était le contenu sous-jacent à percevoir... Que voulez-vous? Je manque de subtilité. Pour ce cas particulier, cependant, je ne tiens pas forcément à changer. Personnellement, les sous-entendus trop "sous" me fatiguent rapidement. Je finirais par chercher un sens caché partout:
-"Voilà, mademoiselle! Votre pain coûte 3,50 dollars!
- Quoi? Vous voulez savoir quel est mon salaire hebdomadaire? "
Non, décidément, je deviendrais encore plus bizarre que je ne le suis déjà.
Ceci étant dit, mon incapacité sociale s'avère et devient un handicap lorsqu'elle blesse les êtres qui me sont chers, parce que je ne suis tout bonnement pas apte à comprendre ce qui se dit ou pas. Lorsque quelque chose me tracasse, je le partage. A date, et à trois reprises, j'ai égratigné des proches en exprimant les tréfonds de ma pensée. Il me faudrait un "guide du bien communiquer pour les nuls". Ou bien franchir la dernière étape qui est l'ermitage: après tout, lorsqu'on n'est pas capable d'avoir des relations saines avec ses proches sans les blesser, c'est peut être un indice qu'il faut s'isoler un moment. Quoique... Vivre toute seule avec moi même m'angoisserait au plus haut point. Je ne me supporterais plus rapidement. C'est fou d'être associable avec soi-même. ça augure mal pour la vie sociétale.
Depuis une coupe de semaine, il se passe des choses étranges dans ma tête. Je ne sais pas d'où ça vient, je ne comprends pas pourquoi et toute la partie cartésienne de mon cerveau tente de les museler afin que je cesse de gamberger. Je n'ai pas une grosse expérience amoureuse: je découvre chaque jour des lignes que je n'avais pas lues dans le contrat de départ. A cause de mon incapacité sociale, j'ai voulu partager ces questionnements, dont je ne sais que faire, avec Jules, sans me rendre compte que je pouvais le blesser.
Cela n'a pas manqué.
Un jour, j'aime à le croire, j'aurais tellement mis les pieds dans le plat que je saurais mettre des barrières aux bonnes places. J'arrêterai de sortir des théories stupides qui font croire à mes interlocuteurs que je suis une femme réflèchie et forte et je saurai me taire lorsqu'il le faut. Un jour...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire