Tiens. Je suis en vie. Et Heureuse en plus de ça.
-"Tu vois, Steph! Ce n'était pas si dramatique cette communication!"
Non, en effet. Sauf que je n'en menais pas large hier matin. Dès le réveil, j'ai subtilement tenté de demander à Jules s'il pouvait appeler à la Chaire pour dire que j'étais malade et que je ne pouvais pas réaliser ma présentation. En dépit de ma fine approche, j'eus droit à un "non" aussi sec que catégorique. Tant pis. Il faut bien mourir un jour alors pourquoi pas le premier Mai?
J'avais décidé de faire un effort vestimentaire: pour une fois, je n'apparaîtrai pas comme une adolescente perdue dans un monde d'adultes. J'ai donc revêtu mon tailleur Zara, acheté deux ans plus tôt pour passer un entretien chez Sony France. Depuis, je ne le mets que pour les enterrements et les colloques. Voilà qui tombe bien: hier était une journée de conférences et, cerise sur le gâteau, je commettais une présentation. Bon, bien-sûr, parce que tout ne se déroule pas toujours comme dans les contes pour enfants, ce n'est pas parce qu'on met la belle tenue que le talent nous suinte par chaque pore de la peau.
Bilan: je suis en tailleur, mon vélo dans une main, ma communication de l'autre, une boule dans l'estomac, un mal de tête lancinant et je contemple d'un air vide la pluie qui dégoutte le long de ma fenêtre. Je vais me métamorphoser en soupe durant le trajet séparant ma maison de l'université. Qu'à cela ne tienne! Personne n'aurait été dupe de mon costume de toute façon.
Armée de courage, je m'élançai vers ce qui devait être ma potence. J'essayais de me rassurer en songeant que mon ami m'avait grandement aidée en relisant mon texte à trois reprises afin de m'en indiquer les lacunes et les faiblesses. Si je meurs aujourd'hui, il sera au moins là pour me jeter des roses. ^_^ A priori, il semble que j'en fasse beaucoup pour une simple communication. J'avoue. Mais, n'étant pas de nature très extravagante, j'ai plutôt du mal à imaginer que je puisse intéresser les gens. Alors, lorsqu'un public attentif s'attend à un discours palpitant de ma part, je fige.
Pourtant, hier, j'ai été la plus heureuse du monde. Ma communication faite, les yeux rivés sur la table, dès fois qu'elle s'en aille sans que je m'en rende compte, j'ai entendu une salve d'applaudissements. Levant mon regard pour répondre aux questions, j'ai vu un public intéressé. Le poids sur mon coeur fondait plus vite qu'une crème glacée en plein soleil. Les félicitations que je reçus à la fin, tant de mon directeur que de mes amis, furent un beaume sucré pour mon être craintif. J'ai été inondée de joie. J'avais l'impression d'avoir réussi quelque chose, d'avoir franchi une étape, de palper un résultat concret pour la première fois en trois ans. Et cette chance, je te la dois en grande partie, mon ami Yankee! Alors merci pour ta patience, pour tes conseils et pour tes relectures.
Finalement, je vais peut être réussir à faire quelque chose de ma peau... ^_^
-"Tu vois, Steph! Ce n'était pas si dramatique cette communication!"
Non, en effet. Sauf que je n'en menais pas large hier matin. Dès le réveil, j'ai subtilement tenté de demander à Jules s'il pouvait appeler à la Chaire pour dire que j'étais malade et que je ne pouvais pas réaliser ma présentation. En dépit de ma fine approche, j'eus droit à un "non" aussi sec que catégorique. Tant pis. Il faut bien mourir un jour alors pourquoi pas le premier Mai?
J'avais décidé de faire un effort vestimentaire: pour une fois, je n'apparaîtrai pas comme une adolescente perdue dans un monde d'adultes. J'ai donc revêtu mon tailleur Zara, acheté deux ans plus tôt pour passer un entretien chez Sony France. Depuis, je ne le mets que pour les enterrements et les colloques. Voilà qui tombe bien: hier était une journée de conférences et, cerise sur le gâteau, je commettais une présentation. Bon, bien-sûr, parce que tout ne se déroule pas toujours comme dans les contes pour enfants, ce n'est pas parce qu'on met la belle tenue que le talent nous suinte par chaque pore de la peau.
Bilan: je suis en tailleur, mon vélo dans une main, ma communication de l'autre, une boule dans l'estomac, un mal de tête lancinant et je contemple d'un air vide la pluie qui dégoutte le long de ma fenêtre. Je vais me métamorphoser en soupe durant le trajet séparant ma maison de l'université. Qu'à cela ne tienne! Personne n'aurait été dupe de mon costume de toute façon.
Armée de courage, je m'élançai vers ce qui devait être ma potence. J'essayais de me rassurer en songeant que mon ami m'avait grandement aidée en relisant mon texte à trois reprises afin de m'en indiquer les lacunes et les faiblesses. Si je meurs aujourd'hui, il sera au moins là pour me jeter des roses. ^_^ A priori, il semble que j'en fasse beaucoup pour une simple communication. J'avoue. Mais, n'étant pas de nature très extravagante, j'ai plutôt du mal à imaginer que je puisse intéresser les gens. Alors, lorsqu'un public attentif s'attend à un discours palpitant de ma part, je fige.
Pourtant, hier, j'ai été la plus heureuse du monde. Ma communication faite, les yeux rivés sur la table, dès fois qu'elle s'en aille sans que je m'en rende compte, j'ai entendu une salve d'applaudissements. Levant mon regard pour répondre aux questions, j'ai vu un public intéressé. Le poids sur mon coeur fondait plus vite qu'une crème glacée en plein soleil. Les félicitations que je reçus à la fin, tant de mon directeur que de mes amis, furent un beaume sucré pour mon être craintif. J'ai été inondée de joie. J'avais l'impression d'avoir réussi quelque chose, d'avoir franchi une étape, de palper un résultat concret pour la première fois en trois ans. Et cette chance, je te la dois en grande partie, mon ami Yankee! Alors merci pour ta patience, pour tes conseils et pour tes relectures.
Finalement, je vais peut être réussir à faire quelque chose de ma peau... ^_^
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